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Double amour
Les bancs de jardin peuvent être bien plus que des sièges. Ils atteignent parfois à la grâce de l’instant suspendu, de la poésie pure.
L’artiste givernoise chez qui j’ai vu celui-ci a le sens de la mise en scène. Cette magnifique pièce de ferronnerie est merveilleusement mise en valeur par les feuillages de la clématite et des hostas qui l’encadrent. Juste ce qu’il faut de verdure pour répondre aux entrelacs de végétation figurés sur le banc, pour offrir un refuge à celui qui viendrait s’asseoir. Un toit, une petite cabane, rien d’oppressant. Dans le gravier, des fraisiers sauvages viennent parfaire le tableau.
Les beaux objets qui nous entourent sont le fruit d’un double amour, celui de la personne qui les a conçus, et le nôtre qui nous les a fait choisir.
Le choix de ce banc ne peut être qu’un coup de coeur, qui s’explique si bien de la part d’une artiste qui créait des meubles en métal. Quelle finesse d’exécution ! Quelle richesse graphique !
En voyant l’installation de ce banc, en examinant ses détails, j’ai ressenti puissamment ce double amour. J’ai imaginé le crayon inspiré du ferronnier qui a inventé cet oiseau en train de béqueter des fruits, la fluidité avec laquelle il a laissé courir le trait pour former les volutes…
et son besoin de rajouter ces petits personnages aux accoudoirs pour donner de l’esprit à ce banc de jardin. Des compagnons, ou bien des gardiens. Et j’ai senti en même temps combien mon amie aime son banc, comme il lui correspond profondément et quelle joie elle a à le regarder et à s’en servir.
Les beaux objets qui nous entourent et que nous aimons rayonnent de l’amour que nous leur portons. Ils s’en chargent comme des piles et nous le retournent, même si nous ne prêtons pas toujours attention à cette énergie dont ils sont porteurs.
Toute l’émotion que j’ai eue en découvrant l’harmonie installée entre un objet et un être, entre mon amie et son banc, m’est revenue intacte plusieurs mois plus tard à la vue des photos. C’est l’émotion poétique d’un vers qui touche, d’un mot juste, d’un chant d’oiseau…
Banc autour d’un arbre
Un banc qui fait le tour d'un tronc pour sentir la proximité de l'arbre et profiter de son ombre…
Je ne sais pas pour vous, mais c'est l'un de mes rêves.
Presque aussi bien qu'une cabane perchée, en plus accessible.
Celui-ci existe dans le jardin du peintre Eugène Delacroix à Paris.
Le banc sous les pommiers
Deux rondins et deux planches, en matière de banc on ne fait pas plus simple ni plus rustique. Mais comme on s’assiérait bien là, avec juste à tendre le bras pour croquer dans ces pommes qui ont l’air si bonnes !
J’ai pris cette photo hier dans le verger de la commanderie de Chanu, à une vingtaine de minutes de Giverny, en attendant que le propriétaire des lieux nous conte avec légèreté et moult détails la vie des Chevaliers du Temple.
Peut-être les pommes étaient-elles un peu plus petites à l’époque, mais à part ça rien de changé depuis le 12e siècle dans cette image.
Cet immuable qui dure depuis des temps immémoriaux, on peut le ressentir aussi devant des vues de montagne ou de mer. Il vient toucher en nous quelque chose de profond, d’enraciné. Nous sommes peut-être faits de racines et d’ailes, à coup sûr de racines et de fruits.
Banc sans public
Les bancs publics s’ennuient depuis que le public les fuit. C’est l’époque de l’année où ils ont le moral en berne. Ils doutent de leur utilité. Leur métier a-t-il un sens ? Ils réfléchissent à une reconversion en banc de gare, une délocalisation sur un quai de métro.
Certains, comme ce banc à Giverny, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. On les a déshabillés de leurs lattes de bois trop fragiles pour résister aux intempéries. Il ne reste plus que leur squelette de béton armé tout nu dans le froid de l’hiver.
