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Giverny en español
L’hiver dernier j’ai eu la surprise de découvrir cet éventail aux Nymphéas dans une vitrine de Séville, en Espagne. Un bel objet qui évoque la fraîcheur rien qu’à le regarder. Un peu plus loin, encore plus étonnante, c’était une robe qui arborait de haut en bas le motif des Coquelicots de Monet (musée d’Orsay). Et au musée de Séville, dans le rayon enfant de la boutique, j’ai trouvé le très joli livre « ¿Dondé está la ranita? » (Où est passée la rainette ?) de Géraldine Eschner et Stéphane Girel.
Claude Monet est très populaire en Espagne et en Amérique latine. C’est ce qui m’a encouragée à ouvrir un troisième blog sur Giverny, en espagnol cette fois.
Le deuxième, c’est celui en anglais, giverny-impression. Celui en allemand viendra peut-être un jour…
Ce sont les quatre langues dans lesquelles je guide à Giverny. J’avais depuis longtemps envie de me remettre à l’espagnol, appris il y a bien des années lors d’un séjour en Colombie. Cet hiver j’ai repris des cours pour me rafraîchir la mémoire, préparé ma visite guidée, et me voici prête à rencontrer des personnes venues d’horizons nouveaux. Je me réjouis d’avance de ces échanges avec des visiteurs d’une autre culture, riches d’autres expériences horticoles ou picturales.
Et si on se rencontrait ?
Je ne sais quelle photo choisir parmi celles prises début octobre pour vous donner envie de découvrir la furie florale de Giverny au commencement de l’automne. Quand les massifs ont l’air d’exploser de couleurs. C’est la corne d’abondance répandue, l’orgie de fleurs de toutes formes et de toutes textures. C’est tellement beau, cette opulence…
D’ici un mois, j’atteindrai le 1500e billet sur ce blog. Pas mal, non ? Je voudrais vous remercier d’être là depuis huit ans et demi, de l’autre côté de l’écran, à vous émerveiller avec moi de la magie des jardins de Claude Monet.
Chers lecteurs de Giverny News, le samedi 4 octobre après-midi, je vous propose une visite guidée des merveilleux jardins impressionnistes de Monet à Giverny. Il suffit de vous inscrire en me laissant un commentaire sur ce blog, que je ne publierai pas. Un nom ou un pseudo, un email, un portable, et si vous le souhaitez quelques mots de vous. Je vous préciserai l’horaire en retour. Si vous êtes guide, merci de me l’indiquer.
La visite guidée est offerte, mais l’entrée à la Fondation Monet reste payante. Vous pouvez acheter votre billet à l’avance en ligne ici.
Je me réjouis d’avance de cette rencontre ! A très bientôt.
Monumental
Ca fait un drôle d’effet de lire son nom sur un monument aux morts. Avez-vous le réflexe de chercher le vôtre ? Je parie que oui. Et de lire les prénoms, aussi, classiques ou désuets, petite trace de ce qu’étaient ces jeunes gens.
Donc, ça m’a fait drôle de lire mon nom d’épouse sur ce monument qui se dresse dans une petite ville de la Manche. Bien classé à sa place dans l’ordre alphabétique.
Car ce que je crois savoir de l’histoire de cet arrière-grand-oncle Jules, c’est qu’il n’est pas mort au front. Il y est devenu fou, et il est mort de cette folie peu après.
Ce n’était pas assez pour faire de lui un héros, paraît-il, et longtemps son nom n’a pas figuré sur le monument. Jusqu’à ce que, bien plus tard, son dossier soit réexaminé d’un oeil plus compatissant. Le nom a alors été rajouté en dessous des autres. Et puis un beau jour on a refait le marbre, et remis de l’ordre dans tout ça.
Dans l’album photo de mes grands-parents maternels, il y avait une photo qui m’a longtemps fait bizarre. C’était celle d’un homme en tenue militaire, la tête couverte d’un casque à pointe : le grand-oncle Charles. Les Alsaciens ont combattu sous l’uniforme de l’armée allemande, pour devenir Français à l’armistice.
Deux destins happés par l’Histoire.
J’y ai repensé en refermant le Goncourt, « Au revoir là haut », où les monuments aux morts tiennent une place qui n’est pas petite. Pierre Lemaître parle de la fin de la Première Guerre mondiale avec une ironie légère qui baigne tout le roman, comme pour tenir la réalité à distance. Quel regard porter aujourd’hui sur ces événements d’il y a un siècle, en cette année de commémoration qui va occuper de nombreux collègues ? Quelle est la place de l’émotion ? Du souvenir familial et collectif ? De la littérature ? De la fraternité ? Et surtout, quel sens pouvons-nous donner à l’absurde ?
