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Les paravents d’Hiramatsu

Hiramatsu Reiji (né en 1941), Concerto de nymphéas et de cerisiers, (détail) 2020
Paravent à six panneaux, pigments et colle sur papier, 200 x 540 cm
Giverny, musée des impressionnismes, MDIG 2022.5.13 © Takemi Art Photos

Le peintre japonais Hiramatsu Reiji est de retour à Giverny, pour le plus grand plaisir des visiteurs du musée des Impressionnismes. Une première exposition en 2013 avait fait découvrir au public français l’art raffiné de ce maître du nihonga, la peinture traditionnelle nippone, appliquée à des paysages inspirés par les jardins de Monet. Le musée s’était porté acquéreur des toiles givernoises, et avait par la suite montré régulièrement quelques-uns de ces tableaux au fil des expositions estivales.

Hiramatsu Reiji, Giverny, forêt de bambous sur l’étang, 2020
Paravent à six panneaux, pigments, feuille métallique et colle sur papier, 200 x 540 cm
Giverny, musée des impressionnismes, MDIG 2022.5.10 © Takemi Art Photos

Cet été, et jusqu’au 3 novembre 2024, Hiramatsu occupe à nouveau toutes les salles du musée avec une étonnante série de 14 paravents, entrés à leur tour dans les collections. Face à ces oeuvres de grandes dimensions, le visiteur s’immerge dans le monde poétique du peintre. C’est un hymne à la beauté des saisons, des pétales de cerisiers aux feuilles d’érables flottant entre les nénuphars, thèmes importants au pays du soleil levant.

On retrouve les motifs géométriques répétitifs, les couleurs saisissantes, les oiseaux ou les grenouilles qui animent les paysages, les nuages qui passent… L’exposition réserve aussi quelques surprises. Hiramatsu a bien observé les nénuphars et les a même représentés noirs, tels qu’on les voit à contre-jour. Et un amusant paravent est composé de vignettes des lieux emblématiques de Giverny, Vernon et la Normandie. Il y a de la tendresse et un profond amour pour notre petit coin du monde dans l’oeuvre d’Hiramatsu Reiji.

Les Monet à l’exposition de Giverny

Claude Monet, Sainte-Adresse, 1867, National Gallery of Art, Washington

Monet a 26 ans quand il peint cette scène de bord de mer près du Havre, à Sainte-Adresse, où sa famille possède une résidence d’été. Influencé par Eugène Boudin, le jeune peintre donne une large place au ciel tourmenté. La belle saison touche à sa fin, estivants et promeneurs sont partis, ne restent que les pêcheurs près de leurs bateaux sur le front de mer.

Claude Monet, Sainte-Adresse, (détail) 1867, National Gallery of Art, Washington

Dans ses jeunes années, Monet anime encore ses oeuvres de petits personnages, qui invitent à se pencher de plus près sur le tableau. Qui sont-ils ? que font-ils ? Un homme porte la blouse bleue des Normands et parle avec une femme à la coiffe blanche qui tient un enfant dans ses bras. D’autres sont assis, sans qu’on comprenne à quoi ils sont occupés. A droite, un cabestan pour remonter les bateaux sur la plage montre qu’Etretat n’avait pas l’exclusivité de cette technique. Mais quels sont tous ces objets qui jonchent le sol ? Des barres de cabestan, des mats, des rames ? Pour un spectateur de l’époque, il est probable qu’ils étaient faciles à reconnaître, alors que notre oeil d’aujourd’hui peine à les décrypter.

Claude Monet, Les Rochers à Pourville, marée basse, 1882, Rochester, Memorial Art Gallery

Quinze ans plus tard, l’attention du peintre à la lumière s’est affinée. Les flots écumants observés à Pourville, près de Dieppe, font penser à ceux qu’il captera bientôt à Belle-Île. Le ciel occupe un tiers de la surface du tableau.

Claude Monet, Falaises à Pourville, 1882, Washington, National Gallery of Art

Il arrive toutes sortes de choses aux peintures. Selon le commissaire de l’exposition Cyrille Sciama, celle-ci présenterait un repeint à droite. Toute cette côte vert épinard ne serait pas de la main de Monet. Peut-être la mer s’étendait-elle à l’origine de ce côté du tableau ? A gauche, on a bien la touche de Monet qui croque vivement deux dames admirant le paysage. Ses belles-filles ?

Claude Monet, Falaises à Pourville, (détail) 1882, Washington, National Gallery of Art

Regardez la virtuosité. Avec une grande économie de moyen, quasiment des gravures de mode, et pleines de vie.

Claude Monet, Marée basse aux Petites-Dalles, 1884, collection Hasso Plattner

Invité par son frère Léon aux Petites-Dalles, Claude Monet y peint les très hautes falaises dans des couleurs vibrantes et lumineuses. La composition est coupée en son milieu pour faire ressortir le jeu du reflet. Les baigneurs et les personnages qui escaladent la pente donnent l’échelle. Voyez-vous en bas à droite une image anticipée des nymphéas, comme le suggère le commissaire de l’exposition ?

Claude Monet, Les Rochers de Belle-Île, la Côte sauvage, 1886, Paris, Musée d’Orsay

A Belle-Île-en-Mer, deux ans plus tard, Monet n’est plus distrait par les baigneurs, il n’y en a pas. Le ciel, pourtant si vaste, est réduit à une mince bande, tant l’artiste est fasciné par le combat de la terre et des flots.

