D’un motif de Claude Monet à l’autre… Après la floraison, la prairie de coquelicots et de bleuets du musée des Impressionnismes Giverny est fauchée, et le foin est façonné en meules. Le travail se fait à la main, à l’ancienne. Il dure toute une journée. Le musée en fait un petit événement annoncé dans ses supports de communication.
Les jardiniers du musée confectionnent des sortes de tipis en bambou pour ménager un espacé aéré au milieu de la meule et faciliter sa construction. Il faut éviter que l’herbe sèche pourrisse, car les meules vont rester plusieurs mois dans le pré et inspirer peintres et photographes.
C’est exceptionnel pour du foin de rester si longtemps dehors : d’habitude les agriculteurs se dépêchent de le mettre au sec. Quand Monet peignait des meules de foin, il fallait qu’il fasse vite. Ce n’est qu’avec les meules de blé, qui se dressaient dans les champs jusqu’en hiver, qu’il a pu prendre la temps de capter de nombreux effets. Mais c’était une autre paire de manches de les ‘meulonner’, comme l’explique Jean-Pierre Hoschedé.
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