C’est à croire que leurs parents ne leur ont pas appris à se méfier des inconnus : les jeunes oiseaux font preuve d’une merveilleuse innocence. Ils restent quelquefois de longues minutes posés dans l’herbe à la merci de tous les prédateurs, et se laissent photographier sans fausse modestie.
Cette petite mésange avait l’air de reprendre son souffle après un gros effort ou une forte émotion. Etait-ce son premier vol ? Son bec était encore tout teinté de jaune. Un oisillon qui découvrait le vaste monde, sans doute, un vrai béjaune à l’oeil rond.
Comme les humains doivent apprendre à marcher, les oiseaux ont besoin d’entrainement avant de savoir bien voler. Les débutants se reconnaissent au premier coup d’oeil à leur façon désordonnée et trop rapide d’agiter les ailes. Ils ont le côté affolé des apprentis nageurs qui s’élancent pour la première fois sans bouée.
On les voit passer par fratries de plusieurs mâles et femelles, battant l’air d’une manière frénétique. Cela ne dure pas très longtemps. Au bout de quelques heures de vol, ils sont devenus de vrais pros.
(J’ai emprunté le nom d’un groupe bordelais pour titrer ce post. Si vous ne connaissez pas, vous les trouverez ici, et peut-être que vous apprécierez leur humour au troisième degré.)
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