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Bienvenue à 2023

Assiette humoristique animalière dessinée par Benjamin Rabier, musée de Vernon

L’année nouvelle pointe le bout de ses oreilles ! Je vous la souhaite campagnarde, cocasse, chorale, comique et pleine de mélodies joyeuses. Cocorico !

Le Palais de la Nouveauté

publicité peinte à Vernon pour le Palais de la Nouveauté à Paris

Une publicité peinte en bon état de conservation orne un mur donnant sur la place Barette à Vernon, juste à côté de l’Hôtel de Ville. On peut y lire les coordonnées du Palais de la Nouveauté, qui affirmait offrir « le meilleur marché de tout Paris ». A 70 km de la capitale, une publicité pour un grand magasin ? C’est qu’autrefois

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Panneau école

Panneau école ancien

Etes-vous touché par la rencontre fortuite d'un panneau de signalisation comme celui-ci ? Il y a dix ans, je m'étais amusée à comparer les panneaux anciens au graphisme bourré de détails et les pictogrammes d'aujourd'hui. Celui-ci, à en juger par la mode vestimentaire masculine, paraît

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Peintre en lettres

poussezJ’aurais aimé avoir à vous montrer quelque chose de plus approprié que ce « Poussez » qui fait un peu salle de naissance, mais ce qui était autrefois la norme est devenu l’exception. Il est de plus en plus rare de trouver des enseignes réalisées par un peintre en lettres.
En fait de naissance, c’est un métier qui se meurt, du moins dans sa forme ancienne. S’il faut toujours des enseignes aux boutiques, elles sont aujourd’hui créées par des graphistes, et cette conception assistée par ordinateur enlève à l’écrit son côté artisanal.
Je ne veux pas être nostalgique : j’aime le temps présent, avec et malgré tous ses défauts. Mais si avec un peu d’imagination j’arrive à sentir la personne qui, face à son ordinateur, a choisi la police, la taille, la couleur des lettres pour parvenir au résultat que j’ai sous les yeux, il m’est plus facile de percevoir l’humain dans une enseigne peinte. Chaque coup de pinceau porte encore la trace du geste.
Le peintre en lettres était l’artiste des peintres en bâtiment. Il savait peindre les mots, à main levée, en y mettant tout le style nécessaire, c’est-à-dire ces magnifiques jambages, arabesques, ces ombres bicolores et ces soulignés superflus à la communication et indispensables au charme. Sa peinture n’était pas là pour protéger et colorer, mais pour dire, pour adresser l’un de ces messages muets qui sont le murmure silencieux des villes.
Tout comme la photographie a posé la question du rôle de l’artiste-peintre, les moyens contemporains de graphisme interrogent le rôle du peintre en lettres. Avons-nous encore une place pour lui, avons-nous encore envie de son talent ? Je crois que ceux qui restent ne chôment pas, tout simplement parce que c’est de la belle ouvrage.
C’est évidemment de la responsabilité des commerçants indépendants de décider quel style ils veulent donner à leur devanture. Je me souviens de ma mère et de sa boutique à l’enseigne peinte. J’étais une petite fille quand elle a élaboré le projet de l’ouvrir. Je me rappelle sa gaieté à l’idée de l’arrivée prochaine du peintre en lettres. Celui-ci, par la grâce de son pinceau, allait proclamer à la face du monde la raison sociale. Dire le nom au public allait signer l’acte de naissance du magasin.
Le peintre a officié à mon insu, un jour où j’étais à l’école. J’aurais aimé savoir quelle était la magie de cet homme capable de rendre ma mère si joyeuse. J’aurais aimé, comme elle, m’ébahir de son savoir-faire.
Aux yeux de leurs enfants, les parents ont la triste habitude de faire quantité de choses dans leur dos. Plus tard les enfants se rattrapent en faisant quantité de choses à l’insu de leurs parents.

Un resto dans un bus anglais

Croq en bus, GivernyUn bus anglais à deux étages transformé en restaurant, c’est la nouvelle attraction de Giverny ! A l’entrée du village, rouge comme un coquelicot, Croq’ en bus ne passe pas inaperçu.
Il propose une restauration rapide inventive, qui puise du côté de l’Italie et du terroir normand.
Selon le temps, on peut s’asseoir en terrasse ou à l’étage du bus, d’où l’on a une belle vue sur la campagne givernoise.
Une fois la commande passée, le chef se met au fourneau. Ancien chanteur d’opéra reconverti en cuistot, Joachim Knitter adore son nouveau métier et régale les clients d’airs célèbres du répertoire lyrique. Je crois qu’il est baryton. L’entendre chanter pendant qu’il vous prépare des pâtes au pesto ou des tartines à la normande a quelque chose de très festif, qui vous met instantanément de bonne humeur.
Joachim aime bien causer, et si l’affluence n’est pas trop pressante il sera heureux de vous raconter l’histoire de la reconversion de ce bus. C’est sympa, les gens qui ont des rêves un peu fous et qui les réalisent…

