C’est l’apogée des iris, leur heure de gloire, leur zénith. Dans le clos fleuri du jardin de Monet, ils sont tous plus beaux les uns que les autres, alignés le long des allées ou inaccessibles au coeur des parterres.
D’autres fleurs valent par l’effet de masse. Mais on se penche sur l’iris, on l’admire dans son individualité.
On en voit ici de couleurs inhabituelles, rose et jaune, violet presque noir, et même des rouges assez bizarres.
Ils paradent. Ils attendent les compliments. C’est un défilé de mode, toutes ces belles plantes un peu trop grandes, un peu trop sublimes, déployant des profusions de volants soyeux.
Quand l’iris défait son turban et se dénoue les cheveux, il est purement irrésistible de vitalité et de sophistication mêlées.
Et cette petite barbe suggestive, sensuelle, qui sert prosaïquement de paillasson aux bourdons.
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