Home » Jardins (Page 2)

Category Archives: Jardins

Le cloître du Mont-Saint-Michel

Le cloître du Mont-Saint-MichelC’est un jardin improbable, juché tout en haut d’un rocher aride. Plat comme la main, alors qu’ici tout n’est que pentes escarpées. Si loin de la terre, à quatre-vingts mètres au-dessus du sol, ce jardin plane en plein ciel, ouvert sur l’immense baie où le sable et la mer s’entremêlent.
Les bâtisseurs du Mont-Saint-Michel ont tout inventé, dès le début du 13ème siècle, à l’époque de Philippe-Auguste. Ils ont imaginé un gratte-ciel de pierres dont le cloître est le toit, un toit terrasse engazonné. C’est un tel tour de force qu’il n’a jamais été copié nulle part.
Le cloître repose sur deux étages de vastes salles, à la structure massive en bas, puis plus légère à mesure que l’on s’élève. Depuis toujours les visiteurs éblouis nomment cet empilement extraordinaire la Merveille. Le cloître en est le couronnement.
Un jardin surgit de nulle part, donc, une étonnante petite parcelle émeraude dans un univers minéral tout de gris et de bleu. Autour de ces précieux brins d’herbe, de ces buis toujours verts, la pierre évoque les féeries de la nature. De frêles colonnes supportent une délicate frise végétale. Du bout de leurs ciseaux, les sculpteurs du Moyen-âge ont fait fleurir la pierre de Caen. Tout un Éden symbolique a surgi en relief des blocs de calcaire.
Les colonnes disposées sur deux rangées, en quinconce, soutiennent la petite toiture du cloître, sous laquelle on chemine à l’abri de la pluie. On dénombre 137 colonnes, et chacun de ces chiffres, le un, le trois et le sept, est à lui seul un mystère religieux offert à la méditation.

Cache-cache

Lampadaire discretDans le jardin de la Maison Rose, à Giverny, ce lampadaire ne prend pas sa fonction d’éclairage du public très au sérieux.
Sans doute un peu tire-au-flanc, il s’est caché dans ce conifère en espérant qu’on allait l’oublier.
Vous l’avez débusqué ?
Chttt !! a-t-il l’air de dire, la tête un peu penchée, ne vendez pas la mèche !
On ne dira rien.
Il est trop bien comme il est, tout droit venu de l’époque où le jardin servait de modèle aux impressionnistes.
Et si, sorti de sa cachette, on allait nous le repeindre ?
Damned !

Immoralité jardinière

pissenlitC’est le week-end. A la faveur d’un rayon de soleil, tous les jardiniers sont dans leurs jardins. Pas pour la bronzette : c’est quand ils sont dépouillés de leurs attraits à l’automne que les jardins requièrent le plus de soins et d’attention.
On ne saurait se passer de ces tâches automnales. Les règles du jardinage visent à détourner à notre profit les lois de la nature, ce qui impose un bras de fer permanent auquel chaque jardinier consacre plus ou moins d’énergie.

On fait de drôles de choses dans un jardin. On applique des règles d’une totale immoralité.
Le délit de sale gueule, quand on désherbe, entraîne la peine de mort par arrachage.
On brûle sur le bûcher les contrevenants à l’ordre jardinier.
On traque les résistants qui se contentent courageusement des situations les plus difficiles.
On déporte des hordes d’étrangères et on les oblige à s’acclimater chez nous.
On arrange les mariages, on les force.
On réduit les plantes en esclavage pour mieux leur retirer leurs enfants.
On étête, on décapite, on ampute.
On étouffe les unes, on empoisonne les autres, tandis qu’on bichonne les plus grosses. Au jardin les obèses sont les préférées, les frêles n’ont pas leur place.
On fait naître et on tue tout autant, par milliers. Les petits sillons de nos jardins sont des champs de bataille où le jardinier exerce son pouvoir de vie et de mort à discrétion.

Pourquoi ? Pour le plaisir de prendre le pas sur la pente naturelle des choses. Pour le plaisir de contempler des fleurs plus flatteuses à l’oeil que celles des champs. Par plaisir.
Pourquoi nous octroyons-nous ces libertés insensées ? Parce qu’en l’état actuel de nos croyances, en ce début du 21ème siècle, les plantes n’ont pas d’âme.
Sinon, ce serait vraiment trop affreux.

