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Grâce de la glycine

Sur le pont japonais de Claude Monet, la glycine bleue à longues inflorescences et la glycine blanche fleurissent en même temps, cette année à la mi-mai. Après les masses mauves de la glycine la plus précoce, celle plantée par Monet, vient cette période de délicatesse où les grappes de fleurs forment des guirlandes, des rideaux. Le parfum en est toujours aussi suave. S’y ajoute maintenant celui des azalées jaunes et des premières roses.

Ce matin j’ai été stupéfaite par la floribondité de ces rosiers grimpants. Je ne crois pas les avoir jamais vus couverts d’autant de fleurs. Les roses, les jaunes et les orange se mêlent, en un accord qui aurait enchanté Monet. La grâce des rosiers…

Le jardin blanc du MDIG

C’est au moment où ses majestueux cerisiers fleurissent, en avril, que le jardin blanc du MDIG acquiert un surcroît de blancheur neigeuse. Quel délice d’être assis là, à savourer la douceur de l’air et admirer les subtiles nuances des tulipes nacrées. Il n’y en a plus pour longtemps, tout change si vite : 26° cet après-midi.

Giverny ce matin

Juste avant 9h. La grande allée du jardin de Monet se devine sous les arceaux de roses.

En cette saison, le regard traverse tout le jardin. Les iris de Hollande apportent une note bleue.

Les tulipes roses et les myosotis forment le tableau traditionnel devant la maison, même si la pluie donne du fil à retordre aux jardiniers.

Au pied de l’escalier, deux potées de jasmin parfument les environs.

Un rayon de soleil fait chanter les couleurs des tulipes et des jacinthes d’Espagne aux jolies clochettes bleues.

Les fritillaires de Perse, très sombres, dépassent du massif violet, à l’est.

Sous leur toit de paille, les énormes pivoines japonaises ne craignent rien des giboulées et offrent en ce moment le meilleur de leur floraison.

Fraîcheur d’avril

Un de mes coins préférés du jardin, où la campagne alentour s’invite dans le paysage

Les jardins de Monet à Giverny ont rouvert pour le week-end de Pâques, et comme toujours, le clos normand est déjà bien fleuri, tandis que les alentours du bassin tardent encore à entrer dans le printemps, à l’exception des azalées précoces comme celle-ci. Son mauve s’harmonise à merveille avec la prairie où l’herbe pousse à toute vitesse. Le ru est plein à ras bord des pluies de mars. La fraîcheur, le petit vent et le ciel nuageux font répéter à chacun : en avril, ne te découvre pas d’un fil.

Quelques menus changements, presque imperceptibles. Des massifs vieillissants refaits, des arbres remplacés, des barrières de bambou toutes neuves, et une palissade côté route réalisée dans les règles de l’art japonais :

Même si les fleurs sont un peu en avance, il faudra encore attendre une ou deux semaines avant que le jardin soit en pleine floraison.

Tout évolue de jour en jour, si vite qu’on croirait pouvoir observer les plantes en train de pousser et les fleurs s’épanouir. La grande allée a déjà son petit côté spectaculaire, avec ses arceaux couverts du feuillage des rosiers et les taches colorées des tulipes dans les bordures. Hier à 16 heures, nous étions bien tranquilles pour la visite du jardin et de la maison.

Une touche de féerie

On retient son souffle. On pourrait déranger les elfes, les lutins.

On pourrait troubler la grâce délicate de ce moment où la rosée emperle les feuilles des pavots d’un collier de lumière.

Délicates digitales

Digitales à Giverny (photo 15/05/2018)

Les jardiniers de Giverny ont eu l’idée de planter des digitales sous les ifs qui montent la garde devant la maison de Claude Monet. Elles se plaisent et deviennent immenses : il faut lever les yeux pour en voir la pointe, en ce moment de leur floraison où elles sont les plus belles.

Les digitales aiment les sous-bois, peut-être parce que c’est le domaine des fées. Elles ont l’art de poétiser les endroits où elles poussent et dialoguent avec les fleurs des jardins issues des prairies et des haies ou des bords de rivière.

Couleurs

Giverny, les massifs ouest des jardins de Monet.