Claude Monet, La Pointe du Petit Ailly, 1897, collection particulière

Ma photo ne rend pas la somptuosité de coloris de cette oeuvre peinte à l’époque où Monet revisite des lieux qui lui sont familiers pour en tirer des séries. La touche est devenue caressante, subtile, déclinant des camaïeux tendres tout à fait époustouflants.
En bas du tableau, on aperçoit la cabane du douanier, ou cabane des pêcheurs, si souvent représentée par l’artiste. Les personnages ont déserté la toile. Si l’exposition de Giverny présente ces oeuvres de façon thématique, en fonction des sujets, ports, falaises, tempêtes, etc., les replacer par ordre chronologique montre tout le chemin stylistique parcouru par Monet en trente ans de peinture.

L’impressionnisme et la mer

Le musée des impressionnismes Giverny célèbre les 150 ans de la première exposition impressionniste et les 200 ans de la naissance d’Eugène Boudin par une éblouissante exposition consacrée aux marines. « C’est un sujet bateau, plaisante le directeur du musée et commissaire de l’exposition Cyrille Sciama. Nous y travaillons depuis 2019. » Pendant toutes ces années, il n’a cessé de craindre qu’un autre musée ne lui pique l’idée et sorte une expo semblable. Heureusement, cela n’a pas été le cas, ce qui nous vaut un déploiement somptueux de ports, de falaises, de plages, de bateaux, de vagues et autres merveilles.

Les oeuvres signées Monet (il y en a 6), Pissarro, Renoir, Manet, Boudin (près d’une trentaine), Auburtin, Cals, Guillaumin, Gauguin, Signac, Jongkind, Daubigny, Maufra, Blanche, Corot, rivalisent de séduction. L’exposition présente aussi quelques superbes toiles ou pastels d’artistes moins connus, tels que Théodore de Broutelles, Octave de Champeaux, Alexandre Marcette, Marie-Auguste Flameng, Philip-Wilson Steer, Charles Laval, ou encore, en hommage à la Bretagne, plusieurs tableaux d’Henry Moret qu’on pourrait prendre pour des Monet.

En contrepoint, d’incroyables photographies d’époque et même un film de 6 minutes en couleurs, du début du XXe siècle, restituent l’ambiance des bains de mer. Que faisaient les enfants à la plage quand on ne s’y baignait guère ? Ils creusaient des trous avec une pelle, et c’est vraiment drôle de les voir s’activer dans leurs beaux costumes comme s’ils allaient trouver de l’or.

Alors, sujet bateau ? Certes oui, mais en cette année qui est aussi celle du festival Normandie impressionniste, il fallait bien « remettre l’église au centre du village », selon les termes de Cyrille Sciama, en proposant une exposition purement dédiée à l’époque impressionniste. De quoi faire grand plaisir à un très large public.

Exposition Flower power à Giverny

Frédéric Bazille, Fleurs, 1868 – musée de Grenoble

Les jardins de Claude Monet sont maintenant fermés pour l’hiver, mais le musée des Impressionnismes Giverny reste ouvert chaque semaine du jeudi au dimanche, et pendant les vacances scolaires. Il présente jusqu’au 7 janvier 2024 une exposition entièrement consacrée aux fleurs dans l’histoire de l’art. Elle balaie les millénaires et les modes d’expression artistique, si bien que chacun est assuré d’y trouver des oeuvres qui lui parlent et de faire de belles découvertes.

Mythologie, religion, archéologie, politique, mode avec deux très belles robes d’Yves Saint-Laurent, bijoux, orfèvrerie, art d’extrême-orient, jusqu’à la création contemporaine (l’oeuvre la plus récente est de 2019), le choix est éclectique à souhait, et, de l’avis général, de grande qualité.

J’ai bien entendu un faible pour la section impressionniste, qui ne propose pas de Monet mais des toiles de Manet, de Renoir, de Fantin-Latour, incroyable comme toujours, un imposant Bazille, plusieurs Cézanne, etc. Et en point d’orgue, plongée à l’intérieur d’un iris comme un insecte avec Georgia O’Keeffe… Tout un voyage.

Les enfants de l’impressionnisme

Voici l’affiche de l’exposition qui ouvre ce vendredi 31 mars 2023 au musée des impressionnismes de Giverny, la veille de l’ouverture des jardins de Monet le 1er avril.

Le tableau choisi pour annoncer cette expo est une merveille de douceur : Claude Monet représente son fils Jean en train de jouer au cerceau devant leur maison d’Argenteuil. C’est sans doute la mère de l’enfant, Camille, qui est debout sur le seuil et les regarde tous les deux. Elle est vêtue d’une robe dont le bleu est assorti aux potées luxuriantes qui animent la cour. C’est l’été, l’ombre est douce, le jardin déborde de fleurs.

L’exposition a pour thème les enfants de l’impressionnisme et nous promet des Monet, Renoir, Pissarro, Cassatt, Morisot ainsi que des artistes plus contemporains. J’ai hâte de la découvrir et suis ravie de cette programmation qui fera plaisir aux visiteurs de Giverny.

