Une magnifique exposition Degas ouvre aujourd’hui au musée des Impressionnismes Giverny. C’est une expo en forme de question : Degas était-il ou non un impressionniste ? On s’en doute, il y a des points qui font de lui un impressionniste pur et dur, d’autres qui l’éloignent du mouvement, et c’est cette singularité de Degas que l’acrochage explore.
On aura la chance de voir à Giverny beaucoup de chefs-d’oeuvre qui jalonnent la carrière du peintre, comme « Un Bureau de coton à la Nouvelle-Orléans », peint dès 1873, qui vient de Pau, ou sa « Petite danseuse de quatorze ans » en bronze prêtée par un collectionneur privé.
Le Degas des portraits, des courses de chevaux, des repasseuses, des danseuses, des maisons closes, est là aussi, éblouissant. On en découvre un autre moins connu : le Degas paysagiste.
Eh oui ! L’artiste qui revendiquait sa prédilection pour « la vie factice » s’est parfois intéressé au paysage. Ses pastels raffinés, d’une grande économie de moyens, évoquent plus qu’ils ne décrivent des visions de la nature conservées dans la mémoire du peintre.
Mais davantage que cette production assez marginale dans sa carrière, on retiendra surtout l’audace de Degas, un avant-gardisme qui prend le contre-pied de sa formation classique très approfondie. Ses choix de cadrage, ses mises en scène, son ironie, son détachement même en font un artiste à part et qui aujourd’hui encore dérange autant qu’il éblouit.
A voir à Giverny jusqu’au 19 juillet 2015. Billets coupe-file ici.
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