Géraniums

Plaque émaillée Les GéraniumsCette plaque émaillée vue aux Andelys ornait déjà la porte de cette maison il y a cent ans. Elle témoigne de la prédilection des propriétaires d’alors pour cette fleur indémodable, le géranium. Alors que d’autres belles plantes sont tombées en disgrâce, le géranium, en pleine floraison actuellement, mérite toujours bien son nom de « roi des balcons ».

Course de côte des anciennes

AmilcarAmilcar, ça vous dit quelque chose ? Il faut être versé dans l’histoire de l’automobile pour connaître, et pourtant c’est une marque qui a fait rêver les générations de l’entre-deux guerres. Détentrice du record du monde de vitesse, à 190 puis 206 km/h !
Plusieurs Amilcar étaient rassemblées au Jardin des Arts aujourd’hui à Vernon, en compagnie de Peugeot, de Bugatti et d’autres marques plus ou moins familières.
Cent dix ans plus tard, la fameuse course de côte de Gaillon va revivre demain. Il reste peu de véhicules roulants qui datent de la première course, en 1899, mais l’épreuve a perduré jusqu’en 1928 et presque toutes les automobiles engagées pour cette commémoration sont antérieures, elles auraient donc pu y participer à l’époque.
Le public viendra certainement nombreux pour les admirer, comme au temps de Claude Monet. Le peintre n’aurait manqué le spectacle pour rien au monde.
Passionné de vitesse, il a craqué pour une Panhard-Levassor dès 1900, tout en s’assurant les services d’un chauffeur. Il est vrai que, quand on voit la difficulté qu’ont certains de ces vénérables tacots à démarrer, on conçoit que le recours à un spécialiste n’était pas superflu. Un homme de l’art, si j’ose dire.

L’union des sports

L'union des sports, café restaurant à VernonAu temps lointain où cette enseigne correspondait à l’établissement qu’elle domine, le propriétaire avait trouvé judicieux, pour attirer une vaste clientèle, de nommer son café restaurant « A l’union des sports ».
Cela sonne comme une dédicace, mais c’était plutôt un appel du pied aux joyeux sportifs pour qu’ils viennent célébrer ici les victoires, se consoler des défaites, refaire le monde et l’arbitrage autour d’un canon et organiser leur banquet de fin d’année.
On n’était pas sectaire, des footeux aux joueurs de boules, tout le monde était le bienvenu, tous réunis dans la même communion d’après l’effort.

Le local a changé moultes fois d’affectation, sans doute, et l’Union des Sports s’est évanouie comme un idéal qui disparaît.

A une semaine de l’ouverture des Jeux Olympiques, la polémique pékinoise bat son plein. Les Jeux, c’est pourtant l’occasion de célébrer l’union des sports, ce qui n’arrive pas si souvent.

Enseigne ancienne rue Carnot à Vernon

Panneau de travaux

Panneau travaux ancien modèle On restaure une maison ancienne à Giverny. Le chantier qui donne dans la rue Claude Monet est très bien matérialisé par des panneaux de chaque côté. Deux panneaux qui disent la même chose, mais de façon si différente ! A croire que, comme les visiteurs de Giverny, ils parlent des langues étrangères.
Sur la gauche on trouve celui-ci, posé au milieu des myosotis et des giroflées (on est à Giverny n’est-ce pas). Il vous rappelle de vieux souvenirs ? Quarante ou cinquante ans peut-être, et pas une ride ! L’émail est comme neuf, il ne doit pas servir très souvent.
Sur le fond blanc cerné de rouge se détache la silhouette d’un homme en plein travail, objet du panneau : les automobilistes sont prévenus de la proximité d’un chantier.
C’est un véritable athlète, ce terrassier. Epaules larges, cou puissant, bras musclés, la silhouette le présente en plein effort.
Il manie la pelle d’un geste que l’on devine maîtrisé par une longue habitude, le corps penché vers l’avant, en appui sur son genou. Il porte un maillot à manches courtes, un pantalon et des chaussures à talons bas.
Que remue-t-il, du sable, du ciment, de la terre ? Que va-t-il faire de sa pelletée ? Va-t-il l’entasser derrière lui, à l’endroit où un tas plus petit semble en train de se former ? L’instant est en suspens, le chantier en cours.