Ce n’est qu’après m’être délectée de l’image que j’ai prêté attention au titre en voyant la photo s’afficher sur l’écran. Quelle étonnante police de caractères où le N d’enfants se fond dans le A et le T voisins, où le F a l’air d’arriver du ciel et de vouloir se faire une place entre le N et le A ! Le E de Les semble porté dans les bras par le L et le S, comme un petit enfant. Le O d’impressionnisme joue au cerceau avec le N. La dernière lettre, le E, fait le petit train avec les précédentes, qu’elle tire vers la droite.

C’est ludique tout en restant lisible, parce que le mot enfant nous est très familier et qu’impressionnisme se lit dans sa globalité. Si lisible en fait que je n’aurais sans doute pas fait attention à ce choix de police si ce n’était l’une de mes préoccupations du moment : cette semaine j’ai eu à choisir une fonte pour le titre de mon prochain livre « Le Village de Giverny » à paraître ce printemps. Notre attention est sélective, elle nous montre ce qui nous intéresse à cet instant et que nous ne remarquons pas d’habitude. Il suffit d’attendre une naissance pour voir des femmes enceintes partout.

L’exposition du MDIG a fait l’objet d’un catalogue, bien entendu, en vente ici. Je vous laisse découvrir la façon dont le titre a été posé sur la couverture. Cela m’a fait sourire, peut-être parce que je n’aurais jamais osé.

Jardin privé

Les promeneurs qui passent dans la rue Claude-Monet de Giverny peuvent admirer à travers la grille ce délicieux jardin. C’est celui de la maison voisine du musée des Impressionnismes, où le directeur du MDIG a installé ses bureaux, comme l’atteste le panneau « Direction – Conservation » à coté de la porte.

Des massifs colorés juste ce qu’il faut au pied des arbres fruitiers, une pelouse parcourue de pas japonais… c’est un rêve de petit jardin privé, où l’on reconnaît tout le talent des jardiniers du musée.

Exposition Monet/Rothko à Giverny

Le musée des impressionnismes Giverny regarde du côté de l’art abstrait ce printemps, en faisant dialoguer six oeuvres tardives de Claude Monet, peintes à Giverny ou à Londres, avec six toiles de la maturité de Mark Rothko.
Au milieu des années 1950, la critique américaine, les artistes expressionnistes abstraits et le Museum of Modern Art de New York ont opéré une relecture de l’oeuvre tardif de Monet, mettant en avant son côté précurseur de l’abstraction. Depuis, les expositions confrontant les toiles du père de l’impressionnisme et celles des représentants des courants de l’après Seconde Guerre mondiale se succèdent.

L’exposition de Giverny a ouvert hier et va durer jusqu’au 3 juillet. Le visiteur est plongé d’emblée dans la pénombre, selon les préconisations de Rothko. L’oeil s’adapte à l’éclairage tamisé, c’est donc pupilles dilatées que le spectateur boit la couleur. Rothko est connu pour ses grands formats qui juxtaposent des tons intenses, travaillés, subtils. Il est l’un des principaux représentants de la peinture par champ de couleurs (color field painting). Ses oeuvres invitent à la contemplation patiente ; l’objectif de l’artiste est de susciter l’émotion.

En parallèle et comme en écho, l’exposition présente des toiles de Claude Monet venues de musées proches, Orsay et Marmottan-Monet à Paris, le MuMa au Havre. Le visiteur est invité à constater par lui-même leur parenté avec les chefs-d’oeuvre de Rothko : disparition progressive du motif, surfaces planes et vaporeuses ou au contraire échevelées, mais jouant des accords chromatiques…

Claude Monet, Saule pleureur, 1920-1922, Musée d’Orsay, Paris

En préparant cette exposition, j’ai cherché les points communs biographiques entre les deux artistes, au-delà des ressemblances formelles. En voici quelques-uns :

Monet et Rothko ont en commun un esprit rebelle qui rejette les standards et cherche quelque chose de nouveau.
Les deux artistes ont connu la reconnaissance tardivement, peu avant leurs 50 ans.
En commun, ils ont l’immense succès et la fortune qui s’ensuit.
En commun, la répétition à l’infini d’une formule en variations sur le même thème, inépuisable.
En commun, l’habitude de travailler très longtemps leurs œuvres.
En commun, d’être considérés comme décoratifs alors que ce qu’ils offrent au spectateur est une expérience profonde.
En commun, de s’immerger eux-mêmes entièrement dans la peinture pour oublier, Monet : la guerre de 14-18, Rothko, ses problèmes familiaux, ou peut-être simplement la difficulté de vivre.

Exposition Monet/Rothko, Musée des impressionnismes Giverny, rue Claude Monet, du 18 mars 2022 au 3 juillet 2022

Des meules au musée de Giverny

D’un motif de Claude Monet à l’autre… Après la floraison, la prairie de coquelicots et de bleuets du musée des Impressionnismes Giverny est fauchée, et le foin est façonné en meules. Le travail se fait à la main, à l’ancienne. Il dure toute une journée. Le musée en fait un petit événement annoncé dans ses supports de communication.

Les jardiniers du musée confectionnent des sortes de tipis en bambou pour ménager un espacé aéré au milieu de la meule et faciliter sa construction. Il faut éviter que l’herbe sèche pourrisse, car les meules vont rester plusieurs mois dans le pré et inspirer peintres et photographes.

