J’aurais aimé vous parler aujourd’hui de notre marronnier genevois à nous, la floraison du premier nénuphar de l’année sur l’étang de Claude Monet. C’est un nénuphar blanc du côté du petit pont qui ouvre le bal cette fois-ci, l’an dernier c’en était un rose près des trois saules, quasiment à la même date. Pourquoi celui-ci plutôt que celui-là, dans deux endroits différents du bassin ? Mystère.
Malheureusement le temps de ces derniers jours n’est pas favorable à la photographie, je ne voudrais pas que mon appareil s’enrhume. Me voilà donc à ressortir de vieilles photos d’il y a trois semaines, à l’époque où les tulipes étaient en pleine splendeur.
Voici le fameux massif qui s’étend devant la maison de Monet. Comme pour les meilleures recettes de cuisine, la formule est simplette : des myosotis bleus avec des tulipes roses. Mais à y regarder de près, le parterre bénéficie de trucs de grand chef jardinier qui le rendent encore plus beau.
Prenez le personnage à l’arrière-plan. Vous avez vu où les tulipes lui arrivent ? Au coude ! Cet effet spectaculaire s’obtient en sélectionnant des variétés de très grande taille, certes, mais aussi en surélevant un peu le massif. Il est tellement étendu qu’on ne le remarque pas, mais on gagne bien une à deux dizaines de centimètres.
Deuxième astuce, mêler différents tons de rose pour obtenir un chatoiement harmonieux plutôt qu’un monotone effet de masse. Ici la gamme va du rose bleuté au rose rouge.
Et puis, il y a la façon de planter. Pour éviter la raideur, les jardiniers de Giverny ont une méthode éprouvée. Ils lancent les bulbes et les plantent à l’endroit où ils sont tombés. On est sûr ainsi de ne pas avoir un alignement au cordeau, mais un effet beaucoup plus naturel.
Enfin, une dernière ruse m’a épatée cette année. Je ne l’avais pas remarquée encore, c’est du grand art. Pour prolonger la floraison qui, hélas, ne dure pas éternellement, voyez-vous ce qui se profile entre les tulipes à leur apogée ? D’autres tulipes tout juste en bouton ! A peine les premières ont-elles leurs beautés laissé choir, qu’une deuxième salve est tirée. On a l’impression de remonter le temps, surtout si l’on a vu le jardin évoluer jour après jour.
Côté myosotis, pas de souci à se faire. Il faut des semaines pour que la floraison débutée en bas des grappes de boutons se propage jusqu’au sommet. Le temps que le myosotis épuise toutes ses cartouches, les deux séries de tulipes sont passées, les saints de glace aussi, le moment est venu de planter les fleurs d’été à la place de celles du printemps.
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bonjour Ariane,
j’aime bien jeter un coup d’oeil sur vos informations du jour; et vous remercie pour cette bouffée d’air pur qui nous imprègne
elles me guident pour programmer mes visites photographiques, car je peux ainsi repérer les fleurs du moment
passionnée de photo, j’ai plaisir à retourner dans ces jardins souvent, habitant dans le coin; effectivement, le problème majeur est la foule du printemps; et il faut choisir le bon moment, sans la foule et avec de la lumière..
pour les gros plans, ce n’est pas important, pour les photos d’ensemble, c’est autre chose
pour votre photo avec les longues tulipes, la perspective aussi fait que leur hauteur parait très importante
sur cette photo , j’aurais eu tendance à faire disparaitre le personnage; mais pour votre explication, c’est un mal nécessaire
si vous vous passionnez pour les photos, j’aurai plaisir à vous rencontrer
merci pour votre page rafraichissante
M F C
Merci! Oui, souvent je ne choisis pas la plus belle photo, mais la meilleure pour ce que j’ai à dire. Au plaisir de vous rencontrer à Giverny !