Dernière salve de couleurs pour les tulipes, les camassias, les giroflées, les scilles et autres bonheurs du printemps. Bientôt, il faudra attendre l’année prochaine avant de les revoir.

Une ouverture dans la bourrasque

Les jardins de Monet ont rouvert aujourd’hui dans une atmosphère fraîche et ventée, où les apparitions du soleil se sont comptées en secondes.

La floraison est normale pour un début de saison, pensées, narcisses, premières tulipes, et déjà les fritillaires se sont hissées aux altitudes vertigineuses dont elles sont coutumières. Les jardiniers ont innové en plantant des variétés aux couleurs incertaines, à mi-chemin entre le jaune et l’orange ou le jaune et le vert. Cela change des habituels orange ou jaunes stridents des couronnes impériales et donne un intérêt nouveau à cette belle fleur à bulbe.

Sur la gauche de la maison, le mur a reçu son nouveau treillage et cinq arbres fruitiers ont été plantés. Celui du milieu est en forme de V ou palmette, les autres en forme de U. Le massif devant a retrouvé ses rosiers et gagne en netteté.

Les pommiers du Japon explosent d’une myriade de fleurs roses, à la grande joie des visiteurs asiatiques présents. Je les ai regardé poser comme eux seuls savent le faire, dans des attitudes bizarres et amusantes. L’une après l’autre les dames se plaçaient devant l’arbre en fleurs, attrapaient un rameau et l’approchaient de leur visage. Est-ce un stéréotype ? En tout cas les Japonais ou les Coréens ont une façon bien particulière de réagir au jardin, de se l’approprier, qui ne cesse de me ravir. Depuis trois ans les Asiatiques manquaient à Giverny. C’est tout juste si on en a aperçu quelques-uns l’an dernier. J’espère qu’ils sont de retour pour de bon. Sans eux, ce jardin japonisant était amputé d’une dimension, privé d’une part de son « rêve extrêmement oriental » selon l’expression du critique d’art Louis Vauxcelles.

Avant les visiteurs

Prunus en fleurs à Giverny

Dans les jours qui précèdent l’ouverture fixée au 1er avril, les jardins de Monet flottent dans leur rêve, suspendus dans l’attente du printemps.

Potée bleue

A Giverny, le goût du bleu se décline aussi en potées où les jardiniers marient avec finesse les nuances, les formes et les textures.

Gilbert Vahé, dans son livre Le jardin de Monet à Giverny – Histoire d’une renaissance avance une explication au penchant du peintre pour les couleurs azurées. Selon le chef-jardinier historique de Giverny, cet engouement lui serait venu à Bordighera, en Italie, où l’artiste a peint dans les jardins de M. Moreno. Le lieu, célèbre pour sa collection de palmiers, était également planté de citronniers et d’orangers. Monet, qui le décrit pour Alice, note ce détail : « en place de l’herbe, des violettes de Parme ; le sol est absolument bleu ».

Claude Monet, Sous les citronniers, 1884, Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague

Je ne doute pas de son émerveillement devant le fameux jardin Moreno. Mais je pense que cet éblouissement face au sol couvert de fleurs bleues ne faisait qu’éveiller l’écho d’une émotion déjà vécue : celle de la floraison des jacinthes sauvages. Comment Monet, qui écumait la campagne depuis ses plus jeunes années, n’aurait-il pas déjà connu le choc délicieux que donne la vue de ces étendues de fleurs spontanées dans les sous-bois, qui fleurissent comme un tapis bleu aux premiers jours du printemps ?

Certes, il n’en parle nulle part. Mais quand on vit à la campagne, cela va de soi. L’année est rythmée par les rendez-vous de la nature, qu’ils réjouissent l’oeil ou le palais. Autour du Havre, dans les bois de Vétheuil ou la forêt de Saint-Germain-en-Laye, il avait forcément eu déjà cette expérience.

A Giverny, il y a cent-trente et quelques années, je l’imagine gravissant la pente du bois du Gros-Chêne pour aller saluer les belles demoiselles à clochettes. Celles que j’ai prises en photo sont sûrement les descendantes de celles qui formaient des lacs bleutés chaque début avril devant les yeux de Monet.

La maison de Monet vue de dehors

Le printemps est là, même si les sites culturels doivent rester fermés… Les arbres sont de plus en plus nombreux à fleurir en ville et dans les jardins. Bonnes promenades à vous en ce week-end pascal !