Le banc le long de l’Epte est morose. Car pour comble de disgrâce il ne peut même pas se distraire avec le spectacle des canards. Il tourne le dos à la rivière, face au chemin où nul ne chemine.
Ailleurs, les bancs de bois tendent toujours leurs planches vernissées aux passants. Des fois qu’un bonhomme de neige poursuivi par le froid voudrait s’asseoir un instant. Sont-ils parcourus d’une sève tiède ? La neige y fond, fond, fond, ne laissant qu’une flaque d’eau.
Pour passer le temps, le beau banc bâlois au bois éblouissant invente des histoires en regardant passer le Rhin.
Au ban du jardin
Le mauvais temps a banni les bancs du jardin. Les voici remisés à l’écart, au sec, en attente des jours meilleurs.
C’est l’une des premières tâches auxquelles on se livre dans les jardins de Monet à Giverny, aussitôt que les portes se referment pour l’hiver.
Il faut desceller les bancs, verser du sable dans les trous, et transporter les sièges à l’abri.
Là, ils seront bichonnés dans le courant de l’hiver, lavés, repeints, réparés si nécessaire.
Puis réinstallés pour l’ouverture du musée le 1er avril, et non plus bannis mais bénits par les premiers visiteurs.
Banc et arrière banc
Une bonne grosse averse a suffi à faire tomber une pluie de pétales sous les cerisiers du Japon, le banc se prenait pour un jeune marié à la sortie de la chapelle.
Quand je rassemble un groupe quelque part pour lui donner des explications sur la vie de Monet et l’agencement des jardins, il y a toujours un banc à proximité.
De deux choses l’une : soit le banc est libre, soit il est occupé.
Cette semaine j’étais avec un adorable groupe d’enfants d’une dizaine d’années. Ils se sont assis par terre sur le gravier tout chaud de soleil, au pied d’un banc occupé par un monsieur Japonais assez âgé.
Le monsieur n’a pas senti la nécessité de bouger. Sans m’occuper de cet intrus qui n’allait sans doute pas tarder à se lasser de notre charabia français j’ai commencé à raconter des histoires aux enfants.
Quand ils sont sages c’est le meilleur des publics, ils vous regardent avec des yeux attentifs et pleins de rêves, ils répondent à toutes les questions qu’on lance, un vrai bonheur. Bien sûr il faut s’adapter, parler avec des mots simples et bien distinctement, ne pas prendre les raccourcis mais progresser doucement par étapes.
J’évoquais les estampes, la mode du japonisme, les végétaux exotiques du jardin de Monet et j’avais presque oublié le monsieur Japonais quand j’ai tourné le regard vers lui. Il avait perdu son air impassible. Lui aussi écoutait attentivement, tout sourire. Ma diction lente devait lui convenir. L’occasion était trop belle de l’intégrer à l’évocation de son pays :
– Le Japon, c’est le pays du monsieur, de l’autre côté de la terre.
Les enfants ont tourné leur regard vers lui, tandis qu’il inclinait la tête, toujours souriant.
A la fin il s’est levé et il a dit, dans un français un peu hésitant accompagné d’une courbette :
– Merci, j’ai tout bien compris. Au revoir !
Quelquefois le banc est libre. Les premiers arrivés s’y précipitent avec une célérité inversement proportionnelle à leur âge, plus ils sont jeunes, plus il faut qu’ils s’assoient d’urgence. Le reste du groupe écoute debout.
Cet après-midi plusieurs dames avaient pris place le plus tranquillement du monde sur le banc voisin miraculeusement libre. Qu’il faisait bon dans les jardins, assises à l’ombre ! Le Banc Idéal n’avait jamais aussi bien porté son nom. Je parlais depuis plusieurs minutes quand je me suis avisée que… l’une des dames dormait, bouche ouverte, bercée par le son de ma voix comme par la télévision.
A ce moment, je ne sais quel démon m’a chatouillé la plante des pieds. J’ai ressenti un irrépressible besoin de dire, « si vous le voulez bien, maintenant, on va aller voir la maison d’un peu plus près. » En sentant le groupe partir, la dame s’est réveillée en sursaut. Que c’est dur la vie de touriste !