C’est exceptionnel pour du foin de rester si longtemps dehors : d’habitude les agriculteurs se dépêchent de le mettre au sec. Quand Monet peignait des meules de foin, il fallait qu’il fasse vite. Ce n’est qu’avec les meules de blé, qui se dressaient dans les champs jusqu’en hiver, qu’il a pu prendre la temps de capter de nombreux effets. Mais c’était une autre paire de manches de les ‘meulonner’, comme l’explique Jean-Pierre Hoschedé.

Expositions 2017 à Giverny

Publicité pour Madame Marguerite Dufay, tromboniste

Le Musée Des Impressionnismes Giverny propose pour le début de saison 2017 une exposition qui va faire du bruit : Tintamarre ! Instruments de musiques dans l'art 1860 – 1910 s'intéresse, vous l'aurez compris, aux oeuvres picturales qui évoquent la musique. Leçons de piano si prisées de la bonne société, récitals de guitaristes, fanfares et autres orchestres ont énormément inspiré les impressionnistes, avides de figurer la vie moderne et ses loisirs.

En cela, la peinture reflète l'évolution de la société. Le 19e siècle voit l'invention ou l'amélioration d'un grand nombre d'instruments, dont certains tombent vite dans l'oubli, tandis que d'autres connaissent un succès qui ne se dément pas, comme le saxophone. Quelque 4000 brevets concernant des instruments de musique sont déposés au 19e siècle ! 

Evoquer dans une oeuvre silencieuse les harmonies musicales est une gageure, et c'est intéressant de voir comment chaque artiste s'y est pris pour surmonter cette difficulté.

C'est un peu le miroir de cette musique impressionniste dont Debussy et Ravel sont les principaux représentants, une musique descriptive qui cherche à évoquer des impressions visuelles telles que des reflets au moyen des seules sonorités. 

L'exposition articule son parcours autour d'une centaine d'oeuvres signées Manet, Degas, Renoir, Morisot, Bonnard, Whistler, Toulouse-Lautrec ou Vallaton. Elle présente beaucoup de tableaux, mais aussi des oeuvres imprimées. Pour ma part je suis tombée sous le charme de Marguerite Dufay, délicieuse tromboniste à la robe fleurie. Elle vous plaît ? Elle est à voir du 24 mars au 2 juillet à Giverny.

Le deuxième partie de la saison sera consacrée au peintre fauve Henri Manguin et ses couleurs éclatantes.

En attendant, une exposition rafraichissante est à voir au musée de Vernon jusqu'au 25 juin. "Au fil de l'eau, Seine de loisirs" nous emmène pêcher, canoter, danser dans les guinguettes et même sauter depuis le grand plongeoir, pour ceux qui n'ont pas froid aux yeux. L'expo présente des tableaux du 19e et 20e siècle, ainsi que des objets comme une yole, des costumes de bain ou l'appareil photos de MacMonnies. D'émouvants films d'avant-guerre font revivre le Vernon d'antan.

Ci-dessus : Maximilien Luce / Méricourt, la plage. Huile sur toile, musée de Mantes la Jolie.

Le musée de Mantes-la-Jolie présente l'autre volet de cette exposition, 'Seine de travail'. C'est l'occasion de redécouvrir les collections permanentes de ce musée qui possède plus de 400 oeuvres de Maximilien Luce.

Le jardin du musée des impressionnismes Giverny

jardin du musée des impressionnismes Giverny

A quelques pas de la Fondation Monet, le musée des impressionnismes de Giverny possède un petit bijou de jardin. Et commme un bonheur n'arrive jamais seul, son accès est libre aux heures d'ouverture du musée. Il faut prendre la peine de le parcourir car il ne se révèle qu'au fil de la déambulation, dans un émerveillement qui se renouvelle à chaque pas.

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Les Marguerites de Caillebotte

marguerites-mdigPour son ouverture, le musée des impressionnismes Giverny a soigné sa décoration florale. De grandes potées d'anthémis s'alignent le long de l'allée, tandis que des fleurs à corolles blanches ont été piquées un peu partout dans les topiaires et les massifs de lierre. 

Ce fleurissement est un hommage à Parterre de margueritesl'oeuvre de Gustave Caillebotte dont on espère qu'elle va bientôt faire son entrée dans les collections.

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Le jardin du musée des impressionnismes

Jardin du musée des impressionnismes Giverny, les tulipes
A ne pas rater si vous venez à Giverny voir l’expo Degas, la Fondation Monet ou pour toute autre raison, le jardin du musée des impressionnismes arbore en ce moment des floraisons spectaculaires.
Ce « jardin remarquable » s’étire tout en longueur devant les façades du musée.
Décomposé en chambres de couleurs, il fait traverser successivement un très charmant jardin blanc, un jardin noir plus inquiétant, puis les couleurs primaires, cyan, jaune, magenta, pour aboutir enfin à ce parterre étourdissant qui mêle les couleurs. « On en prend plein les yeux ! » disent les visiteurs.
Ce serait dommage de manquer ce joli spectacle, mais il faut penser à s’aventurer derrière les haies bien taillées qui délimitent les carrés.