Dame-jeanne

Dame-Jeanne Les objets animent les jardins. Qu’un élément inerte puisse donner de la vie à un milieu où tout pousse, bruisse et bouge au moindre souffle de vent n’est pas aussi paradoxal que cela en a l’air. Les objets issus de la main de l’homme nous renvoient à notre propre existence. Introduits dans un milieu naturel, ils deviennent l’âme de ce lieu.
Les parcs des châteaux avaient des statues sur des piédestaux. Dans les jardins ruraux qu’on crée aujourd’hui autour d’anciennes exploitations agricoles, ce sont les objets chinés qui jouent ce rôle.
En guise d’exemple, voici ce qu’Eliane, jardinière et peintre, a eu l’idée de faire avec des dames-jeannes. Sur les côtés de l’ancienne cour recouverte de gravillons, elle fait pousser des lavandes et des santolines taillées en boules. Les dames-jeannes leurs répondent, mêmes formes, mêmes couleurs. Leurs gros ventres rebondis reflètent les nuages et le bleu du ciel normand.
Les dames-jeannes sont de belles bouteilles en verre soufflé d’une contenance d’environ dix litres. Elles servaient autrefois à transporter le vin, on les recouvrait d’osier pour les protéger des chocs.
Leur nom vient de la reine de Naples Jeanne, réfugiée en Provence en 1347. L’histoire raconte que, contrainte par un orage de passer la nuit chez un maître verrier, la reine voulu visiter son atelier. En son honneur le verrier souffla une énorme bouteille. Plutôt que de la laisser baptiser « Reine Jeanne », la souveraine déchue demanda à ce que le flacon s’appelle plus simplement dame-jeanne.

Si vous aimez les beaux jardins, je vous suggère d’aller passer quelques jours chez Eliane. Elle propose de très jolies chambres d’hôtes à Fontaine sous Jouy, dans la vallée d’Eure, et vous fera les honneurs de son magnifique jardin de près d’un hectare, qui vous réserve beaucoup d’autres surprises.

Mosaïculture

MosaïcultureIl n’y a pas que Monet qui peignait avec des fleurs. Comme son nom l’indique, la mosaïculture se sert des plantes comme éléments d’une mosaïque pour former un dessin.
Pour que le résultat soit réussi, on essaie de trouver des végétaux qui sont bien denses et qui peuvent se contrôler facilement. Il ne faut pas qu’ils aient tendance à faire des petits de tous les côtés.
On plante serré pour bien recouvrir le sol, comme en mosaïque, mais ici les tesselles sont vivantes et il faut tout de même penser à l’expansion future des plants.
Les oeuvres réalisées selon cette technique sont vouées à l’éphémère d’une saison, et donc bien adaptées à la célébration d’un évènement particulier. Mais on peut aussi décider de replanter chaque année le même dessin, blason, papillon ou autre.
mosaïculture La tendance actuelle est plutôt à la mosaïculture en trois dimensions, un art où les Canadiens sont passés maîtres.
La technique est encore plus compliquée, puisqu’il faut installer un substrat à l’intérieur d’une structure métallique et y planter les jeunes pousses, tout en veillant à leurs besoins en eau et en éléments nutritifs. Mais le résultat, spectaculaire, en vaut la peine, comme ici aux Andelys où un Philippe-Auguste monté sur un fier destrier semble prêt à donner l’assaut à Château-Gaillard, la forteresse de Richard Coeur de Lion.

Cactus

CactusRêve de voyages… Au jardin public de Louviers, cet étonnant parterre vous transporte instantanément bien loin des bords de l’Eure. Vous voilà dans une contrée aride où les plantes doivent livrer un combat sans merci contre la chaleur et la sécheresse.
Elles ont des airs redoutables derrière leur blindage épais, avec leurs piquants dardés, leurs aiguilles acérées, leurs tentacules bordées de dents…
Le cactus n’est pas partageur. Il tient à garder son eau pour lui seul. Dans la lutte pour la vie, il se fiche du sort des autres.
Toutes ces précautions paraissent hors de saison sous nos climats. Ici, seules les ronces et les roses ont opté pour les épines, par pure méchanceté sans doute. Quand l’eau est abondante, le climat tempéré, les plantes prennent généralement un air bonasse, à l’image de l’herbe que broutent les vaches.