Banc sous le lierre
Disposition astucieuse : deux bancs de pierre sont installés sous un lierre qui ne date pas d’hier dans le parc de l’abbaye de Mortemer. Ainsi, selon l’ensoleillement et son humeur on peut choisir le côté que l’on préfère, à l’ombre ou au soleil.
C’est un végétal tellement romantique, le lierre. On l’aimait bien pour les tombes, autrefois, comme celle des frères van Gogh à Auvers-sur-Oise par exemple.
Ses feuilles toujours vertes donnent une impression d’immortalité. Mais il paraît qu’elles tombent tous les six ans.
Comme le houx le lierre a deux sortes de feuilles, certaines un peu étoilées qui plaisent beaucoup à Noël, et puis d’autres, lancéolées. Mais ce n’est pas une histoire d’âge cette fois. C’est simplement que quand le lierre se met à fructifier, il fabrique des feuilles différentes, allez savoir pourquoi.
Banc design
Êtes-vous plutôt faux vieux ou vrai contemporain ? Sur cette partie récemment rénovée de la promenade le long de l’Iton, du côté de la cathédrale, la ville d’Evreux a opté pour un mobilier urbain résolument tendance.
Place au métal pour des garde-corps très épurés et des bancs au design renouvelé. L’assise est faite de fines tiges métalliques, le dossier d’une simple barre en bois.
Le dessin rappelle un peu celui du traditionnel banc de square, au confort spartiate. On gagne en légèreté ce que l’on perd en romantisme, sans échapper à une certaine raideur. Mais à bien y regarder, il y a quelque chose d’aérien dans ce banc-là. Surveillez-le bien, il va battre des ailes et s’envoler…
Fenêtre de jardin
Sommes-nous dedans ou dehors ? Inutile de mettre des carreaux à la fenêtre… Au Jardin Plume, ce drôle de mur marque la limite entre le potager et le verger. Le rosier grimpant qui le recouvre donne l’illusion d’un toit, et le banc placé devant renforce cette impression d’être face à un bout de maison.
Comme le peintre, l’art du paysagiste est d’apprivoiser l’oeil, de lui donner des lignes où s’appuyer, des points d’entrée pour s’approprier ce qui s’offre à la vue. La fenêtre attire le regard comme un aimant. Au jardin comme au mur, nous aimons bien que le paysage soit serti dans un cadre.
Banc de pierre
Chaque jardin, chaque maison, chaque ville a une âme, et tout l’art de les aménager consiste à ne pas l’étouffer mais au contraire à la faire sentir.
Ce banc d’aspect massif n’irait peut-être pas ailleurs, mais à Gisors il est parfaitement à sa place.
Ses pierres patinées et ses parevents latéraux lui donne un air immuable et protecteur, tout comme le château-fort qui domine la ville.
Et encore une fois, on peut vérifier que c’est la forme qui fait le confort davantage que le matériau. La vague donne une impression enveloppante, tout en adoucissante la raideur de la pierre.
Le banc mouillé
Ses bras invitant cachaient une traîtrise. Vous aviez envie d’un peu de repos, vous ne vous êtes pas méfié, vous vous êtes assis.
L’information d’un agréable relâchement musculaire arrive à votre cerveau une seconde avant une autre information, tout à fait contrariante celle-là : le banc était mouillé.
Votre visage trahit-il quelque chose de votre désagrément ? Pour l’instant vous êtes le seul à le savoir. A travers le vêtement, vous ressentez une fraîcheur humide qui ne laisse aucun doute, mais vous pouvez encore faire comme si. Quelle réaction choisissez-vous ? Pester haut et fort contre le banc ou contre vous-même, mettre tout le monde au courant de votre mésaventure ? Ou au contraire essayer que personne ne s’en aperçoive ?