Impressionnisme américain

Eleanor, Frank W. BensonFrank W. Benson, Eleanor, 1901 – Huile sur toile, 76,2 × 64,1 cm Providence, Museum of Art, Rhode Island School of Design, don de la succession de Mme Gustav Radeke, 31.079 © Museum of Art, Rhode Island School of Design / Photo : Erik Gould

Vue de France, la situation des artistes féminines de l’impressionnisme fait curieusement écho au manque de visibilité dont pâtit l’impressionnisme américain. L’expo qui vient de s’ouvrir au musée des impressionnismes Giverny démontre avec force le talent de ces peintres méconnus du public français, qu’ils s’attachent au rendu de paysages d’hiver comme Twachtman ou à la lumière du plein été comme Benson.
Les plus familiers de ce côté de l’Atlantique, et l’expo leur fait une grande place, ce sont sans doute ceux qui se sont expatriés longuement en Europe, tels que James Whistler en premier lieu, puis Mary Cassatt et John Singer Sargent. Ils avaient su s’intégrer à la petite communauté des peintres d’avant-garde français, dont ils parlaient la langue. Monet, dans sa correspondance avec Whistler, lui témoigne son amitié. Sargent était un proche avec qui il allait peindre sur le motif. Cassatt s’était mis dans la poche Degas, pas toujours aussi misogyne qu’on pourrait le croire.
On découvre à l’expo de Giverny deux peintures nocturnes de Whistler qui ne rendent pas grand chose en photo, il faut les voir en vrai pour apprécier la finesse de coloriste de ce précurseur qui restitue des ambiances, dans d’étranges tableaux presque monochromes où il ne se passe rien.
Mais la plupart des impressionnismes américains ne firent que de courts séjours en Europe, voire pas du tout. Leur originalité est d’avoir adapté l’impressionnisme à leur continent, en mettant en scène à la fois les beautés de la nature nord-américaine, et l’optimisme d’une nation en plein essor. Tarbell et Benson s’illustrent par des représentations familiales en plein air où la critique verra l’incarnation de la femme du XXe siècle, gracieuse et décidée.
Ci-contre, le peintre Frank Benson a pris pour modèle sa fille Eleanor, qu’on voit grandir de tableau en tableau. L’utilisation de bleu dans les ombres du bras, par exemple, la touche hachurée et vibrante, les couleurs claires, le plein air, montrent l’adoption des principes de l’impressionnisme.

L’impressionnisme et les Américains, jusqu’au 29 juin 2014, Musée des Impressionnismes Giverny

L’art américain est de retour !

John Singer Sargent - Lady Agnew de Lochnaw, 1892 John Singer Sargent – Lady Agnew de Lochnaw, 1892 – Huile sur toile, 127 × 101 cm – Édimbourg, Scottish National Gallery, NG 1656 © National Galleries of Scotland / Photo : A. Reeve

Le Musée Des Impressionnismes Giverny consacre son exposition de printemps à l’impressionnisme américain. En toute logique, celle-ci a été initiée par la Terra Foundation for American Art, toujours partenaire du musée givernois.
Dès le 28 mars, on pourra redécouvrir comment les artistes venus d’Outre-Atlantique à la fin du 19e siècle ont su faire leur la technique picturale défendue par Claude Monet et ses amis, avant de l’emporter dans leurs bagages.
L’exposition présentera 80 oeuvres, parmi lesquelles les habitués du musée reverront avec plaisir de très belles toiles de Mary Cassatt, Sargent, Whistler, Robinson, ou encore Tarbell. Mais la plupart des tableaux ne sont jamais venus à Giverny.
Le dossier de presse est accompagné d’une quinzaine d’images, qui promettent une très belle expo. On va se régaler de lumière, de scènes de plein air, de nonchalance bourgeoise, de toilettes élégantes, par la grâce d’une palette claire et d’une touche vibrante.
On recherchera ce qui est spécialement américain dans cette peinture-là. Le musée justifie le pluriel de son nom : l’impressionnisme a évolué en de nombreuses branches, et ses variations américaines ne sont pas les moindres.

Signac à Barfleur

Barfleur, la maison de Signac et l'égliseTout au bout du Cotentin, le petit bourg de Barfleur, avec son église trapue, son port et ses maisons de granite, offre un visage pittoresque qui a séduit de nombreux peintres.
Paul Signac est de ceux-là. En face de l’église, la maison où il a séjourné est marquée d’une plaque où l’on peut lire :
« Le peintre Paul Signac habita cette maison de 1932 à 1935. Il aimait la compagnie des pêcheurs en travaillant face à la mer et au phare de la pointe de Barfleur. »
Le séjour à Barfleur correspond aux dernières années de la vie de Signac, qui s’y retire après son tour de France des ports, peints à l’aquarelle de 1929 à 31, et décède en 1935.
Le septuagénaire, qui a possédé pas moins de 32 yachts pendant sa vie, est encore un grand amateur de navigation. A Barfleur, il passe plus de temps en mer que devant son chevalet.

L’eau est partout dans l’oeuvre du peintre néo-impressionniste. C’est aussi le thème du festival Normandie Impressionniste 2013. Dans ce cadre, le musée des impressionnismes Giverny présentera à partir du 29 mars 2013 une exposition rétrospective consacrée à Paul Signac. Au fil de 120 oeuvres, peintures pointillistes, aquarelles et dessins, on y verra de nombreuses vues de ports, de Concarneau à Saint-Tropez. Et qui sait, peut-être aussi Barfleur.

