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Brume à Giverny

Brume à GivernyL’automne est plus qu’une autre la saison de la brume.
Le matin elle s’accroche à la vallée de la Seine, paresseuse, jusqu’à ce que le soleil la tire du lit du fleuve.
Elle est chez elle dans le jardin d’eau de Claude Monet.
Sur l’étang aux nymphéas, la brume voile les formes, trouble les contours, dissout les couleurs.
Elle joue, taquine, aux devinettes. Qu’aperçoit-on là-bas, en écarquillant les yeux ? Un petit pont à cheval sur le ruisseau, la barque du jardinier ?
Indécis, on tourne au milieu de ce monde qui flotte. Où aller ?
La brume ferait perdre le nord, à escamoter les lointains.


6 commentaires

  1. What an atmospheric photo. Do you know this poem?

    November
    by Thomas Hood

    No sun–no moon!
    No morn–no noon!
    No dawn–no dusk–no proper time of day–
    No sky–no earthly view–
    No distance looking blue–

    No road–no street–
    No "t’other side the way"–
    No end to any Row–
    No indications where the Crescents go–

    No top to any steeple–
    No recognitions of familiar people–
    No courtesies for showing ’em–
    No knowing ’em!

    No mail–no post–
    No news from any foreign coast–
    No park–no ring–no afternoon gentility–
    No company–no nobility–

    No warmth, no cheerfulness, no healthful ease,
    No comfortable feel in any member–
    No shade, no shine, no butterflies, no bees,
    No fruits, no flowers, no leaves, no birds,
    November!

  2. Merci Tania ! C’est une photo de 2008. Tessa, I love this poem, although I don’t share all the disapointment of the poet. November has a very soft quality this year.

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Ariane.

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