Lâcher de livre
Saviez-vous que des millions de livres se promènent à travers le monde après avoir été laissés dans une gare ou sur un banc par leur propriétaire ? Les Anglo-Saxons appellent cela le bookcrossing, en français le lâcher de livres.
Il ne s’agit pas simplement d’abandonner un livre lu pour en faire profiter quelqu’un d’autre et éviter d’encombrer ses étagères. Les ouvrages sont étiquetés, numérotés, de façon à ce que la personne qui va en trouver un puisse faire connaître, par l’intermédiaire d’un site internet, les aventures du livre. Avec un peu de chance, on peut suivre le voyage du volume lâché, parfois à travers les cinq continents.
La librairie de Vernon « La Compagnie des Livres » fête ses dix ans cette année. A cette occasion, les charmantes libraires qui l’animent ont eu l’idée d’organiser un bookcrossing collectif. C’est un succès : 70 personnes ont été volontaires pour faire couvrir et étiqueter un livre, avant de lui souhaiter bonne chance quelque part dans la ville.
Je n’ai pas pu résister, bien sûr, j’ai confié le titre qui m’est le plus cher à son destin. Juste avant de le lâcher le 29 mars à 8h15 dans la collégiale de Vernon (elle figure sur la couverture, et le plus gros chapitre de mon livre la concerne) je l’ai scanné avec ses étiquettes de voyageur.
Je n’ai pas l’ambition qu’il parte très loin, au contraire. J’espère qu’il va passer entre de nombreuses mains dans la ville dont il parle, et aller à la rencontre des Vernonnais qui ne le connaissent pas encore.
Dédicace
Déjà un mois que mon livre « Vernon, Saint-Marcel & Giverny » est en librairie, dans les trois villes concernées.
Si je n’en ai pas encore parlé ici, c’est que j’attendais d’avoir avancé le site internet du livre, et trouvé le bon conditionnement pour l’expédier à ceux qui voudraient le commander. Cela est loin d’être terminé, car la saison givernoise bat son plein et me prend tout mon temps.
Mais samedi, je vais faire une pause : une journée à dédicacer l’album, d’abord à la Compagnie des Livres de Vernon de 11h à 13h, (vous trouverez sur le blog de la librairie une présentation du livre par la libraire) puis à l’Espace Culture du centre commercial Leclerc de 14h à 17h.
Je me fais une fête de vous y rencontrer, vous les lecteurs vernonnais de givernews, et j’affûte d’avance mon stylo pour vous écrire plein de petits mots gentils sur la première page…
Sous presse
C’est une expérience qu’on ne vit pas tous les jours : hier, j’ai passé la journée chez l’imprimeur pour assister à l’impression d’un livre qui sera publié début mai. Comme vous le voyez, il s’intitule Vernon. Et peut-être cette vue de la Seine et de la collégiale au soleil couchant vous dit-elle quelque chose ?
Vous avez deviné ? Comme les auteurs-compositeurs interprètes, me voilà devenue tout à la fois auteur, photographe, et éditeur d’un livre. C’est un peu effrayant de s’initier à tant de métiers à la fois. J’ai pris mon temps. Voilà cinq ans que je planche sur le sujet.
Arriver au bout de ce projet est une grande joie. Toutefois, je n’étais pas tout à fait seule à le porter. Comme tout ce que l’on réalise dans la vie, il est toujours question de la confiance que l’on a en soi, et de celle que vous insufflent les autres. Tout au long du parcours, les encouragements m’ont aidée à continuer, précieux soutien des proches, soutien inattendu de personnes que je ne connais pas encore. Je voudrais particulièrement remercier les lecteurs de Givernews qui ont eu la gentillesse de me faire part de leurs appréciations. Sans qu’ils s’en doutent, tous ces petits mots à propos du blog ont été des moteurs pour poursuivre ailleurs le travail et aller de l’avant.
D’autres personnes m’ont aussi apporté leur aide directement, surtout en relisant avec attention le manuscrit, qui s’est beaucoup amélioré grâce à leurs remarques.
Enfin, le talent de la graphiste Natalie Bessard a fait des merveilles, elle a su faire cohabiter les textes et les photos en harmonie. Je suis vraiment contente du résultat.
Comme son nom l’indique, le livre porte sur la ville de Vernon, ainsi que sur ses deux petites voisines, Saint-Marcel et Giverny. Il compte près de trois cents photos qui tentent de restituer l’âme de Vernon, paysages du bord de Seine, monuments, maisons, forêt…
J’aime beaucoup ma ville, comme vous la vôtre sans doute. Les lecteurs du blog retrouveront mon enthousiasme habituel, dans des textes que j’ai essayé de rendre aussi légers et faciles à lire que possible. En fait de textes, ce sont surtout des légendes de photos. Le livre se parcourt rapidement, mais n’en est pas moins précis et bien documenté. En cinq ans, j’ai eu le temps de lire à peu près tout ce qui a été publié sur Vernon.