L’autre jardin de Giverny

Musée des ImpressionnismesA quelques pas des jardins de Claude Monet, le musée des Impressionnismes Giverny est blotti derrière un jardin qui, s’il est moins grand que ses illustres voisins, n’en est pas moins beau.
En ce moment d’éblouissantes floraisons de printemps jouent de toute la gamme des tulipes les plus extraordinaires, alignées en rayures lumineuses, ou regroupées en massifs monochromes séparés par des haies.
Le jardin blanc, le rose, le jaune, sont comme toujours somptueux. Si la pluie ne s’invite pas à la fête, ils devraient durer encore un peu, certaines tulipes sont même encore en boutons.
Toutes ces fleurs sont une mise en bouche avant d’aller se repaître des couleurs des tableaux impressionnistes exposés dans les galeries.

Un embryon de collection

l'abbé Toussaint de Frédérick MacMonnies Le musée des Impressionnismes de Giverny vient de franchir un cap, sept mois seulement après son ouverture le 1er mai dernier : il vient d’obtenir ses premières oeuvres, un tout petit début de collection.
Trois toiles ont été mises en dépôt, et un dessin acheté.
L’oeuvre la plus importante est la magnifique Grande Vallée IX de Joan Mitchell, exposée cet été sur ses cimaises, qui appartient au FRAC de Haute-Normandie. Elle est laissée à Giverny pour une durée d’un an, et plus, espérons-le, si affinités.
Joan Mitchell, Grande Vallée IXD’autre part la commune de Giverny met en dépôt au musée des Impressionnismes deux toiles, Lupins et pavots de Blanche Hoschedé-Monet et l’abbé Toussaint de Frédérick MacMonnies ; on a pu voir déjà au musée de Vernon ce grand portrait du curé de Giverny au temps de Monet. Ces deux dernières oeuvres font partie des collections du MDIG pour dix ans au moins.
Enfin, le musée a acquis un dessin à la mine de plomb sur papier de Pierre Bonnard, une oeuvre symbolique de l’amitié entre les deux peintres voisins puisqu’elle représente Marthe Bonnard en compagnie de Claude Monet dans la salle à manger de ce dernier à Giverny.

Exposition Joan Mitchell

Expo Joan Mitchell à Giverny Le musée des impressionnismes de Giverny renoue avec son passé de vitrine de l’art américain en accueillant jusqu’à la fin de la saison une exposition consacrée à l’artiste américaine Joan Mitchell.
Née en 1925, l’année précédent la mort de Monet, Mitchell n’est évidemment pas une artiste impressionniste. Elle appartient à l’un des courants post-impressionnistes, l’expressionnisme abstrait, mais son parcours la rapproche curieusement de Claude Monet. On pourrait multiplier les points communs, de sa résidence à Vétheuil à son goût pour la couleur, en passant par la frontalité de sa peinture qui rappelle les toiles tardives du maître de Giverny, son penchant pour les grands formats, ou encore son addiction fatale au tabac.
Artiste majeure, Joan Mitchell s’impose depuis quelques années sur le marché de l’art international. Avec un prix de vente record de 7 millions de dollars, elle est la vice-championne du monde des enchères parmi les artistes féminines, derrière la Russe Natalia Goncharova.
L’exposition retrace une grande partie de sa carrière, depuis ses premières oeuvres des années cinquante jusqu’à la décennie de sa mort, en 1992, à travers une vingtaine d’oeuvres monumentales. On est saisi par ces toiles de grandes dimensions parcourues de vibrantes touches colorées, intenses, d’une incroyable présence. Elles tiennent le mur. Elles captent le regard à vous hypnotiser.
Dans l’interview télévisée proposée en contrepoint des oeuvres, Joan Mitchell est filmée dans son atelier de Vétheuil. Elle fait quelques révélations éclairantes, comme lorsqu’elle explique que son penchant pour les polyptyques vient de ses difficultés à peindre des toiles horizontales. Elle en fait donc plusieurs verticales qu’elle juxtapose.
Surtout, on découvre dans cette interview la personnalité de l’artiste : l’effet qu’elle produit est le même que celui des oeuvres, un mélange de séduction, d’intransigeance, de manière frontale de répondre aux questions qui tournerait vite à l’affrontement. « Vous avez dit qu’une toile fonctionne ou ne fonctionne pas. Qu’entendez-vous par là ? » lui demande la journaliste. « Vous voulez que je vous fasse un cours d’histoire de l’art ? » répond abruptement Mitchell. Pour avouer un peu plus tard qu’elle serait incapable d’enseigner.
Elle est émouvante de sincérité, passant de l’ironie à l’auto-dérision, avant de livrer un poignant témoignage sur la difficulté d’être artiste. On sent qu’elle est en prise avec quelque chose qui la dévore, elle lutte, elle voudrait rendre ce qu’elle ressent. On retrouve Monet.