Jardin Plume

Jardin PlumeLe nom est déjà toute une promesse de légèreté duveteuse. A une cinquantaine de kilomètres de Giverny en direction de Rouen, le Jardin Plume fête ses dix ans, un laps de temps qui lui a permis de s’en faire un, de nom, des deux côtés de la Manche et jusqu’au Japon. Et pourtant, il a encore tout un charme champêtre qui donne au visiteur l’impression d’avoir le privilège de le découvrir, au bout de son chemin de terre. On se gare face au champ de maïs, on pousse un portillon dans la haie, et on traverse le miroir. Tout devient soudainement léger, coloré, harmonieux.
Plusieurs espaces à thèmes se succèdent, jardins des saisons, verger, potager fleuri, et jardin plume en tant que tel, un délicat et savant mélange de graminées de tous poils et de fleurs aux couleurs éclatantes…
Ses créateurs sont aussi pépiniéristes, une façon de faire partager leur passion pour les merveilleuses graminées qui enchantent leur domaine.
En ce moment, le jardin d’été est en pleine gloire, avec ses hautes haies de buis parfaitement taillées qui contiennent l’exubérance des fleurs estivales aux teintes de feu.
Mais c’est le jardin plume qui m’a le plus retenue. Dans les allées au gazon aussi fin qu’un green, c’était un délice de marcher pieds nus. Il soufflait une petite brise qui faisait onduler les herbes comme des vagues, et ces masses mousseuses brillaient dans le soleil en tissus précieux, évoquant des sensations tactiles de frôlements et de caresses.

Le jardinier de Clemenceau

Jardin normand Par le plus grand des hasards, j’ai rencontré la petite-fille du jardinier de Clemenceau. C’est une dame qui n’est plus toute jeune, mais dont l’énergie pourrait faire envie à pas mal de monde. Comme elle a de qui tenir, voici le beau jardin qu’elle s’est créé dans un petit village normand.
Son grand-père se nommait François Rousseau et officiait dans le château que Georges Clemenceau possédait à Bernouville, près de Gisors. Quand Clemenceau y séjournait, il ne manquait pas de rendre visite à Monet à Giverny, à moins que ce ne soit Monet qui ne se déplace.
Quelques souvenirs de famille : Clemenceau arpentait le jardin avec son jardinier et lui désignait du bout de sa canne l’emplacement où il fallait planter les arbres.
L’épouse du jardinier, très dévouée, faisait office de gardienne. Elle s’occupait de faire prendre sa tisane au Tigre, et elle avait bien du mal à le localiser dans la propriété tant il ne tenait pas en place.
Ce n’est qu’en 1908 que Clemenceau a acheté le petit château bourgeois de Bernouville, assorti d’une ferme. La présence de Monet à une vingtaine de kilomètres a sûrement compté dans l’affaire.
C’est aujourd’hui une propriété privée. L’étrange de l’histoire est que je suis passée souvent à Bernouville sans jamais faire le lien avec Clemenceau. Il y a tant de noms de villages qui se ressemblent en Normandie, et la finale gallo-romaine -ville, pour villa, la ferme, fait qu’on a tendance à tous les confondre. Quelle surprise de faire le rapprochement entre le réel, ce village que j’ai traversé bien des fois, et quelque chose qui était abstrait jusque là, le domaine de Clemenceau. Le lieu cesse d’être sans histoire, banal, le voici soudain riche de tout ce vécu qui l’inscrit dans le cours d’une histoire plus vaste.

