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Fenêtre sur jardin

Giverny, l'embarcadèreClaude Monet n’aimait pas les jardins tout plats. A Giverny, il a fait pousser des arbres et des grimpantes accrochées à des supports de toutes sortes pour créer des effets de volumes.
Il aimait bien la sensation d’avoir quelque chose au-dessus de la tête, branches ou pergola. Tout autour du bassin, la promenade alterne des passages à couvert et d’autres plus dégagés, faisant varier les effets d’ombre et de lumière.
A cette impression de cheminer dans un tunnel de verdure puis de ressortir à l’air libre s’ajoute un jeu avec les échappées vers le bassin. Tantôt il apparaît dans toute son étendue, tantôt il s’encadre dans des fenêtres, comme ici depuis l’embarcadère aux roses, un point de vue qui met en valeur la floraison des azalées de l’autre côté de l’étang.
Monet a même imaginé une troisième façon de voir le bassin, à travers le rideau des branches de saule.
Dernière astuce pour éviter toute monotonie au chemin autour de l’étang, il alterne les vues sur l’eau avec des endroits d’où le bassin est masqué par d’épais arbustes. Une fois franchi le buisson d’azalées, on redécouvre le plan d’eau sous une perspective un peu différente.
Toutes ces trouvailles de paysagiste font penser à la vue que l’on a depuis le train le long des lacs suisses. Un petit bout de tunnel par-ci, un passage au ras de l’eau par-là. Est-ce une pure coïncidence ou Monet, qui connaissait la Suisse mais n’y a pas peint, s’est-il laissé inspirer par ce voyage ?


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Ariane.

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