Musée des Impressionnismes : premier bilan

Expo Monet à Giverny L’exposition Monet s’achève samedi, et déjà la presse locale dresse un premier bilan de la fréquentation du tout nouveau Musée des Impressionnismes Giverny.
Les visiteurs se sont pressés en foule pour voir les Nymphéas de Claude Monet revenus sur le lieu de leur création : le cent millième visiteur a franchi les portes du MDIG dès le 5 août, il a été fêté comme il se doit.
Compte tenu de la situation de Giverny à mille milles de toute terre habitée, de la taille réduite des galeries qui ne sont pas celles du Grand Palais, de la brièveté de l’exposition (trois mois et demi seulement), et du laps de temps très court qu’a eu le nouveau musée pour communiquer, c’est un magnifique succès.
Je m’en réjouis à plus d’un titre. D’abord parce que cela aurait été dommage que le public ignore cette superbe réunion de 28 toiles du maître de Giverny, et puis parce que je souhaite longue vie au musée des impressionnismes, qui va gagner en notoriété et devenir un lieu incontournable à visiter en Normandie.
Comme Euroise et Haut-Normande, c’est une satisfaction de constater que les pouvoirs publics ont réussi leur pari. La communication institutionnelle a été très forte, si bien qu’un tiers des visiteurs sont Haut-Normands, du jamais vu.
Conséquence de ce succès, le stock des catalogues s’épuise. Il s’en est écoulé près de 3000, et c’est encore une nouvelle qui me fait plaisir car c’est un très beau livre, bourré d’informations sur Monet.
Une seule ombre au tableau, on n’est pas près de revoir des Nymphéas à Giverny. Monet reviendra, c’est promis, mais plutôt sur une autre thématique, des Meules par exemple.
J’espère que d’ici là, la décision qui s’impose aura été prise concernant le jardin du musée. Malgré tout le respect et l’admiration que j’ai pour l’oeuvre du paysagiste Mark Rudkin, il faut faire quelque chose pour que le musée ne disparaisse pas sous la végétation. La quantité de gens qui m’ont dit qu’ils ne l’avaient pas visité car ils ne l’ont pas trouvé, c’est tout simplement désolant.

Expo 2010 : l’impressionnisme au fil de la Seine

Musée des Impressionnismes Giverny L’exposition Monet n’est pas encore finie (plus que quelques jours ! Dépêchez-vous !), l’expo Joan Mitchell pas encore commencée (le 23 août) qu’on sait déjà quel sera le thème des expositions 2010 et 2011 au Musée des Impressionnismes Giverny.
Celle qui ouvrira la prochaine saison le 1er avril 2010 s’inscrira dans le cadre du festival Normandie Impressionniste. Elle déclinera « L’impressionnisme au fil de la Seine », un joli sujet qui permettra de mettre en relation une soixantaine de toiles d’Eugène Boudin à Henri Matisse. On y verra des chefs-d’oeuvres de Renoir, Sisley, Seurat, et, ouf ! Claude Monet.
L’expo d’été et d’automne sera consacrée à un artiste pointilliste.

L’année 2011 sera une année Bonnard à Giverny ! Plus jeune que Monet d’une génération, Pierre Bonnard a habité Vernonnet, le quartier de Vernon sur la même rive que Giverny. Les deux maîtres s’estimaient beaucoup. Deux expositions Bonnard devraient se succéder, la première consacrée à sa période normande, la seconde à ses oeuvres du Cannet.
Voilà une programmation qui devrait plaire à un très large public. Je me fais d’avance une fête de toutes ces belles oeuvres qui vont venir nous rendre visite à Giverny, et tout spécialement des Bonnard, un de mes artistes préférés. Quel bonheur !

Discrétion assurée

Jardin du Musée des Impressionnismes GivernyCe splendide jardin se trouve à Giverny, mais pas chez Monet : à 200 mètres de la maison du peintre, le jardin du musée des Impressionnismes Giverny fait claquer les couleurs, en hommage au talent des peintres exposés sur ses cimaises.
En France beaucoup de musées sont installés dans des bâtiments anciens reconvertis. L’idée avait été caressée à Giverny, un musée dans la maison du Hameau qui avait vu passer plusieurs membres de la colonie de peintres américains. Mais les locaux se sont révélés trop exigus et inadaptés. L’option de construire a donc été privilégiée par Daniel Terra, le fondateur du Musée d’Art Américain.
La difficulté était de répondre à toutes les contraintes de la muséographie moderne sans abîmer le paysage protégé de Giverny. Comment intégrer du béton dans ces vertes collines ?
Philippe Robert, l’architecte en charge du projet, a fantastiquement relevé le défi. Bâtiments bas, partiellement enterrés, toitures végétalisées, verrières… Rien de massif, d’opaque, d’imposant.
Le paysagiste Mark Rudkin y a mis du sien lui aussi : il a structuré le jardin avec de hautes haies de hêtres ou de thuyas. Vous voyez sur la photo ? Au printemps le mur se distingue encore un peu par transparence, mais bien vite on ne voit plus rien du tout. Le musée disparaît derrière la végétation.

L’intégration au paysage est tellement réussie que c’est presque embêtant. Il faut savoir qu’il y a un musée ici pour le découvrir.
Cela me rappelle une anecdote que m’a racontée Philippe Robert.
– Je suis allée à Giverny, mais je n’ai pas trouvé le musée ! lui avoue une amie.
– C’est le plus grand compliment qu’on puisse me faire. C’est la preuve que j’ai réussi à ce que le musée se fonde dans le paysage !

