Les coeurs amoureux ne sont pas toujours tendres. Les garçons transis gravent des prénoms dans l’écorce d’arbres qui ne leur ont rien fait. Les jeunes filles arrachent les pétales de marguerites qui ne peuvent se défendre.
Il est temps de donner la parole à ces malheureuses victimes que l’on torture depuis trop longtemps. Halte à la scarification des troncs ! Non à la dissection des fleurettes !
Songez, jeunes amoureux, que vous avez bien d’autres façons de laisser une trace impérissable de votre passion. Le marbre, par exemple. La publication des bans. Les registres de l’Etat-Civil.
Et vous, mesdemoiselles, plutôt que d’embêter les pâquerettes, vous pourriez le jouer à la roulette. Interroger les planètes. Lui poser la question bête.
J’aime "la scarification des troncs" !
Pas l’acte, oh non, mais l’expression.
Bonne continuation.
Je croyais que j’étais seule à penser que cette souffrance était vraiment sentie, que l’arbre pleurait et que la fleur s’évanouissait et se laissait mourir sur un sol piétiné par l’indifférence.
Merci de partager cette sensibilité.
(Heureux les doux car la Terre leur appartiendra)
Lorraine