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Chitalpa
Ces fleurs superbes sont celles du Chitalpa de Tashkent, un arbre issu du croisement du Chilopsis et du Catalpa, d’où son nom.
Cette merveille fleurit à Giverny tout en haut du parking Le Verger, près du musée des impressionnismes. L’arbre intrigue, en ce moment on ne peut pas le rater. Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur les plantations du musée des impressionnismes, le chef-jardinier Emmanuel Besnard, passionné et passionnant, propose chaque mois une visite commentée des jardins du musée. La prochaine aura lieu le vendredi 21 juillet de 16h30 à 17h30. Cela ne coûte que 5,50 euros et c’est très très bien.
L’automne des cerisiers
L’automne a été si doux que certaines plantes s’embrouillent.
Sur le parking du musée des impressionnismes Giverny, quelques cerisiers-fleurs se croient au printemps.
Les voici qui ouvrent leurs bourgeons sur de jolies petites fleurs roses.
Peut-être qu’ils rêvent d’être en Australie, où la saison marche vers la lumière de l’été…
Square Gérald et Florence Van der Kemp
Je crois que c’est la municipalité de Giverny qui en a lancé l’idée, mais tout le monde était d’accord, naturellement : il fallait rendre hommage au couple Van der Kemp en baptisant une voie ou une place de Giverny à leur nom. Après avoir accompli des prouesses à Versailles, le couple franco-américain a réalisé des miracles à Giverny en faisant revivre le petit paradis de Claude Monet.
De 1977 à 2008, Gérald puis Florence van der Kemp ont été les conservateurs de la maison et des jardins de l’artiste. Ils ont créé la Fondation Claude Monet, convaincu des mécènes en France et aux Etats-Unis, compulsé les archives, transformé un domaine à l’abandon en propriété de rêve, et propulsé le site parmi les jardins les plus visités au monde. Le Giverny d’aujourd’hui leur doit tout.
Le souci était ne de pas débaptiser un lieu existant, par respect pour la mémoire du village et pour ne pas changer l’adresse de certains habitants. Le choix a fini par se porter sur le joli parking fleuri et complanté situé juste en face de la maison Monet.
Autrefois, un champ de blé s’étendait là. « Le terrain a été acquis par les van der Kemp parce qu’il fallait un espace pour les voitures, rappelle Hugues Gall, directeur de la Fondation Monet. Ils ont pris le taureau par les cornes. Nous sommes dans un champ qui a peut-être d’ailleurs vu paître quelques-uns de ces bovins, » s’amuse-t-il. L’académicien à la tête de la Fondation Monet est personnellement attaché au couple. « Quand je revêts mon habit d’académicien, c’est l’habit de Gérald van der Kemp que je porte ; Florence van der Kemp a souhaité qu’il me fût attribué, » confie-t-il avec cette aisance dans la concordance des temps et la conjugaison de l’imparfait du subjonctif qui caractérise les Immortels.
Parking van der Kemp, alors ? Pour un couple si féru de jardinage, l’expression n’envoie pas franchement du rêve. La mairie a eu l’idée du mot square « parce que le terrain est carré » selon le maire Claude Landais. Abstraction faite des véhicules, il est vrai que ce lieu plein de roses et d’arbres d’ornement a quelque chose d’un parc municipal.
Mais la fille de Florence van der Kemp a une autre interprétation : « J’ai pensé que le maire de Giverny avait eu la délicatesse de choisir un mot en anglais en mémoire de ma mère », dit-elle avec finesse et émotion. Il n’a fallu à Barbara de Portago que très peu de phrases prononcées avec un délicieux accent américain pour se mettre dans la poche la petite assemblée réunie pour l’occasion. La grâce même… Pour Alix de La Rochefoucauld, petite-fille de Gérald van der Kemp, le couple de ses grands-parents était « l’emblème de l’amitié franco-américaine. » Elle en est sûre, le geste de la municipalité de Giverny leur aurait plu.
Clochemerle-sur-Epte
Je me demandais si ce jour finirait par arriver. Cette fois l’info a l’air d’être sérieuse : elle fait la une du Démocrate, le journal local. Enfin enfin ça y est, les toilettes publiques de Giverny vont ouvrir. La date est fixée au premier juin, soit dimanche prochain.
Cela paraît inconcevable et pourtant c’est vrai : Giverny, qui reçoit un demi-million de visiteurs par an au bas mot, aura dû attendre juin 2014 pour avoir enfin des toilettes pour les touristes.