Le jardin des arts, vue plongeante

Le jardin des arts à Vernon Un plaisir dont on ne se lasse pas quand, comme moi, on habite au rez-de-chaussée : monter tout en haut d’une tour et regarder en bas.
L’avouer vous donne immanquablement un côté provincial, tout comme reconnaître que vous trouvez encore cela ludique de prendre des escalators, un tapis roulant, voire, honte absolue ! l’ascenseur.
A l’inverse, remarquer le calme, s’étonner de la présence d’une vache vous désigne comme citadin.
C’est la merveille d’un oeil neuf, de sensations dont on n’est pas blasé. Du haut de la tour des Archives, à Vernon, le jardin des Arts dévoile toute la finesse de sa géométrie. Le regard s’attarde à détailler les bicyclettes abandonnées, les flâneurs étendus sur la pelouse, les enfants qui jouent avec les jets d’eau…
La distance idéalise la scène, lui donne cette abstraction intemporelle des illustrations de livres pour enfants. Les personnes deviennent personnages, des Playmobils sortis tout droit de la boîte « jardin public ».
Pourquoi ? Est-ce de la voir de l’extérieur qui permet de mieux s’y projeter ? Faut-il prendre ce recul ?
Depuis le sommet des tours, le monde cesse d’être un lieu où l’on vit, il devient un tableau que l’on contemple.

Jardin secret

Le jardin à la française du château de JeufosseA une vingtaine de kilomètres de Giverny, à côté de Gaillon, le château de Jeufosse possède un magnifique parc qui recèle un joyau discret : un jardin à la française endormi à l’ombre des grands arbres.
Il suffit de soulever le loquet d’un autre âge, et l’on entre dans un labyrinthe vert de buis taillés égayés de lupins et de roses. Pas âme qui vive. On glisse à petits pas dans les allées, avec le plaisir qu’on goûte à être seul dans les eaux calmes d’une piscine. Tout semble suspendu hors du temps dans ce jardin secret. Quelqu’un viendra-t-il se délasser dans les grottes de verdure, contempler les bouquets de pierre ?
Là-bas, en point de fuite, le château dresse sa belle façade, son escalier monumental. Mais ici, le clos quasi monacal a la taille d’un grand potager, des dimensions humaines et familières.
Le jardin est une propriété privée, il appartient aux propriétaires du château, les visiteurs de passage qui résident dans les chambres de la maison d’hôtes y sont les bienvenus. C’est un lieu à découvrir si vous cherchez un endroit calme et plein de charme où dormir pas très loin des jardins de Monet.

Conseils de jardinage

NidL’hiver s’est trompé de saison, ces jours-ci. Le thermomètre dépasse les 10 degrés, et cette douceur inattendue réveille les jardiniers amateurs, qui se sentent pleins d’une ardeur printanière.
Que pourrait-on bien faire au jardin en ce moment ? Il suffit de surfer sur les très nombreux sites consacrés au jardinage, par exemple celui-ci, celui-là ou encore ce dernier pour se donner des idées. Pour résumer : nettoyer, protéger du froid à venir, élaguer, affûter les outils et mettre de l’ordre dans la cabane.
J’ajoute : admirer la première jonquille, la plus intrépide, qui fleurit déjà, respirer l’air frais lavé par la pluie, faire un bouquet des branches de noisetier couvertes de chatons, remettre les gants et gagner – temporairement – la bataille contre les orties, se promener dans les allées oubliées depuis des semaines et noter les changements depuis l’automne, s’émerveiller devant le tissage d’un nid vide que l’hiver a révélé…
Quelques oiseaux, timides, chantent. On a envie d’en faire autant.

Jardin médiéval

Jardin médiéval au château de VillarceauxUn jardin médiéval s’étire au pied des remparts du château de Villarceaux. Cette exposition abritée favorise la croissance des simples, utilisés comme plantes condimentaires, médicinales ou nourricières.
Le jardin du Moyen-Âge se devait de comporter les remèdes phytothérapiques nécessaires pour soigner les maladies les plus courantes : la sauge, le thym, la rue, le pavot, le fenouil, la menthe…
On y trouvait aussi certaines fleurs, souvent des fleurs mariales, comme l’iris, la rose, le souci, la santoline, et des plantes spectaculaires telles que l’acanthe, l’angélique et la calebasse.
Enfin, le jardin médiéval ne serait pas complet sans quelques plantes magiques : dans le camp des empoisonneuses, l’aconit et la digitale, la belladone, la jusquiame, et dans celui des antidotes, la sclarée toute-bonne.
Le jardin médiéval se caractérise par son tracé rigoureux, en parcelles géométriques entourées de banquettes de buis ou de plessis, et la présence d’un point d’eau sous forme de fontaine ou de puits. (Source : Jardins médiévaux en France, par Marie-Thérèse Gousset).