Si l’idée d’exhiber un fondement orné d’une marque humide en son point de contact avec le siège vous fait honte par avance, vous élaborez des stratégies. Vous allez peut-être nouer négligemment votre pull autour de votre taille, prétextant la douceur de l’air. Ou à l’inverse remettre votre manteau en arguant de sa fraîcheur.
Ressaisissez-vous. Ce n’est qu’un peu d’eau qui sèchera vite. Vous n’êtes plus un enfançon sur le point de se faire réprimander parce qu’il n’a pas su contrôler sa miction.
N’attachez aucune importance à l’épisode. Levez-vous et continuez votre promenade sans y penser.
Tout le monde a déjà été sujet à ce genre d’étourderie. Si quelqu’un venait à le remarquer, il vous saurait gré de lui donner l’occasion de constater qu’il n’est pas le seul à être imparfait.
Le banc n’était pas un traître. C’était un tendre qui a posé sur vos joues d’en bas un joli baiser mouillé en forme de coeur.
Je peux m’asseoir sur votre banc ?
Les bancs des espaces publics sont des lieux de convivialité singuliers. La conversation s’y engage avec plus de facilité qu’ailleurs. On dirait que le fait de partager le même siège crée un début de lien, un prétexte.
C’est le lieu des contacts éphémères promis à une absence de lendemains. Le lieu des premières impressions. De rencontres qu’on trouve parfois trop brèves, mais qui laissent le souvenir de quelque chose, un humour, une présence humaine, des encouragements…
Hier j’étais tranquillement en train d’attendre des clients qui avaient du retard quand un monsieur et une dame sont venus s’asseoir près de moi.
« Nous sommes la Sainte Trinité », déclare solennellement le monsieur en anglais. Je le regarde avec des yeux ronds, et je vois que les siens rient. Je rentre dans son jeu.
– Ah bon, et qui de nous trois est Dieu ?
– On m’a appris à l’école que Dieu est un vieux barbu, ça ne peut être que moi, poursuit-il toujours imperturbable.
– Tu n’as pas beaucoup de barbe, remarque son épouse.
– Monet aurait fait un très bon Dieu d’après votre description.
Etc, etc, jusqu’à ce qu’ils se lèvent quelques minutes plus tard. Je viens de dire, je ne sais plus pourquoi, que nul n’est parfait.
– Nul n’est parfait sauf ? interroge l’Anglais.
– Sauf vous, naturellement, puisque vous êtes Dieu.
Il s’en va très satisfait.
Un autre jour, je suis assise près d’une dame qui déguste un petit suisse. Des jeunes arrivent peu à peu.
– Qui veut goûter ? leur demande-t-elle en allemand. Elle leur explique l’histoire de l’invention du petit suisse, comment on les fait, le goût que cela a.
J’écoute avec attention son excellente diction allemande, me demandant de quelle nationalité elle est pour avoir une telle connaissance des petits suisses et une telle désinvolture dans la façon de les consommer, dans leur pot et sans sucre.
Tout à coup elle s’adresse à moi, avec un accent français de Française qui me confond. J’apprends qu’elle est le professeur de ces jeunes en voyage scolaire, arrivés dans la région depuis la veille. Ils viennent de la ville où j’ai séjourné quand j’étais étudiante.
Le fait lui paraît assez marquant pour en informer ses élèves.
– Approchez ! que je vous raconte une histoire ! Vous voyez cette dame, ici, est-ce que nous nous connaissions avant ?
Je confirme que non.
– Nous avons engagé la conversation, et en parlant, voilà qu’elle me dit qu’elle a vécu à V.
Elle les laisse s’étonner de ce que le monde est petit. Son message est plutôt un encouragement à oser parler aux gens assis à côté de vous sur les bancs. Et pour moi, un message d’encouragement à me remettre à l’allemand. Dans la langue de Goethe, encouragement se dit Ermunterung. Je le savais, mais il a fallu qu’elle me le souffle.