Je ne sais pas ce qui a été le plus insupportable, le plus exaspérant dans cette longue attente, des décennies nécessaires avant de les voir construites, ou des 11 mois supplémentaires où les WC tout neufs sont restés fermés. Si les édiles en charge du dossier étaient comme moi en contact direct avec le public, je pense que les choses auraient été plus vite.
Tous les jours, je me gare sur ce parking et tous les jours je vois des visiteurs de Giverny s’approcher de l’entrée des toilettes. Et là, ils constatent stupéfaits que la porte est fermée. Pensez-vous qu’ils prennent la chose avec philosophie ? Ils sont outrés, scandalisés. Ils me prennent à témoin. Me demandent où il faut aller chercher la clé. M’interrogent sur les raisons de cette fermeture. Soupirent de découragement en apprenant où se trouvent les toilettes les plus proches.
Tout a été compliqué dans cette affaire, et je ne prétends pas en avoir suivi tous les rebondissements. Appel d’offre infructueux, emplacement problématique… Le pire pourtant, qui explique le retard de l’ouverture, c’est qu’on n’a pas réussi à se mettre d’accord d’avance sur la répartition des frais d’entretien entre la mairie de Giverny et les deux musées. L’agglo, qui a la compétence tourisme, a botté en touche. Une maison du tourisme, oui, l’eau des toilettes publiques, non.
A partir de dimanche, donc, notre vie va changer. Les groupes qui arrivent après un long trajet de bus pourront profiter des commodités avant leur visite, ce qui leur évitera la pause pipi chez Monet et leur fera gagner beaucoup de temps. Les cafés de Giverny ne verront plus les leurs prises d’assaut. Les messieurs ne se retourneront plus en se reboutonnant, après un instant de méditation face aux haies du parking. Les petits enfants n’auront plus à s’accroupir entre les voitures. La civilisation va étendre son aile jusqu’en ce coin reculé des confins de la région parisienne et de la Normandie. C’est beau. C’est le 21e siècle.
Bientôt des toilettes
A l’heure de la floraison des cerisiers fleurs sur le parking du musée, voici l’état d’avancement du chantier des futures toilettes publiques de Giverny.
On en est à la charpente, l’air résonne de coups de marteau.
La livraison devrait intervenir vers le milieu de saison, et après 33 ans d’attente on espère que l’inauguration sera à la hauteur de l’évènement !
La Prairie
Si vous aimez les jardins de graminées, il en est un à ne pas rater à Giverny. Il s’appelle très justement la Prairie : c’était le nom de la parcelle, et pour une composition d’herbes, on ne pouvait mieux trouver.
C’est en fin de saison que la Prairie est au faite de sa beauté, quand ses panaches plumeux s’entremêlent, que les feuilles se dorent, quand chaque variété forme d’énormes coussins doux, animés par la brise.
Au loin, de grands arbres marquent le cours de l’Epte, dont un bras traverse la Prairie. Au printemps, le ruisseau glougloute entre les iris jaunes. Puis il accueille la danse des patineurs de bassin, tandis que de longues algues y ondulent.
La masse mauve du coteau creusé par la Seine borne l’horizon.
Aucune haie, aucun grillage n’enserre la Prairie, qui se fond avec naturel dans les cultures. En été, parfois, un champ plein de coquelicots, jadis peint par Monet, la prolonge.
On peut pique-niquer sur les parties herbues, ou à l’ombre dans le bosquet près de la rivière.
Ce jardin presque sans fleur a été créé par une femme, Florence Robert, à la demande de la mairie de Giverny. Architecte-paysagiste, Florence Robert est une collaboratrice du cabinet d’architecture Reichen et Robert, les créateurs du musée des Impressionnismes.
J’ai fait cette photo le 1er novembre, à 18h, en allant chercher une dernière fois ma voiture. Eh oui ! La Prairie, c’est le nom du grand parking de Giverny. Trois cents places où laisser vos chevaux vapeur brouter tranquilles, les roues dans l’herbe.
Splendeurs éphémères
Les cerisiers du Japon finissent de fleurir à Giverny, donnant un air japonais au parking du musée.
Il neige des pétales roses qui tourbillonnent avec hésitation dans la brise du matin.
Les voitures stationnées quelques heures sous les branches se couvrent de confettis soyeux qui s’envolent dès qu’elles repartent, glissant le long du pare-brise à la manière de gerbes d’étincelles. Si on a l’imagination camarguaise on pense à un envol de flamants roses.
