Son nom d’étoile lui va comme un gant : l’aster a puisé dans la voie lactée l’idée de ses myriades de petites corolles qui illuminent les jardins d’automne.
En bouton, elle est déjà jolie, avec tous ses petits poings serrés au milieu de son feuillage fin et touffu.
L’attente, pourtant, paraît longue, tandis que doucement l’été fait place à l’automne et que partout les massifs débordent de fleurs. Toujours verte, l’aster attend son heure.
Puis viennent les petits points de couleur, gouttelettes échappées du pinceau.
Quand enfin les couronnes de pétales bleus ou blancs s’écartent, dévoilant une infinité de petits soleils dorés, l’aster se couvre soudain d’une floraison si dense qu’on ne voit plus qu’elle.
Le jardinier est récompensé au centuple des quelques soins qu’il lui a prodigués : l’aster est une bonne fille débrouillarde et accommodante, une fille de la campagne habituée des jardins paysans, solide, robuste, pas une de ces beautés fragiles qu’un souffle d’air fait périr.
Et puis vient l’heure du déclin. L’aster a le bon goût de ne pas s’afficher mourante. Elle signale discrètement qu’elle dépérit en changeant la couleur de son coeur, qui de jaune pâle devient jaune foncé. Puis les pétales se recroquevillent, s’effacent derrière de nouvelles étoiles à peine ouvertes, épargnant au jardinier la corvée de retirer les fleurs fanées.
Quand enfin tout le bouquet est passé, il ne reste plus qu’à couper à ras, en attendant que la plante repousse l’année suivante. La fidélité est le cadeau des vivaces, elles fournissent la trame immuable de nos jardins.
Ca c’est ben vrai !
Et ceux qui sont pas contents … y zon qu’Aster
Quelle jolie cascade d’asters, merci !
toujours une valeur sûre, si facile et fidèle au poste chaque année. L’aster offre, en plus, de jolies fleurs à couper quand il n’y a plus rien d’autre au jardin.
C’est vrai, quels jolis bouquets d’automne !