Panneau chantierDe l’autre côté de la maison givernoise un autre panneau de signalisation remplit le même office. Il est beaucoup plus récent mais un usage intensif l’a fait vieillir prématurément. Peu importe, il voisine avec la bâche, le filet de protection, pas besoin ici de faire dans l’esthétique.
Le beau terrassier a disparu au profit d’un pictogramme (pardonnez-moi d’avoir des regrets !). Le jaune, la couleur choisie pour signifier travaux, qui se résumait à trois points dans les angles sur l’ancien panneau a envahi le fond du nouveau modèle, renforçant l’idée de chantier et de danger.
Alors que tout le dessin s’est simplifié pour gagner en clarté, un seul élément se voit mieux représenté, c’est la pelle. L’outil plus que le geste symbolise le travail, en poussant le trait il aurait pu se suffire à lui seul pour exprimer l’idée de chantier.
Le petit personnage s’est redressé, il semble moins peiner que son collègue de l’autre génération. A moins que ce soit parce qu’il vient juste de commencer ? Il n’y a pas – pas encore ? – de petit tas derrière lui.
Allez ! bon courage à tous ceux qui mènent des chantiers, aux restaurateurs de maisons comme aux créateurs de sites internet. Je parierais qu’on croise davantage de panneaux attention travaux sur la toile pour signaler une page web en cours de développement que dans la vraie vie, celle des entreprises de briques et de mortier. L’avantage, c’est que les panneaux virtuels ne craignent pas les rayures.

Plaque de rue

Plaque de rueLes villes sont plus bavardes que les villages. En ville, le regard est happé partout par de l’écrit, des noms de commerces, des affiches de spectacles, des pubs, de la signalétique… Mais à la campagne on chemine entre des murs beaucoup moins loquaces. Étonné de ce silence, le citadin lève le nez vers les plaques de rue. Derrière leur indication brève il entrevoit des usages immémoriaux, il pénètre un tout petit peu dans cet univers rural qui se dérobe derrière les murs de pierre des jardins.
Sente proprette, dit cette plaque du village de Chérence. Le simple nom déjà réjouit le promeneur. Qu’a donc cette ruelle de si charmant, de si particulier qui lui a valu d’être distinguée de la sorte ? En plus du plaisir qu’on éprouve à emprunter les voies étroites où les voitures n’ont pas accès, on sent comme une invitation dans ce côté pimpant mis en avant.

A la campagne il n’était guère besoin d’indiquer le nom des rues aux carrefours. Tout le monde savait bien où se trouvait la rue de l’église ou celle du lavoir. Mais aujourd’hui cet usage a gagné les endroits les plus reculés. Et les édiles se trouvent confrontés au problème du choix de l’aspect des plaques de rues.
La solution la plus simple, c’est d’opter pour le modèle à fond bleu et caractères blancs si courant en France. Mais on peut aussi jouer la carte de l’originalité.
A Chérence, un village d’Ile de France au caractère préservé qui se trouve à une dizaine de kilomètres de Giverny, la municipalité a porté son choix vers un modèle moins courant. Le fond évoque un parchemin déroulé. Le nom de la rue est inscrit en brun foncé dans une police de caractères qui rappelle le gothique.
Je ne sais pas ce que vous en pensez. Bien sûr on peut discuter le style parchemin – qui aurait eu l’idée d’écrire le nom d’une rue sur un parchemin et de l’accrocher à une façade ? – et l’usage du gothique, tout en se réjouissant qu’il ait perdu sa connotation germanique et ne rappelle plus les heures noires de l’Occupation. Mais au moins le message est clair, retour vers le Moyen-Âge, dans une volonté de s’accorder à l’âge des maisons.
Personnellement je trouve cela plutôt coquet. Propret.

Plaque émaillée

Plaque émaillée de maisonVoilà qui sent l’authentique : la police de caractères signe la Belle Epoque, de même que les côtés chantournés. L’usure aux coins, l’aspect bombé de cette plaque émaillée confirment qu’elle arrive tout droit d’il y a un siècle.

