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Estampes japonaises

Monet dans sa salle à manger à GivernyUne des surprises que la maison de Monet réserve au visiteur, c’est la décoration des murs. Là où il s’attendrait à un accrochage de toiles du peintre, il découvre une extraordinaire collection d’estampes japonaises.
Extraordinaire par son ampleur, 231 gravures, et par le goût très sûr de Monet. Son choix s’est porté sur les meilleurs artistes, Utamaro, Hokusai, Hiroshige, dont les oeuvres constituent plus de la moitié de la collection.
Monet n’était pas le seul à aimer les estampes japonaises en France, puisqu’un marchand parisien, Tadamasa Hayashi, en a importé très précisément 156487 en onze ans.
La collection de van Gogh est exposée au musée Vincent van Gogh d’Amsterdam. Celle d’Auguste Rodin se trouve au musée Rodin à Paris.
Comme on l’aperçoit sur cette photo prise dans la salle à manger de Giverny, Monet a opté pour un accrochage très serré. Les murs sont recouverts d’estampes, dont les teintes bleutées ressortent à merveille sur le jaune des murs.
Les gravures japonaises ont envahi plusieurs pièces de la maison : salle à manger et salon bleu, escalier, chambre d’Alice, cabinets de toilette… Deux exceptions notoires, l’atelier-salon, où Monet s’entourait de ses propres oeuvres de différentes époques, et sa chambre à coucher, où il aimait avoir autour de lui les toiles et les esquisses offertes par ses amis, Pissarro, Sisley, Boudin, Renoir, Berthe Morisot, Manet, Cézanne, Delacroix…
Une partie de cette collection personnelle impressionniste est conservée aujourd’hui au musée Marmottan-Monet à Paris. L’hiver prochain, on pourra y voir exposées les estampes de Giverny, au côté des oeuvres de Monet et de ses amis. D’intéressants rapprochements en perspective.


2 commentaires

  1. On n’a pas idée jusqu’où va l’engouement des Japonais pour Monet : dans un livre que je suis en train de lire, faisant référence à un précédent ouvrage (Au fond du labo à gauche, E. Launet, Ed. Seuil, 2004), dans lequel l’auteur définit ce qui constitue pour lui la notion de "science champagne", travaux de recherche aussi effervescents que frivoles, il est indiqué que des chercheurs japonais ont voulu savoir si les pigeons étaient capables de différencier les toiles de Monet de celles de Picasso. La réponse est oui. Je vais lire ce précédent ouvrage, car je reste sur ma faim : ces mêmes chercheurs ont-ils vérifié si les pigeons discernaient également les oeuvres de Monet de celles de Van Gogh, de celles de Renoir, Cézanne… bref, les oeuvres des peintres français ou ayant produit en France qui sont les plus cotées au Japon. Autre question : les pigeons étaient-ils japonais ? Cela pourrait tout changer.

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