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Palais de Justice

Parlement de RouenL’opération coûte au contribuable plus de 18 millions d’euros : cela vaut le coup de s’extasier devant la réfection des façades du palais de justice de Rouen.
On n’avait pas trop le choix, il faut dire. Il y a une quinzaine d’années, les travaux de reconstruction consécutifs à la guerre étaient à peine achevés que des morceaux de pierres ont commencé à se détacher des façades et tomber dans la rue, menaçant les passants. Il devenait urgent de décider des travaux.
L’affaire menée par le ministère de la Justice va son petit bonhomme de chemin. Ce n’est pas terminé, mais une bonne partie est déjà réalisée, tellement spectaculaire qu’on en reste cloué sur place, saisi par « l’effet waou » cher aux décorateurs.
Un aspect parmi cent autres de ce travail, dans la cour d’honneur, cette lucarne de l’aile du palais royal voulue par François Premier, qui date de 1543, a retrouvé tout son éclat de la Renaissance. La pierre blanche se découpe sur l’ardoise sombre qui met en valeur ses délicats pinacles à crochets, ses accolades, ses balustrades, ses statues.
ravalement de façadeLe parti pris par l’architecte est de mener une réfection, c’est-à-dire de réparer, consolider et nettoyer. Quand il l’a pu, il a aussi replacé des statues depuis longtemps déposées. Il en a fait refaire d’autres. L’effet d’ensemble doit se rapprocher beaucoup de ce que pouvaient ressentir les justiciables des siècles passés, sans doute impressionnés et peut-être écrasés par autant de magnificence.
Pour se souvenir d’à quoi ressemblait le palais de justice de Rouen avant le début des travaux, il suffit d’en faire le tour. A l’arrière, le contraste entre les façades à restaurer et celles déjà remises en beauté est saisissant. Au fil du temps, la pierre de Vernon avait pris la couleur de l’ardoise. Comment est-ce possible que des murs, surfaces verticales, se salissent à ce point ?


2 commentaires

  1. Réponse: Usines, camions, voitures et tutti quanti, sans parler de l’acidité des pluies.
    Aujourd’hui même, les derniers échafaudages et bâches sont retirés de la face ouest XIXème et ça crée enfin une belle unité à ce pompeux décor judiciaire. Mais le justiciable de seconde zone se verra bientôt relégué dans une architecture vaste et moderne sans doute plus froide, mais plus proche de Bonne-Nouvelle: la vétuste prison de la rive gauche, dont la brique des murs extérieurs et les tourelles d’angle offrent un certain cachet, un cachet certain.

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Ariane.

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