Le dessin, très délicat, illustre précisément le texte, il représente une branche de tilleul en fleurs où volètent des papillons.
La plaque a-t-elle été faite à la demande, ou ce modèle était-il courant à l’époque ? Le nom de la maison, en tout cas, n’est pas usurpé, puisqu’on aperçoit les tilleuls en question depuis le portail.
Ils étaient sans doute déjà là quand les propriétaires ont cherché un nom pour leur demeure, à moins que ce ne soient eux qui les aient plantés.
L’oeil jongle de l’écrit au dessin, du dessin au motif, comme dans une muséographie in situ. Il y a dans la concordance entre les trois – concordance de sujet et concordance temporelle – quelque chose de satisfaisant pour l’esprit : une cohérence qui se retrouve rarement dans les noms de maison plus contemporains.

Reconnaître les moustaches

Moustaches, figure du Larousse du XXe siècleApprenons à reconnaître les moustaches ! En guise d’alibi, s’il en faut un, disons que cela peut être utile pour dater approximativement une photo ou un tableau.
Cette figure du Larousse du XXe siècle, paru dans les années trente, contribue à nous éclairer sur cette question d’importance. Avec un sérieux imperturbable, les auteurs se sont préoccupés d’illustrer et dater les modes successives qui ont affecté la « partie de la barbe qui croît au-dessus de la lèvre supérieure ».
La moustache Seconde République (1848 à 1852), en forme de de nageoire caudale de cachalot, est intéressante, mais celle du Second Empire (de 1852 à 1870), interminablement effilée, a tout de même plus d’allure.
Malgré la sympathique évocation d’Astérix et Obélix, la moustache à la Gauloise est un peu déprimante. Celle « à la française » fait tout de suite plus snob. La moustache en croc est amusante, mais il faut oser.
Enfin l’illustrateur du dictionnaire manifeste son ouverture d’esprit en allant voir ce qui se passe à l’étranger. La moustache à la russe vous pose un homme, non ? Celle à la Charlot, plus British, a été immortalisée par Chaplin. Et la moustache coupée (à l’américaine) a un côté dynamique ma foi seyant.
Laquelle choisirez-vous, Messieurs ?

4L peinte

Voiture peinte d'après MonetEn vous promenant dans Giverny, voilà la surprise qui vous attendra peut-être au détour d’un chemin. Cette jolie voiture peinte appartient à la patronne du restaurant « Les Jardins de Giverny », la meilleure table du village. Quand elle n’est pas au volant, Mélanie Peter s’en sert de panneau indicateur pour guider les convives vers son établissement.
« J’ai du ciel bleu sur mon capot toute l’année », sourit-elle. C’est un ami qui a patiemment reproduit ce tableau de Monet, « Les Coquelicots à Argenteuil », un des chefs-d’oeuvre du musée d’Orsay. Petite touche d’humour, il a rajouté une… tête de zèbre (!) au pied d’un arbre, à la place où Monet a peint les silhouettes de Camille et Jean.
Ce n’est pas désagréable de conduire une voiture personnalisée de cette façon : les passants vous sourient ! Pourquoi réserver ces mises en beauté aux modèles anciens, tels que cette 4L de Renault ? Pourquoi ne pas mettre un peu de gaieté dans le parc automobile français, si terne ? A vos pinceaux !

Carte de voeux

Carte postale ancienne de Bonne annéeBonne et heureuse année 2007 ! Je vous souhaite qu’elle soit riche en découvertes, en rencontres, en apprentissages couronnés de réussite… Et voici, pour mieux vous le dire, des brassées de fleurs.
Je chinais dans une ville d’eau, bien loin de la Normandie, quand j’ai eu la surprise de reconnaître la collégiale de Vernon et la maison du Temps Jadis à l’arrière-plan de cette carte postale.
Je ne sais pas si la photo a été prise en plein air, ou au contraire en studio avec une photo géante dans le fond, comme cela se pratiquait à l’époque. Si c’est le cas, c’est habilement fait.
Je n’ai pas idée de la date non plus. L’habillement, le chapeau laissent à penser qu’elle n’est pas très ancienne, les années 40 ou 50 peut-être ? Le texte écrit à l’encre au dos de la carte, d’une orthographe incertaine, ne fournit pas beaucoup d’indications : « Recevez de nous deux nos Meilleur souhait de bonne année à vous tous et bon baisez. Eva Roger. »
Chiche qu’en 2007, on va faire plus original !

