
En centrant son tableau sur l’île Cordais, Madame de Banneville nous offre le trait d’union entre sa vue du pont et sa côte de Vernonnet : à gauche, le château des Tourelles qui figurait à droite du pont, à droite, la ferme qui était à gauche dans la vue du coteau Saint-Michel. Nous avons maintenant plus de détail sur les grands arbres qui poussaient à droite du tableau du pont : ce sont des peupliers, accompagnés de saules. On dirait qu’un muret marque la pointe de l’île côté amont, histoire qu’elle ne se fasse pas raboter par les vagues. Ces arbres sont manifestement plantés. L’observateur du 21e siècle est toujours surpris par le mal que se donnaient nos aïeux à cultiver des endroits compliqués d’accès.
Au premier plan, un homme habillé de noir est supposé surveiller sa canne à pêche, mais il a plutôt l’air de lorgner du côté des lavandières. Même d’aussi loin, il doit les entendre papoter et rire. Cela les aidait certainement à supporter le froid, l’humidité et le mal de dos.
Nos aïeux ne manquaient jamais de courage…et les tâches étaient souvent très pénibles…
Un autre tableau plein de charme!