Pour les Japonais, aller observer les premières fleurs synonymes de l’arrivée du printemps est une coutume vieille de plusieurs siècles. On l’appelle Hanami.
Ce sont les fleurs de cerisiers du Japon qui marquent le mieux la fin de l’hiver. A Giverny
les arbres roses vont s’échelonner pendant plusieurs semaines dans le jardin de Monet. Les plus précoces sont les prunus à feuillage pourpre, que seuls les visiteurs de mars ont une chance de voir couverts de fleurs. Puis viennent les abricotiers du Japon (prunus mume), en même temps que les cerisiers du Japon. Les derniers seront les pommiers du Japon, en pleine période des tulipes.
Si l’on arrive à détacher ses yeux du spectacle magnifique qui s’offre dans les branches, on pourra voir au sol les mignonnes fleurettes de début avril, narcisses et jonquilles par brassées, pensées, primevères, iris bulbeux et jacinthes odorantes.
Dans le village, il ne faut pas manquer une pause au musée des impressionnismes, qui s’est mis lui aussi à l’heure japonaise. L’exposition Japonismes Impressionnismes est éblouissante, avec neuf Monet, des van Gogh, Pissarro, Bonnard, Degas, Gauguin, Caillebotte, Cassatt et beaucoup d’autres. L’exposition met en lumière l’influence de la découverte des estampes japonaises sur toute une génération d’artistes.
Enfin, ultime délice, devant le musée le verger d’ornement est en fleurs, un moment magique qui ne dure que quelques jours. Si cela vous tente, vous pouvez même pique-niquer dessous, comme les Japonais. Bon Hanami.
Je confirme pour l’expo ! Je suis tombée en arrêt devant le tableau très peu japonais de Monet, « Maisons en Norvège », je crois que je ne l’avais jamais vu. Et les cerisiers en fleurs, un vrai bonheur.
C’est quelquefois un peu difficile de comprendre en quoi les tableaux sélectionnés pour l’exposition sont inspirés par l’art japonais. Celui-ci probablement en raison du motif – les maîtres japonais ont représenté des villages sous la neige – et en raison de la construction en aplats de couleurs, sans volume ni perspective. Il fascine par la maestria de l’évocation de la neige et du ciel, un peu comme on peut rester en arrêt devant la Pie.
Une jolie vitrine que tu nous présentes et que j’imagine!!
Malheureusement ce ne sera pas encore pour moi cette année….
Bonne nouvelle saison.