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Historial Jeanne d’Arc

Historial Jeanne d'Arc

Juste derrière la cathédrale de Rouen, dans l’ancien palais de l’archevêque, eut lieu en 1431 le procès de Jeanne d’Arc qui la condamna au bûcher, puis en 1456 son second procès en réhabilitation. Depuis mars dernier, c’est là qu’est installé l’Historial Jeanne d’Arc.
Ce n’est pas vraiment un musée, puisque les collections sont assez limitées, plutôt un lieu de mémoire et d’interprétation consacré à la Pucelle. De la cave au grenier, le public assiste de salle en salle à des animations vidéos projetées sur les murs, qui rappellent les spectacles son et lumière qui animent chaque soir d’été le parvis de la cathédrale.
Comme le parcours se veut un flash-back – il prend pour prétexte le procès en réhabilitation, qui réexamine aussi bien les conditions du premier procès que les éléments biographiques – il vaut mieux avoir une connaissance préalable de la vie de Jeanne pour bien suivre. Mais on se prend à la magie de l’évocation, à la découverte de salles variées, et les séquences passent vite.
En fin de parcours, l’Historial propose de s’interroger sur la récupération de Jeanne à travers les documents conservés dans la « mythothèque ».
Si l’on comprend bien les enjeux politiques, et la façon dont l’histoire s’écrit, en revanche pas un mot sur le « cas » Jeanne d’Arc. Pour une étude psychiatrique détaillée, il vaut mieux aller voir ici. Avec cette conclusion inédite : la Pucelle était peut-être juste en train de faire sa crise d’adolescence… Pas plus que sorcière, elle n’était folle.


6 commentaires

  1. Je suis restée un peu sur ma faim avec cet historial, surtout que lorsque je l’ai visité la sono était mal réglée, dans certaines salles il y avait tellement d’écho que l’on ne comprenait rien. Par contre, j’ai apprécié de voir l’archevêché, fermé au public jusqu’à présent.

  2. Bonjour Ariane,
    Pardon si ce commentaire n’a pas de rapport avec votre billet, mais je dois vous parler, j’en ai gros sur le coeur. Depuis longtemps, je suis passionnée par les tableaux de Monet, il n’y a rien de plus beau pour moi que de me trouver devant une toile de Monet dans un musée, et d’en ressentir intensément la perfection, la beauté, la lumière. J’avais visité toutes les expositions, au Grand Palais, au Musée D’Orsay, au Musée de l’Orangerie, je suis venue plusieurs fois à Giverny, je lis votre blog avec beaucoup d’intérêt.
    Mais j’ai laissé passer quelques années entre-temps, et hier je suis allée au Musée d’Orsay pour la première fois depuis sa rénovation, me réjouissant depuis des mois à l’avance de retrouver mes chers tableaux impressionnistes, surtout Monet.
    Pour faire court, ce fut une déception cruelle. La peinture gris ardoise foncé des murs tue la lumière de toutes ces toiles, que j’ai trouvées éteintes, vides, sans vie. La luminosité est morte, le relief est mort, il n’y a plus que du plat, du terne.
    Comment a-t-on pu autoriser ce massacre ? Les toiles de Monet demandent à être exposées sur des murs très clairs, et à être bien éclairées, et pas sur des murs gris très foncé qui tuent la lumière. Quelle tristesse de penser que les visiteurs venant du monde entier au Musée d’Orsay sont condamnés à découvrir l’oeuvre de Monet ainsi enlaidie, c’est navrant. Surtout dans les trois dernières pièces de l’enfilade de pièces, très mal éclairées. L’idée principale de Monet était pourtant que ses tableaux soient baignés de lumière.
    Qu’en pensez-vous, Ariane, êtes-vous allée à Orsay ? Je m’étonne de ne trouver sur internet aucune critique, car je ne suis sûrement pas la seule à déplorer cette erreur terrible, mais personne n’en parle nulle part.
    Je vous remercie de votre attention, et vous adresse toutes mes félicitations pour votre blog remarquable. Bien cordialement. Camille.

  3. Camille, merci pour votre commentaire. Oui bien sûr je suis allée à Orsay depuis que les salles ont été rénovées, et j’ai ressenti la même chose que vous. Mais je me méfie de mon conservatisme en la matière. Il paraît que le gris fait ressortir et chanter les couleurs. En matière de goûts et de couleurs, il est difficile de discuter, même si certaines personnes ont le goût plus sûr que d’autres. Le gris foncé, le noir sont à la mode. Et, bon, ça passera. On repeindra les murs d’Orsay. Les tableaux restent. Oubliez la mise en scène, Camille, ce n’est pas très grave. Ce qui compte, c’est que les toiles soient bien éclairées.

  4. Aifelle, je crois t’avoir croisée au bout de cette rue. Mais cette-personne-qui-te-ressemble paraissait préoccupée, je n’ai pas osé l’aborder.

  5. Bonjour Ariane,

    Merci beaucoup Ariane pour votre réponse, qui m’apporte un peu plus de sérénité. Cela me soulage beaucoup d’apprendre que je ne suis pas la seule à ressentir l’impact négatif de cette peinture gris ardoise foncé. Comme vous dites, cela passera, mais si on ne rénove que tous les 25 ans, ce sera trop loin dans le temps pour que je revoie la lumière des tableaux de Monet à Orsay.
    Le gris fait peut-être chanter les couleurs, mais pas ce gris-là, qui enlève l’éclat et la lumière. Et trois pièces du musée sur les cinq consacrées à l’impressionnisme étaient vraiment sombres, la verrière au-dessus étant obscurcie par un temps très gris, avec du soleil ce serait peut-être différent. Le vitrage posé sur les toiles n’aide pas non plus.
    Bon, il y a plus grave dans la vie, vous avez raison, il faut oublier la mise en scène.
    Encore merci pour votre superbe blog. Bien cordialement. Camille.
    (parfois les captchas rendent l’envoi de commentaires bien difficiles, il y a des O barrés, et même avec une série bien reproduite, il faut souvent s’y reprendre à plusieurs fois. Mais ce n’est qu’un détail)

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Merci de respecter mon travail en ne les copiant pas sans mon accord.
Ariane.

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