Jardin à la française

Parterre de broderie de buis au château d'Auvers sur OiseDevant le château d’Auvers, qui domine la petite cité de l’Oise, s’étend un jardin à la française. D’autant plus travaillé qu’il est de dimension modeste, on y retrouve les principales caractéristiques des jardins du 17e siècle.
On peut s’amuser à les repérer : la création d’une perspective dans l’axe des appartements du château, sur une terrasse, le dessin géométrique et symétrique des allées, les banquettes de buis taillés qui entourent les parterres de broderies – ici de somptueuses arabesques -, la présence de jets d’eau et de fontaines, l’escalier monumental qui conduit à un deuxième jardin en contrebas…
Cette partie du parc est en accès libre.

Ce n’est pas le seul intérêt du château d’Auvers sur Oise : à l’intérieur, il propose un parcours didactique sur la vie au temps des Impressionnistes, sous forme de diaporamas. De salle en salle, la reconstitution d’un décor fin 19e permet de se plonger dans l’ambiance des cabarets, des premiers chemins de fer, des bains de mer… L’aspect carton-pâte est tempéré par la présentation d’objets d’époque dans les vitrines. Au final, la visite est intéressante même pour ceux qui trouvent les musées rébarbatifs, mais l’entrée reste un peu chère (environ 10 euros).

Les jardins du château de Vendeuvre

Les jardins du château de VendeuvreVendeuvre est à plus d’une heure de voiture de Giverny. Mais si votre route vous mène du côté des plages normandes, cela vaut la peine de faire un détour vers Saint Pierre sur Dives pour aller découvrir des jardins pleins d’humour et de fantaisie.
Toute la partie du parc à droite du château a été transformée en jardin surprise… Attention, il est difficile de rester sec ! Des cellules photoélectriques déclenchent des jets d’eau mis en scène sur des thèmes légendaires et exotiques. De fabrique en cascade, chaque pas réserve une nouvelle surprise.
Ce petit pont, par exemple, qui présente une lointaine ressemblance avec celui de Monet, est garni de rangées d’oiseaux qui crachent de minces filets d’eau au passage des promeneurs. Il rappelle l’histoire d’une belle à l’âme dure aimée d’un laid au coeur d’or. Grâce aux oiseaux, l’eau reflétait non plus les visages, mais les âmes de la belle et de son soupirant.
S’il vous reste encore un instant, le parc à gauche du château possède une intéressante grotte de coquillages, malheureusement fermée au public. A travers la grille, on découvre cette chambre de fraîcheur toute tapissée de coquillages que chaque château se devait de posséder.

Les jardins de Miserey

des ronces dans l'enfer du jardin de MisereyQu’est-ce qui nous attend dans l’au-delà ? L’enfer, le purgatoire ou le paradis ? Au soir de leur vie, les propriétaires du château de Miserey, dans l’Eure, ont créé un jardin unique en son genre sur ce thème d’inspiration religieuse.
L’enfer et ses souffrances sont symbolisés par des plantes qui brûlent et qui piquent. Sous la conduite de la maîtresse des lieux, on découvre une collection stupéfiante de ce que la Création compte de ronces, d’épineux et de plantes urticantes, agrémentée de feuillages couleurs de feu. Quelques roses aussi, mais dangereusement bardées d’aiguillons.
Quelle douceur ensuite dans l’autre moitié du jardin, qui symbolise l’eden ! Là les roses n’ont pas d’épine, les fleurs aux pétales blancs ou en forme d’étoiles embaument. Est-ce une illusion ? Certaines sentent la pomme. Le serpent se tient dressé, sous la forme d’un buis taillé. Des pavots, des tabacs et des soucis l’entourent…
Entre ces deux parties, le purgatoire fait transition sous la forme d’une haie d’ifs.
Miserey se trouve à une petite demi-heure de route de Giverny en direction d’Evreux. La visite guidée, vivement recommandée, a lieu tous les dimanches après-midi à 15h30 jusqu’au 15 août, puis le jardin ferme pour trois semaines.

Cher lecteur, ces textes et ces photos ne sont pas libres de droits.
Merci de respecter mon travail en ne les copiant pas sans mon accord.
Ariane.

Commentaires récents

Catégories