La floraison des cerisiers ne dure que le temps de s’en émerveiller. A peine a-t-on fait Oh! devant le spectaculaire alignement de dizaines de cerisiers arborant leurs houppettes roses devant le vert de la forêt, que déjà la magie s’en échappe, fane, s’égrène au vent.
Est-ce long, est-ce court, ces quelques jours à l’apogée de la floraison ?
Le processus de défleurissement est aussi lent que celui de l’ouverture des fleurs. A la fois visible d’un jour à l’autre, mais pas assez rapide pour qu’on en prenne conscience en temps réel. Seule la chute des pétales alerte d’une fin prochaine, matérialise le vieillissement à la façon du tic-tac d’une pendule. Bientôt tous les pétales seront tombés, comme un sablier qui se vide.
La beauté du vivant questionne notre rapport au temps, en métaphore de la jeunesse. Mais si l’être humain peut ressentir de l’angoisse à voir filer les années, la nature semble dénuée de toute crainte de cet ordre. C’est comme si les plantes savaient bien qu’il faut que les fleurs fanent pour donner des fruits, et que les feuilles tombent pour laisser naître de nouveaux bourgeons.
Cerisier du Japon
Je ne sais pas si l’idée vous a déjà traversé l’esprit de planter un cerisier du Japon.
Ils sont splendides au printemps quand ils se couvrent de pompons roses, énormes bouquets denses de couleur tendre, et c’est pour cela qu’on les plante, bien sûr.
Mais regardez l’aspect spectaculaire qu’ils prennent en fin de saison. C’est rien beau, comme on dit en Normandie.
Ceux-ci ombragent pendant l’été le parking du musée d’art américain de Giverny, le futur musée des impressionnismes. Et en cette saison, ils éclaboussent de lumière les petits matins de brume.
Herbes et graminées
Comment paysager le grand parking de Giverny ? Aux portes des jardins de Claude Monet, difficile de renchérir dans la note fleurie.
Les concepteurs de l’aménagement paysager ont donc pris le parti de trancher résolument. En référence aux prés humides qui s’étendaient là à l’origine, ils ont décliné toute la palette des herbes et des graminées.
Cela donne un jeu de matières duveteuses, fibreuses, lisses ou pelucheuses magnifiées par les rayons du soleil, des couleurs qui passent par tous les verts et les jaunes, et des masses de différentes hauteurs qui créent des volumes évoquant les topiaires.
En été, on peut regretter le manque d’ombre, mais il n’y avait pas d’arbres ici autrefois. Difficile en tout cas de faire mieux en matière d’intégration dans le paysage. Le parking se fond dans son environnement, jusqu’à son nom qui lui va comme un gant : la Prairie.
Le bus pour Giverny
Il est possible et même facile de visiter Giverny en utilisant les transports en commun.
La gare SNCF la plus proche se trouve à Vernon, à quelque six kilomètres de la Fondation Monet, soit une heure de marche. En saison, une navette est mise en place. Elle relie la gare de Vernon au grand parking de Giverny.
A la sortie des principaux trains venant de Paris, un bus attend les voyageurs à destination de Giverny. Le billet (3 euros en 2006) permet d’effectuer autant d’aller-retours qu’on le souhaite dans la journée.
La seule difficulté consiste à bien se renseigner la veille sur les heures de départ des trains de Saint-Lazare, au risque de devoir patienter plusieurs heures, car ils sont rares dans la journée.
Les parkings de Giverny
Je ne connais pas d’autre endroit comme ça : à Giverny, l’enchantement commence dès le parking. Un soin tout spécial a été apporté à tous les parcs de stationnement du village pour qu’ils s’intègrent dans le paysage.
Le plus ancien, celui juste en face de la billeterie de la Fondation Monet, s’étage à flanc de colline au milieu des narcisses. A l’entrée, un viburnum magnifique accueille les automobilistes à coup de boules de neige.
Celui du Musée d’Art Américain ressemble à un verger. On se gare sous les grappes roses des cerisiers du Japon.
Le plus grand, le plus récent, a été aménagé dans la plaine des Ajoux derrière l’étang aux nymphéas. C’est une zone qui devient vite marécageuse. Les paysagistes ont imaginé d’y faire pousser des collections d’herbes et de graminées. Pour l’instant tout est encore ras. Il sera beau cet été.
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