Dans quinze jours, l’ouvrage sera relié d’une couverture cartonnée, et livré. Si vous souhaitez le commander et n’habitez pas Vernon, vous pouvez m’écrire un commentaire que je ne publierai pas, ou encore m’adresser un courrier à mon adresse postale qui figure tout en bas de ce blog. Le prix de vente est de 27 euros. Et comme il se doit dans les faire-part de naissance, voici les mensurations du nouveau-né : 128 pages couleur, 25×28 cm. Le poids ? 1080 grammes, un beau bébé !
Attraction universelle
C’est une chance d’habiter un bel endroit, on voit plus de monde. La famille et les amis se laissent plus facilement convaincre de faire l’effort de venir.
Giverny a cet avantage d’exercer une attraction universelle ; il suffit d’une photo, d’un reportage : les jardins de Monet suscitent l’envie de les voir.
Cette petite dame qui marche comme on danse vers l’entrée du musée des impressionnismes de Giverny, c’est ma soeur. Elle et son mari sont passionnés d’art, et bien qu’ils habitent loin, j’ai eu la joie de les guider à l’automne dans les jardins de Monet.
Je feuillette l’album virtuel. Ce n’est pas moi qui tenait l’appareil photo ce jour-là, je suis surprise de me voir pour une fois dans ces jardins que je photographie si souvent, à leurs côtés.
Ma soeur aînée est petite et légère, blonde comme les blés, elle a gardé un air enfantin qui fait fondre tout le monde. Rien ne permet de deviner que nous sommes soeurs.
Je m’attarde sur la photo où elle m’éblouit de son sourire, devant la grande allée du clos normand en pleine splendeur automnale. Toute la joie de cette visite me revient, cette joie qu’on éprouve à découvrir et à faire découvrir, encore plus grande quand on la partage avec des êtres chers.
Bien sûr, dans les projets de se rendre visite, il y a d’abord la perspective des retrouvailles. La jolie balade qu’on fait en plus, qui vient combler un désir de voir, c’est du bonus, le supplément d’attractivité qui emporte la décision de se mettre en route, qui vainc l’inertie.
Je ne saurais m’en offusquer. Ma soeur cadette vient de trouver comment me faire venir chez elle. Résidant pour quelques mois à Angoulême, elle m’a proposé d’aller ensemble au festival de la bande dessinée…
Kreative
Odile des Cerisiers de l’Aube a eu la gentillesse de me décerner le titre de Kreativ Blogger, une distinction amicale dont je la remercie. Les règles en sont de révéler sept vérités me concernant et de décerner à mon tour l’award à sept bloggers.
Je rêve d’avoir un jour un beau jardin (pour l’instant c’est une prairie), je suis gauchère (mais pas si maladroite), je suis entourée de cinq hommes (dont trois informaticiens), je n’aime pas les smileys (ce sont les rires enregistrés de l’écrit), j’ai essayé sans succès d’apprendre l’arabe (deux ans d’efforts), j’aime les voyages qui ne sont pas touristiques (recherches ou retrouvailles), enfin et surtout j’ai un penchant héréditaire pour les projets un peu fous (le coeur a ses déraisons).
Je vous propose d’aller faire un tour sur les blogs de :
– Snödroppe, ma voisine bloggeuse d’Evreux, pour la passion avec laquelle elle parle de rugby,
– Passiflore, jardinière et chineuse créative, pour son humour léger,
– Aifelle, pour ses bons conseils de lecture,
– Kinneret, pour goûter aux joies de la traduction automatique,
– Yigael, pour la beauté de ses dessins qui donnent envie de s’abonner à Cosinus,
et pour finir un blog collaboratif,
– le Blog de Rouen, pour ses photos superbes !
Bonne découverte !
Les règles :
Insérer une image kreativ blogger, faire un lien vers le blog qui a décerné le prix, donner sept informations inédites sur soi, nommer sept blogs avec le lien, laisser un message sur leurs blogs, afficher les règles.
Regagner ses pénates
Je suis rentrée au bercail. J’ai regagné mes pénates.
Il y a des mots qu’on n’a pas souvent l’occasion de placer dans la conversation. Dans quelle autre circonstance parler de bercail ou de pénates ? Voilà des noms vieillis qui survivent momifiés dans des expressions immuables, ces façons de parler qui sont le sel de la langue, qui élargissent et imagent le lexique, qui nous offrent des ressources prêtes à l’emploi pour exprimer ici une action bien courante et banale, celle de rentrer chez soi.
Retourner au bercail, la métaphore est mignonne qui fait de nous des brebis rejoignant leur bergerie. Cela sent bon la ruralité d’une France toute vouée naguère à l’élevage et à l’agriculture.
