Les cloches sonnent à toutes volées ce matin dans la joie de Pâques. A Evreux, pourtant, elles se sont tues longtemps.
Les Ebroïciens qui ont connu la guerre ont gardé des images terribles des bombardements de juin 1940 qui ont détruit une bonne partie du centre ville. L’incendie a suivi les bombes. La cathédrale a fini par être atteinte par le brasier le 11 juin.
La charpente de la flèche s’est embrasée comme un feu de la Saint-Jean. Le plomb qui la recouvrait a fondu. Sombres journées où les gargouilles crachaient du plomb…
La fournaise était telle que les cloches ont fondu elles aussi. Elles se trouvaient dans les deux tours de la façade occidentale.
Les cloches étaient faites en bronze, un métal réquisitionné pour en faire des obus. Mais une partie du bronze fondu a pu être dissimulé à l’occupant en le cachant dans le calorifère de la cathédrale.
La paix revenue, ce métal a servi à fabriquer de nouvelles cloches. Elles sont arrivées de Villedieu les Poëles un beau matin du printemps 1968, une époque où les feux de l’actualité étaient braqués ailleurs. Leur mise en place dans le clocher reconstruit a été un peu laborieuse, car elles étaient trop larges pour entrer dans la tour. Mais elles ont fini par regagner leur place et se sont remises à rythmer la vie des Ebroïciens, près de trente ans plus tard.
Quelle bonne nouvelle ! Les clochers c’est aussi l’âme des villages.
Bonjour,
désolé de poster ici mais je vous ai envoyé il y a plusieurs semaines un msg via FB et n'ai pas eu de retour.
Auriez-vous eu le temps de le lire ?
Merci et bravo pour votre blog !
Nicolas
Nicolas, merci pour votre message. Je vous contacte en direct.
Merci Ariane, tombé par hasard sur votre blog je m’en suis régalé de A à Z.
Né à Evreux il y a 78 ans, l’ayant quitté depuis plus de 60 ans, vous m’avez donné une très forte envie d’y revenir pour enfin apprendre à connaitre cette ville en adulte.
Ce sera une belle expérience ! La ville a changé, elle s’est modernisée et embellie. Vous aurez des souvenirs et des surprises !