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Deux cycles à l’Orangerie

Deux cycles à l'Orangerie
David Hockney, A Year in Normandy, musée de l’Orangerie, Paris

Le musée de l’Orangerie, à Paris, met en parallèle deux oeuvres monumentales qui rivalisent de longueur : au rez-de-jardin, Les Nymphéas de Claude Monet s’étalent depuis près d’un siècle (1927) sur 91 mètres de long par 2 mètres de haut, tandis que A Year in Normandy de David Hockney est longue de « plus de 90 mètres », mais moins haute, et sera visible jusqu’au 14 février 2022 au sous-sol, près de la collection Walter-Guillaume.

Deux cycles à l'Orangerie
Une scène estivale de ‘A Year in Normandy’ de David Hockney

Les deux oeuvres célèbrent la nature et les cycles. Monet évoque une journée, avec des vues de l’aube, du crépuscule, de la nuit, Hockney s’attache au cycle des saisons. Monet a mis dix ans à peindre ses panneaux, Hockney les a réalisés en une année, sur une tablette tactile. Tous deux ont travaillé sans bouger de chez eux. Il s’agit dans l’un et l’autre cas d’oeuvres d’octogénaires, en pleine possession de leur art. Et d’artistes qui ont connu de leur vivant les sommets de la consécration.

Deux cycles à l'Orangerie
Détail des ‘Nymphéas’ de Monet, musée de l’Orangerie

L’effet produit sur le spectateur est très différent. Les hypnotiques Nymphéas plongent dans une méditation poétique, tandis que Les oeuvres numériques d’A Year in Normandy provoquent une jubilation immédiate. Comment ne pas être happé par ces couleurs vives, cette transcription de la jolie campagne normande en des scènes joyeuses, riantes, quelle que soit la météo ? Elles parlent à l’enfant qui est en nous, on savoure, on déambule tout le long de ces quelque 80 scènes juxtaposées en prenant son temps.

Deux cycles à l'Orangerie
David Hockney, détail de ‘A Year in Normandy’

Choix des motifs et des angles, multiplicité des ressources techniques, tout est fascinant dans cette description patiente des changements de la nature autour de la maison de l’artiste. La maîtrise, l’art consommé se manifestent sous une apparente simplicité. Hockney transfigure son jardin et les collines environnantes et nous transmet sa joie d’être au monde. Monet fait de même, avec plus de gravité profonde. Merci à tous les deux.

Deux cycles à l'Orangerie
David Hockney à l’Orangerie fait un clin d’oeil aux chers nénuphars de Monet.


Un commentaire

  1. Comme j’aurais aimé voir cette oeuvre au fil des saisons, mais…éloignement et surtout crise sanitaire ne le permettront pas!
    J’ai eu plusieurs fois le plaisir de me « poser » dans cette salle et admirer la magnifique réalisation si apaisante de Monet, beau souvenir.
    Merci Ariane pour ce partage

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Merci de respecter mon travail en ne les copiant pas sans mon accord.
Ariane.

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