Le Parlement, les mouettes, Claude Monet 1901 huile sur toile 81 x92 cm. Musée Pouchkine, Moscou.
Commencer une collection de tableaux par un Monet, c'est un bon début. La scène se passe en 1898. Le très riche Sergueï Chtchoukine, magnat russe de l'industrie textile et de la finance, fait l'acquisition des Rochers à Belle-Ile auprès du marchand d'art parisien Durand-Ruel. La marine de Monet ouvre la voie à douze autres toiles du maître de Giverny.
On peut découvrir l'ensemble de ces toiles en ligne, et même des photos de la salle Monet du palais Troubetskoy qui montrent comment les oeuvres étaient accrochées. Tous les tableaux se touchaient, cadre contre cadre, sur deux rangées. Rien que des chefs d'oeuvre : le Déjeuner sur l'herbe, Femme au jardin, Lilas au soleil, une vue d'Etretat, de Dieppe, le Parlement de Londres, deux Cathédrales de Rouen, un Pont japonais, une Prairie à Giverny… Des toiles envoûtantes, magiques.
Presque tous ces Monet sont encore pour quelques jours à Paris à la Fondation Vuitton, en compagnie des très nombreuses autres pépites de la collection Chtchoukine. Juste avant la révolution russe et l'exil, le collectionneur se passionnait pour l'art de Picasso et de Matisse. Il avait même acquis un tableau de Braque inspiré du château de la Roche-Guyon. Voir sa collection rassemblée dans la capitale française, voilà un projet qui lui aurait certainement beaucoup plu.
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