En photo comme en peinture, cadrer, c’est limiter. Ce n’est pas seulement choisir. Souvent, aussi, c’est couper.
Dans la vraie vie, face au motif, l’oeil balaie le paysage et analyse ce qu’il voit grâce à tous les éléments à sa disposition, tellement vite qu’on ne s’en rend même pas compte.
En revanche, quand nous percevons la réalité à travers le regard subjectif de quelqu’un d’autre, regard qui en a volontairement subtilisé des morceaux, il nous faut nous servir d’indices pour compenser ce qui se dérobe hors du cadre.
Je parie que sur la photo ci-dessus, la mince zone floue qui figure la barque, c’est ce que vous avez repéré en dernier. C’est pourtant elle qui vous a révélé la clé de l’énigme : il s’agit du reflet d’un jeune jardinier de la Fondation Monet debout sur la barque au milieu des nénuphars du bassin, et qui se sert de son épuisette pour avancer. Il s’en va couper l’herbe, comme il dit, c’est à dire les plantes aquatiques autres que les Nymphéas, sous ses pieds. Si j’ai eu la malice de ne cadrer que le reflet, c’était pour vous mener un tout petit peu en bateau…
Home » Bassin aux Nymphéas » En bateau
En effet j’ai vu le reflet en dernier,vous m’avez bien eue…
Très belle photo!!!!
Vous y avez réussi, Ariane !
Et je suis tombé dans l’eau…merci Ariane pour votre humour, vos belles photos et articles tout aussi intéressant les uns les autres.
Venir sur votre blog est un moment de plaisir assuré,Merci!
Merci pour vos messages et pour votre fidélité même en plein coeur de l’été !