En 1872, Claude Monet est de retour en France après son séjour à Londres en 1870-1871. Grâce aux achats de Durand-Ruel s’ouvre pour lui une période relativement faste où il mène une vie bourgeoise à Argenteuil, en compagnie de sa femme Camille et de leur fils Jean. Cette délicate nature morte, Le Service à thé, nous en offre un aperçu.
Porcelaine fine de style japonisant, plateau en laque rouge, cuillère argentée, nappe en coton damassé qui accroche la lumière… Rien ne manque pour signifier l’aisance, le raffinement de ce moment d’oisiveté de l’heure du thé. Le peintre a soigneusement placé les objets pour composer son tableau en jouant des obliques et des horizontales, des zones claires et sombres, des couleurs complémentaires et des reflets dans le plateau ou sur la cuillère. Rien n’est là par hasard, surtout pas la cuillère dont on se demande bien ce qu’elle fait là, posée sur la nappe, alors qu’aucun sucrier ne se trouve sur le plateau. Personne ne va la tremper dans la seule tasse pleine. Elle ne sert qu’à équilibrer les masses, à proposer une texture de plus dans ce jeu de virtuosité à rendre tissu, porcelaine, laque, feuilles, à montrer tout ce qui brille par contraste avec le fond mat.
Je ne connaissais pas cette nature morte.. le rendu de la porcelaine, du plateau, tout est magnifique!
Emouvant en effet cette théière,c’est bien la même,elle est d’époque,Monet l’a utilisée!!
Si un jour je vais à Giverny ce que j’espère toujours…je ne manquerai pas de l’admirer et je penserai à toi bien sûr!!
Oh, merci pour cette peinture que je n’avais jamais vue, sur un thème qui m’est cher : j’aime l’heure du thé et les théières, j’ajoute celle-ci à ma collection ;-). Dans un musée de Dallas, c’est un peu trop loin pour aller admirer la nature morte, mais la théière est beaucoup plus accessible, à Giverny.