Chaise en pierre
Il n’y aura pas d’amoureux pour se bécoter sur ce banc-là, ou alors il faudra qu’ils se fassent tout petits. La ville d’Evreux a choisi ce modèle de siège monoplace en pierre pour animer ses rues, en alternance avec de gros blocs de granit sans dossier qui font office de banc, et sur lesquels on peut asseoir la moitié d’une colonie de vacances.
Tout cela n’a pas le charme désuet des bancs publics parisiens, mais dans le genre contemporain, ces sièges en pierre possèdent des arguments de poids.
La chaise que voici est très confortable, surtout quand le soleil a chauffé un peu la pierre. Le confort est affaire d’inclinaison et de dimension d’assise, bien calculés ici.
La rainure ménagée au bas du dossier permet à l’eau de s’écouler.
Le matériau et son coloris se fondent parfaitement dans l’environnement urbain. Le design sobre et épuré évite le look paléolithique.
Enfin, côté entretien, rangez les pots de peinture, ces sièges restent en place sans embêter le monde. Si en plus c’était économique, ce serait la cerise sur le gâteau.
Banc taillé dans un tronc
Voici un banc qui ne se trouve pas dans le commerce, mais qui semble assez simple à réaliser, pour peu que l’on ait la matière première et quelque talent de bûcheron.
On coupe les racines, le faîte, puis on évide délicatement la partie médiane, tout en prenant soin de ménager des accoudoirs et un dosseret. Il ne reste plus qu’à caler le banc sur un socle de ciment, et à traiter le bois contre les parasites et l’humidité.
Ce banc trouve sa place avec naturel dans un coin un peu sauvage du jardin. Celui-ci a été photographié en Normandie dans le parc du château de Vascoeuil, réputé pour son musée de sculptures contemporaines en plein air.
Banc cygne
Oui, bien sûr, on peut trouver ça kitsch. Ou ravissant, selon les goûts. Le moins que l’on puisse dire est qu’on ne voit pas des bancs de ce genre partout !
Celui-ci se trouve sur la terrasse du Moulin de Fourges, un restaurant au bord de l’Epte près de Giverny. Les cygnes ont l’air sur le point de s’élancer pour retourner à l’eau.
A première vue, ils sont en fonte peinte. J’aimerais bien savoir quel est le siècle qui les a vu naître.
Le banc idéal
En toute modestie, voici le banc idéal. Ce n’est pas une profession de foi, c’est la marque.
Ce banc meuble avec élégance les jardins de Claude Monet à Giverny.
Il déploie son assise autour d’une structure métallique aux lignes Art Nouveau qui vous a un petit côté bouche de métro.
Ce banc a été fabriqué en Alsace. Il a l’air d’une solidité qui défie le temps.
Comme tout le mobilier de jardin de la Fondation Monet, il est repeint régulièrement en vert, le même vert que le pont japonais et les fenêtres de la maison.
Banc de Monet
Cette photo de Claude Monet a été prise en 1926. C’est le printemps, Monet pose, assis sur un banc dans son jardin de Giverny, près du petit embarcadère aux arceaux fleuris de roses.
Le peintre a 86 ans, il lui reste six mois à vivre. A voir le cliché, on ne s’en douterait pas. Seule la barbe blanche trahit un âge avancé. L’attitude est décontractée, la mise élégante.
Au fond, le bassin aux nymphéas, que Monet a peint tant de fois. Au tout premier plan, l’extrémité du banc sur lequel Monet est assis. Parce que sa couleur claire tranche sur sa propre ombre, parce que ses lignes géométriques attirent l’oeil, parce que le regard de Monet se dérobe sous le grand chapeau, derrière les épaisses lunettes, le banc volerait presque la vedette au vieillard.
L’accoudoir surtout séduit, avec la simplicité de sa spirale.
Ce banc, le banc de Monet est toujours là aujourd’hui, au même endroit dans le jardin d’eau. Comme tout le mobilier de jardin de la Fondation Monet, il est soigneusement peint en vert.
Si le coeur vous en dit, vous pouvez vous aussi prendre la pose à l’endroit même où Monet était assis. N’oubliez pas votre chapeau.
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