Un rêve de Giverny

Le jardin d’eau de Claude Monet en mai

L’an dernier à cette date, les jardins de Monet étaient déjà ouverts depuis dix jours… La date d’ouverture a été repoussée au 1er mai, pour l’instant. Bien malin qui saurait dire si la liberté nous sera rendue d’ici-là.

Le printemps est en avance de quelques jours par rapport à l’an dernier, me semble-t-il. J’imagine l’explosion des narcisses et des jacinthes dans le clos normand désert. Les jardiniers avaient tout préparé, le jardin doit être splendide. Ils sont les seuls ou presque à profiter du fruit de leur travail.

« J’ai le spleen de Giverny, tout doit être si beau par ce temps inouï », se plaignait Monet retenu au loin par sa peinture. Pas un mot à changer.

Giverny ouvre vendredi

Le bassin au Nymphéas au tout début du printemps

Ca y est, le printemps est de retour ! La Fondation Monet et le Musée des Impressionnismes Giverny rouvrent leurs portes ce vendredi 22 mars.

La nature s’éveille, avec les premiers bourgeons, les narcisses et jonquilles, et tout un festival de jacinthes qui parfument l’air. Chaque année de nouvelles couleurs de jacinthes font leur apparition pour créer la surprise.

C’est aussi le moment des primevères, des étoiles des Incas et autres bulbes ultra-précoces. Les toutes premières tulipes montrent le bout de leur nez. Et le jardin de Claude Monet a quelque chose de paisible et d’ordonné qui tranche avec sa folie florale des autres saisons.

Moi j’aime bien le tout début du printemps, et vous ? L’annonce du renouveau. Le retour de la douceur l’après-midi. Et à Giverny, des allées où il fait bon cheminer, avec pas trop de monde.

L’éclat des tulipes

Massif de tulipes roses devant la maison rose de Monet à Giverny

 Quand le temps est maussade, les tulipes sont à la fête. Elles n’aiment rien tant que la fraîcheur et l’humidité incertaine des premières semaines de printemps,

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Les cerisiers de Giverny sont en fleurs

 

Pour les Japonais, aller observer les premières fleurs synonymes de l’arrivée du printemps est une coutume vieille de plusieurs siècles. On l’appelle Hanami.

Ce sont les fleurs de cerisiers du Japon qui marquent le mieux la fin de l’hiver. A Giverny

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Azalées mauves

azalee mauve

Parmi les nombreuses azalées qui enchantent le printemps de Giverny, les mauves sont les plus précoces.

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Giverny déjà très fleuri

"Comment trouvez-vous le jardin ?" m'a demandé l'un des jardiniers de Giverny ce matin. J'adore cette question. S'ils vont à la pêche aux compliments chez moi, les jardiniers ne vont pas ramener du menu fretin. En fait, je n'ai même pas besoin qu'ils me la posent pour m'extasier. 

Et vous, comment trouvez-vous le jardin de Monet en ce début avril ? Bon, c'est vrai, la photo est bien en-dessous de la réalité.

C’est le pays des roses…

piliers-roses

Cela devait être une visite façon randonnée, à la découverte du village de Giverny. Mais le groupe parti d'un bon pas soudain n'avance plus. Il s'étire dans la rue Claude Monet.

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Myosotis

Myosotis bleu et tulipes roses et rouges à Giverny

Après le jaune des premières fleurs de printemps, les jonquilles, les primevères, vient le bleu des myosotis.

Devant la maison de Monet, les massifs sont des mousses légères d’où émergent les têtes de tulipes roses, rouges et corail.

Cette composition est un grand classique de l’horticulture, mais comment pourrait-on s’en lasser ? On rêve de la revoir au printemps suivant. A Giverny, la couleur des tulipes change un peu chaque année, histoire de créer un brin de surprise.

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Capter l’éphémère

Rose à Giverny

Monet à Clemenceau, 16 mai 1922 : Deux mots pour vous prévenir que la glycine est bien près d’être à point, qu’elle sera splendide d’ici peu de jours et que votre venue ici s’impose.