Pour les pénates, la référence est plus lointaine dans le passé. L’expression apparaît au 17ème siècle en pleine vogue de l’antiquité romaine. On se souvient alors que les pénates étaient des dieux domestiques protecteurs du foyer chez les anciens Romains. Par extension, le mot s’est appliqué ensuite au domicile.
Le Robert qualifie les deux expressions de plaisantes. Je ne sais pas si cela vous arrache un quart de sourire intérieur, leur humour d’origine s’est bien émoussé au cours des siècles.
S’il en reste quelque chose dans l’idée de retrouver ses pénates, cela tiendrait plutôt à des assonances dues au hasard. Derrière le mot du langage soutenu pénates s’en profilent deux autres qui font curieusement sens, peinard et savates. Ils résument jusque dans le relâchement du niveau de langue l’idée de détente qu’on associe au fait de rentrer à la maison.
A l’extérieur, nous étions dans un rôle social, nous contrôlions notre langage, nos actions. Nous portions des chaussures adaptées au travail ou à la marche. Après tant de contraintes, de tension, nous voilà heureux de nous laisser aller à l’abri des regards dans un environnement familier, de nous défaire des souliers qui serrent pour enfiler nos chaussons imprésentables mais si confortables.
Peinards, en savates.
Sainte Radegonde de Bilazais
Photo Etienne Sury
Il en va des textes et des images comme des enfants : à peine créés ils vous échappent et vivent leur propre vie.
Je vous racontais avant-hier ce qu’il était advenu d’une des photos publiées sur ce blog. Voici qu’un des textes a été pris lui aussi de la fantaisie de quitter l’écran, d’exister en étant lu à haute voix pour des dizaines d’oreilles.
Ce petit miracle est dû à sainte Radegonde, ni plus ni moins. La sainte à laquelle l’église de Giverny est consacrée dispose d’une centaine de sanctuaires à travers la France. L’un d’entre eux se trouve dans les Deux-Sèvres, à Bilazais.
L’église de Bilazais vient de se doter d’une charmante statue de Sainte Radegonde sculptée par Jean-Marie Robin, qui est venue orner une niche au-dessus de l’autel. Une cérémonie a été organisée pour sa consécration, il fallait rappeler brièvement la biographie de la sainte, et… vous devinez la suite. Ce sont quelques paragraphes de cette histoire de Sainte Radegonde qui ont été choisis.
J’ai été extrêmement émue d’apprendre cela. Profondément honorée.
Le sel de l’anecdote, ce qui me rend l’évènement tellement incroyable ! c’est que… je ne me sens guère de légitimité à parler des saints. Chez moi les saints n’avaient pas cours : mes parents n’étaient pas catholiques. Et voilà cette chose invraisemblable qui arrive comme un encouragement à continuer à raconter ces histoires extraordinaires, exemplaires, tout à la fois humaines et légendaires.
Aux dernières nouvelles le texte sur Sainte Radegonde continue son petit bonhomme de chemin, il va être publié dans le journal paroissial.
Les Campanules Sylvie
La pluie et le vent ont couché mes campanules Sylvie, qui poussaient si droites l’année dernière. La campanule Sylvie, nomenclature toute personnelle forgée sur l’anémone sylvie, ou anémone des bois : c’est mon amie Sylvie qui m’a donné des pieds de grandes campanules bleu ciel, il y a plusieurs années.
Je regarde tristement les longues tiges des campanules fleurir la tête basse. Sylvie s’en va le mois prochain.
Et je me demande combien de temps il faut pour que le soleil sèche la pluie. Pour y gagner, à cause de la couleur des blés, pour que les étoiles au ciel se mettent à rire, pour que les campanules redressent la tête et finissent par tintinnabuler.
Merci
Il faut que je cherche loin dans ma mémoire pour trouver le souvenir d’un Noël aussi riche en émotion. Comment vous dire ? J’ai le coeur plein d’allégresse et de gratitude, encore émerveillée de tant de joie.
Ils avaient du rire dans les yeux, de voir comment ils avaient fait mouche.
Ca fait toujours un peu chavirer, de se sentir aimé, n’est-ce pas ? J’ai senti tant de messages dans leurs cadeaux, de la tendresse, et aussi de la fierté, de la confiance, des encouragements… Un appui très fort pour aller de l’avant dans tous les projets de l’an neuf.
J’ai un peu changé de cap cette année. Au lieu d’égrener les misères du monde, j’en raconte la beauté. Quelle joie de sentir que me proches approuvent cela. Il n’y a plus qu’à tenir bon la barre et le vent, avec des forces décuplées.
Qui est Ariane ?
Après avoir été longtemps journaliste dans la presse écrite et à la radio, Ariane est aujourd’hui guide interprète en Normandie.
Elle est aussi présidente de l’association GiVerNet et mère de quatre enfants.
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