Porte de jardin

Porte de jardinAvez-vous remarqué que les portes attirent beaucoup de photographes ? Il y en a même des sites entiers sur le web. De porte en porte à travers le monde, on voit défiler l’incroyable diversité du génie humain.
Dans la vraie vie, on en voit de charmantes en passant dans les ruelles qui donnent sur le côté jardin des maisons. Dans la région, les murs qui ceignent les propriétés y sont percés de portes dérobées, rustiques et sans prétention.
Qu’est-ce qui fait l’essence du charme ? Sur cette porte-ci, est-ce la grenouille qui sert de heurtoir, le numéro un peu de travers ? Si on les enlève mentalement, la porte garde son attrait.
Alors ? Les planches patinées dont la peinture s’écaille, la fente pour glisser le journal, la vieille poignée de fer ? Ou bien la découpe en dents de scie du haut, pour freiner les velléités de maraude ? Ou encore les dimensions réduites, et cette façon de se glisser entre les murs de briques ? La glycine et le lierre, qui annoncent comme des enseignes le jardin de l’autre côté ?
Aucun de ces éléments ne fait le charme à lui tout seul. Aucun ne semble avoir été longuement réfléchi pour créer un effet. Ils sont le fruit d’une intention qui n’était pas décorative.
La réponse s’impose d’elle-même : c’est une cohérence entre des traits faits pour s’entendre qui crée l’harmonie et qui fait qu’on s’arrête pour prendre une photo.

Rentrée des classes

Ancien panneau de signalisation routière Danger écolePendant tout l’été, cela paraissait un peu incongru de ralentir aux abords des écoles désertes. Depuis ce matin, brise-vitesse et panneaux ont retrouvé toute leur raison d’être.
Celui-ci doit avoir une cinquantaine d’années. Il a presque disparu de nos routes, pour être remplacé par une version plus schématique.
C’est Maman qui conduit sa fille à l’école. On les voit de profil, elles ont les cheveux courts, on peut détailler leurs vêtements. La mère porte une jupe et un manteau, des bottes, et un grand sac à main à la Bernadette. Sa fille, en jupette et souliers à talons plats, tient un livre dans la main gauche.
L’enfant est devant, prête à traverser, mais sa mère la retient par le bras. Attention, ma fille, tu n’as pas vu la voiture ? Elles ont les pieds bien plantés sur le sol matérialisé par un trait.

nouveau panneau de signalisation routière Danger école Dans la nouvelle version du panneau, il ne faut plus compter sur les piétons pour laisser passer les véhicules. Le conducteur fera bien de se méfier, car ils s’élancent quasiment sous ses roues tant ils sont pressés. La petite écolière est toujours là, symbole de fragilité à protéger, mais sa mère a disparu. A sa place, le papa ou peut-être le grand frère, si l’on en juge par la taille : sur le panneau signalant le passage protégé, le piéton semble nettement plus grand.
Ils courent, les deux enfants, ils sont en retard, et la petite doit faire d’énormes enjambées pour suivre son grand frère qui lui tient la main.
Deux époques, deux visions du monde. Dans les années cinquante, on propose une image de bonne élève. Le monde paraît stable, l’école un lieu où étancher la soif d’apprendre. Dans la version contemporaine, on a surtout cherché à optimiser l’effet produit sur l’automobiliste, pour le pousser à ralentir. L’insouciance des enfants est mise en avant, la référence à l’école a disparu. Le panneau a vu son emploi élargi à d’autres établissements, comme les centres de loisirs.

Un rallye de 2CV à Giverny

Un rallye de 2CV à Giverny Rencontre de deux mythes ce matin à Giverny : la voiture mythique de Citroën au pays du père de l’impressionnisme ! Ca peut paraître incongru, mais pas tant que ça si on pense à la passion de Monet pour les voitures. Il n’aurait raté pour rien au monde la course de côte de Gaillon. Il a eu dès décembre 1900 une des premières voitures du village, …

… et même s’il n’a jamais eu envie d’apprendre à conduire, il adorait les grandes virées le dimanche dans sa Panhard-Levassor. Ce matin, il serait sûrement venu faire un tour en voisin pour voir les 2CV de compétition qui s’alignent dans « son » parking.
La prairie sert de point de ralliement à un raid de 2CV. 18 équipages participent pendant deux jours à un rallye tout terrain réservé aux deuches. Il fait un soleil radieux, ce qui contrarie les organisateurs : ils auraient préféré de la boue, histoire de pimenter l’affaire. Il paraît que les deux pattes passent partout, « à 80 là où un 4×4 passe à 30 ! » Les voitures datent des années 70 – 80, elles ont été préparées pour le raid tout terrain. Celle ci-dessus a même fait un rallye en Egypte et repart en Iran dans quelques mois. Les concurrents viennent surtout de la région, mais aussi de plus loin, Le Havre, Paris ou Bordeaux.

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Cher lecteur, ces textes et ces photos ne sont pas libres de droits.
Merci de respecter mon travail en ne les copiant pas sans mon accord.
Ariane.

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