Monet à Clemenceau, 22 mai 1922 : J’espérais vous voir hier, vous n’êtes pas venu, ce que je regrette fort, car la glycine n’a jamais été aussi belle et, par cette chaleur, elle ne durera pas longtemps. Tout est admirable en ce moment et cette lumière m’aveugle…

Monet à Gillet, 24 mai 1924 : Le jardin est en effet plein de fleurs en ce moment, floraison de plantes printanières qui malheureusement passe trop vite. C’est vous dire que si vous le pouvez, le mieux sera de ne pas attendre longtemps. Voulez-vous venir déjeuner le mardi 3 juin ?

Les floraisons de printemps ne durent pas, remarquait avec justesse Monet en invitant ses amis à lui rendre visite. Il est bien court le temps des tulipes, des glycines ou des iris.
En ce moment c’est l’époque des roses, et quelle fleur mieux qu’elles symbolise cette brièveté de la beauté ?
En les cadrant dans leur objectif, les visiteurs de Giverny voudraient les retenir, les empêcher de faner. Arrêter le temps.
Se souvenir de leur impression de visite, de cet instant où ils étaient au milieu des roses.
C’est un geste si impressionniste de vouloir mémoriser l’instant fugace.
Capter l’éphémère.

Vent de printemps

Vent de printemps, Giverny

Gros coup de vent aujourd’hui à Giverny.
Un vent qui creusait des vagues dans l’étang, qui agitait les rameaux, secouait les arbres en fleurs et rappelait aux bambous qu’ils sont des herbes capables de plier.
Tout cela mugissait, gémissait, se tordait, s’entrechoquait et grinçait, de douleur peut-être.
Par là-dessus cet après-midi une lumière de fin mars, un de ces airs ultra-limpides qui sentent la peinture fraîche tellement tout paraît net dans cette atmosphère-là.
C’était spécial, frigorifiant et revigorant.
Les premières fleurs, les premières feuilles, si fraîches, luisantes, astiquées pour Pâques, dans cet empressement de la nature à croître et vivre.
Ca y est ! Ca y est ! semblent-elles dire, et l’on sent une griserie végétale dans l’air.
Le printemps est en marche, un printemps encore bourru et sauvage.

Avril à Giverny

GivernyDu jaune de chrome, du vermillon, du bleu cobalt, du vert émeraude… Avril dépose ses couleurs dans le jardin de Monet à Giverny comme un peintre sur une palette.
« C’est irréel tellement c’est beau ! » s’exclame une visiteuse émerveillée.
La grande floraison des bulbes de printemps fait rayonner des centaines de variétés de narcisses, de fritillaires, et surtout de tulipes aux formes et aux teintes les plus étonnantes et les plus variées.
Des tapis de pensées étalent leurs petites têtes vibrantes partout.
Des coussins d’aubriètes gonflent de mauve le bord des allées.
Nulle autre saison n’est plus colorée que celle-ci.
Il flotte autour de ce tableau des senteurs suaves, des parfums mêlés de jacinthes, d’oranger du Mexique, de laurier-tin et de spirée.
Dans le petit matin, les tulipes ont la tête encore fermée sur leurs rêves nocturnes. D’ici peu, elles les laisseront s’échapper pour ouvrir leurs pétales à la curiosité des insectes.
Pour l’heure, c’est le grand concert des oiseaux. Et puis voici le coq, soudain, qui claironne son chant de campagne, quand le soleil paraît au coin du grand atelier.

