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Dans les rues d’Argenteuil
A Argenteuil, Monet s’impose dans l’art urbain ! Il nous regarde du coin de l’oeil depuis l’étage d’un immeuble, une fresque colorée réalisée par l’artiste C215.
Et le revoici au coin de la rue, peignant Camille dans les coquelicots.
La maison de Monet à Argenteuil
La ville d’Argenteuil l’appelle « la maison impressionniste ». A quelques pas de la gare et non loin de la Seine, la demeure où Claude Monet, son épouse Camille et leur fils Jean ont séjourné pendant quatre ans, de 1874 à 1878, est désormais ouverte au public ; on peut s’y rendre le mercredi, le samedi et le dimanche après-midi.
La restauration a été menée avec un grand souci du détail et de fond en comble. Monet a habité dans une maison qui venait d’être construite, elle devait avoir cet aspect de neuf qu’on lui voit aujourd’hui.
Comme si on arrivait chez le peintre à la manière de Renoir ou de Manet, on monte les marches du perron et on entre par la porte d’entrée côté rue. Elle donne sur un espace minuscule et sur l’escalier, comme à Giverny.
A droite, l’accueil du musée. Je suis émue : le parquet à chevrons de Coin d’appartement est toujours là ! Et le poêle, est-il d’origine lui aussi ? La cloison paraît avoir été un peu déplacée car on ne retrouve plus l’alignement des pièces tel que Monet l’a peint. Mais de jolis rideaux encadrent le passage vers la véranda, entièrement reconstruite.
Le parti pris par l’agence Abaque, spécialiste des « expositions d’interprétation », qui revendique de « créer des expositions ludiques, instructives, excitantes et esthétiques », est un compromis entre l’évocation des pièces de la maison et le centre d’interprétation.
La visite demande la participation active du public. Le visiteur est invité à ouvrir des tiroirs, des portes de placard, à s’asseoir à la coiffeuse ou au bureau. En récompense, des projections de tableaux, des fac-similés de lettre, des explications supplémentaires.
Un choix a été opéré dans la très abondante production de Monet à Argenteuil, 259 tableaux en sept ans. Avant de jeter l’ancre dans l’actuel boulevard Karl-Marx, le peintre a habité pendant trois ans une première maison louée à une certaine Madame Aubry. Ce bâtiment a disparu.
Le visiteur peut donc toucher les meubles comme s’il était chez lui. Un logo lui indique où regarder.
Pour qui vient de Giverny, où chaque objet est une relique, cela paraît incroyable. Il est vrai que la fréquentation n’est pas la même.
150 ans nous séparent du séjour des Monet dans la maison. Que voyaient-ils quand ils regardaient par la fenêtre ? Et que reste-t-il d’inchangé ?
L’escalier sans doute est toujours le même. Mais il existe maintenant aussi un ascenseur.
Tout en haut, le visiteur peut écouter, regarder et même sentir, car l’odeur du bateau-atelier voguant sur la Seine a été recréée. Bluffant !
Je suis impressionnée par le soin apporté à la muséographie, pour que les visiteurs ne s’ennuient pas et repartent en ayant appris quelque chose. C’est un pari audacieux, en partant d’une coquille vide, les simples murs, et sans aucune oeuvre ou objet à montrer, de rendre la visite intéressante.
Partout, des silhouettes animent les murs. Elles sont signées Stéphanie Miguet.
A l’arrière de la maison, le jardin est moins grand qu’à l’époque de Monet. Malgré ses dimensions réduites, il est très joli.
En ce moment, le lilas à petites feuilles déborde de fleurs. Monet en ferait un tableau, ou même plusieurs.
Alors pourquoi venir à Argenteuil voir la maison impressionniste ? Pour en savoir plus sur le séjour du peintre à Argenteuil, sur la ville elle-même. Pour les raisons qui poussent à chercher le site des tableaux : se rendre compte des lieux, des volumes, de la lumière et des ombres… Et pour tenter de capter, dans un lieu paisible, ce qui peut y rester encore de Monet.
La maison de Monet à Argenteuil
Si à Giverny la maison de Claude Monet s’élève dans la rue Claude Monet, celle qu’il a occupée à Argenteuil se trouve 21 rue Karl-Marx. Le peintre s’efface derrière l’auteur du Capital, qui a habité la même rue à trois maisons de là en 1882, avant de décéder à Londres l’année suivante.
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