L’heure du printemps

Jardin de Monet, GivernyLa discussion fait rage dans les allées du jardin de Monet à Giverny : le printemps est-il en retard ? Ou bien était-il en avance ces dernières années ? Selon les jardiniers, les pendules sont à l’heure cette année. Enfin.
Certains signes ne trompent pas : les narcisses, d’habitude déjà en train de défleurir dès le début avril, rayonnent encore de tous leurs blancs, offrant une image presque insolite du clos normand. Ils s’étendent par nappes au milieu des pelouses, où de petites tulipes botaniques les accompagnent.
L’image de leurs îlots clairs au milieu du vert des gazons évoque comme une réminiscence une autre vue familière à Giverny, celle des radeaux de nymphéas à la surface du bassin, au coeur de l’été. Deux compositions qui se répondent, se superposent dans la rétine, accompagnées d’impressions opposées, la fraîcheur printanière d’avril pour l’une, la chaleur estivale tempérée par le bord de l’eau pour l’autre.
L’effet des narcisses est si joli qu’il vaut la peine de venir dès maintenant à Giverny.
Une autre discussion enflamme les jardiniers amateurs séduits par la composition, qui se verraient bien avec la même chose dans leur jardin. Que faire quand les fleurs fanent ? Car tout le monde le sait, il faut laisser aux bulbes le temps de se régénérer pour qu’ils refleurissent l’année prochaine. Ceci impose de laisser les feuilles en place jusqu’à ce qu’elles jaunissent. Non seulement il faut habilement manier la tondeuse pour faire le tour des narcisses, mais encore l’effet, cette fois, est-il loin d’être charmant.
Tout à fait entre nous, voici le truc trouvé à Giverny : des bordures de fleurs sont installées autour des pelouses, avec des fleurs un peu hautes. A peine les narcisses fanés, voilà l’inesthétique tableau qu’ils laissent derrière eux caché par un écran de superbes floraisons de lunaires ou de juliennes des dames, qui en ont profité pour pousser entre-temps.

A l’ombre des cerisiers en fleurs

cerisier du Japon, jardin de Monet à GivernyParmi les fleurs qu’on peut voir au tout début de la saison dans les jardins de Giverny, et qui disparaissent définitivement par la suite, on compte le somptueux cerisier du Japon, dont le rose répond au rose de la façade de la maison de Monet. C’est en ce moment qu’il éblouit les visiteurs dès leur arrivée sur le parking, et sème en leur absence des pétales sur leur pare-brise.
Les touches jaune vif des forsythias étincellent aux abords du pont japonais, elles qui deviendront banalement vertes par la suite.
Autour de l’embarcadère, les roses de Noël durent jusqu’à Pâques, mais guère au-delà. Elles fleurissent encore ces jours-ci en bouquets pourpres ou blancs.
Et puis, au milieu des pétasites encore minuscules – mais cela non plus ne durera pas – je guette les cônes chargés de pinceaux blancs de leur floraison.
Toutes ces fleurs réservées aux tout premiers visiteurs de la saison seront bientôt passées, remerciées de leurs bons et loyaux services, remplacées par les suivantes en troupes de plus en plus nombreuses et fournies. Mais les plus précoces ont quelque chose de vaillant qui attendrit, messagères fidèles des premiers jours de printemps.

Sous le soleil

Giverny, 1er avrilAprès le sommeil, le soleil. Pour l’ouverture des jardins de Monet et du musée des Impressionnismes, Giverny s’est réveillé ce matin sous un beau ciel tout bleu, agrémenté de quelques nuages à la Magritte. Oubliées, la pluie et la grêle des derniers jours ! Tout brille, jusqu’à l’air encore froid qui est d’une incroyable transparence.
Rien d’impressionniste dans ce jardin de début de saison où les contours se dessinent avec netteté, si ce n’est la promesse des fleurs à venir, et la brise qui donne du flou aux reflets de l’étang.
Dans les allées, les graviers blancs sont tout neufs, parfaitement ratissés. Les pensées sont à la fête en grandes nappes colorées, bien peu d’autres fleurs viennent leur voler la vedette. Les visiteurs se penchent pour observer les modulations de leurs velours et de leurs satins.
Les cerisiers du Japon si hâtifs tendent leurs bouquets rose pâle contre le bleu du ciel.
Tout près, le musée des Impressionnismes offre une autre fête pour les yeux : sa somptueuse exposition retrace toute l’histoire de l’impressionnisme, avec la Seine pour fil conducteur.
L’expo rassemble une bonne cinquantaine de toiles de Monet, Sisley, Pissarro, Renoir, Caillebotte, Boudin, jusqu’aux néo-impressionnistes comme Seurat et Signac, Matisse, Bonnard, Luce, et d’autres un peu moins connus. C’est superbe !
Et cette année, on peut acheter un billet couplé pour la fondation Monet et le musée des impressionnismes, ce qui évite de faire deux fois la queue. Comme quoi, tout arrive !

Cher lecteur, ces textes et ces photos ne sont pas libres de droits.
Merci de respecter mon travail en ne les copiant pas sans mon accord.
Ariane.

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