Réponse courtoise, sans doute, mais pas trace de dépit dans sa voix. Quand on a beaucoup de talent, on peut se permettre d’accepter l’effacement.

du MAAG au MIG

Musée des Impressionnismes GivernyUn coin du voile qui entoure encore le Musée des Impressionnismes Giverny vient de se lever à l’occasion d’une première conférence de presse. L’exposition inaugurale de la nouvelle structure qui remplace le musée d’Art Américain Giverny « sera entièrement consacrée au jardin de Giverny », bonne nouvelle !
Elle s’intitule « Le jardin de Monet à Giverny : L’invention d’un paysage », et aura lieu du 1er mai au 15 août.
L’expo devrait au final comporter « une vingtaine d’oeuvres peintes, une trentaine de photographies et autant de documents. » Le nombre des Monet est donc revu à la baisse, d’autant que d’autres artistes pourraient entrer dans la thématique du jardin de Monet, par exemple sa belle-fille Blanche Hoschedé ou encore l’ami de celle-ci John Leslie Breck. Orsay prêterait quatre oeuvres, vraisemblablement les quatre dans ses collections qui représentent le jardin de l’artiste : le grand Nymphéas bleus, le Pont japonais, l’allée aux iris, et un saule. D’où viendront les autres ? Pour l’instant rien n’est encore confirmé.
L’exposition sera divisée en trois parties :
L’invention d’un paysage (1883?1904)
Monet peintre du XXe siècle (1899?1926)
L’élaboration d’une image (1905?1926)
Les photos d’époque prises par les amis de Monet, Guitry, Clémentel et d’autres, seront très intéressantes à comparer avec les tableaux et avec le jardin actuel. On pourra mesurer ressemblances et différences. Car depuis le temps de Monet, son jardin a été « réinventé » par et pour le public d’aujourd’hui.
Sur le plan pratique, le musée appliquera son tarif habituel, soit un modique 5,50 euros le billet, rien à voir avec certains prix d’expos qui font faire gloups. Il sera ouvert de 10h à 18h tous les jours (y compris les lundis) du 1er mai au 13 juillet inclus, ensuite le MIG sera fermé le lundi.

30 Monet à Giverny !

Le futur musée de l'impressionnismeJ’ai fait des bonds de joie en lisant le Démocrate, le journal local de Vernon : l’an prochain le musée de beaux-arts de Giverny (dont on n’est pas encore sûr qu’il s’appellera musée de l’impressionnisme) ouvrira en fanfare avec une exposition évènement.
Les organisateurs espèrent obtenir le prêt de 30 toiles de Monet, excusez du peu ! Elles tourneront autour du thème du jardin, car le titre de l’expo semble déjà trouvé, « le jardin de Monet à Giverny : l’invention d’un paysage ».
Cela paraît presque trop beau pour être vrai. Vous imaginez ? On passera du modèle aux tableaux, des toiles au jardin qui les a vu naître. Une expérience unique, inoubliable. Ce sera somptueux de beauté. On repartira les yeux gorgés de magnifique.
Le nouveau musée ouvrira le 1er mai 2009 avec son expo choc, un mois après la Fondation Monet qui se visite dès le 1er avril.
Les tableaux du maître de l’impressionnisme resteront jusqu’au 15 août, après quoi c’est l’artiste américaine Joan Mitchell qui est programmée. Vous savez, celle qui a vécu à Vétheuil dans la maison voisine de celle de Monet.
A terme il est prévu que le musée de Giverny se constitue sa propre collection et pourquoi pas, qu’il reste ouvert toute l’année. Difficile de rêver mieux comme bonnes nouvelles.

Musée de l’Impressionnisme

C l'Eure Septembre 08La gazette du Département en fait ses gros titres : ça bouge du côté du Musée d’Art Américain de Giverny, qui vit ses dernières semaines sous sa forme actuelle.
La photo est prise à la Fondation Monet, mais c’est bien du musée de Beaux-Arts voisin qu’il s’agit. Au printemps prochain le beau bâtiment à l’architecture contemporaine qui se trouve à quelques pas des jardins de Monet à Giverny deviendra un musée de l’impressionnisme, géré par le Conseil Général de l’Eure.
Grâce à un partenariat avec le musée d’Orsay, on n’y verra donc que des toiles du courant pictural le plus populaire de l’histoire de l’art, ce qui en fera un lieu unique en Europe.
Le MAAG, avec ses expositions centrées sur l’art américain, attire actuellement un visiteur de Giverny sur quatre. Cela en fait déjà le musée le plus fréquenté du département. Il pourrait fort voir ses entrées exploser l’année prochaine, pour peu que l’exposition soit suffisamment attractive.
On sait déjà que le thème de celle qui ouvrira au premier avril 2009 est bien fait pour séduire le public : elle sera consacrée aux jardins de Monet.

Giverny centre de l’impressionnisme

Musée d'art américain GivernyCette fois c’est officiel : le Musée d’Art Américain de Giverny deviendra un centre de l’impressionnisme en 2009.
Le musée d’Orsay, parmi d’autres musées, sera partenaire, je suppose qu’il prêtera des toiles.
Le site sera géré par le Conseil Général de l’Eure et soutenu par la Région Haute-Normandie. La Fondation Terra restera propriétaire des bâtiments.
Le centre de l’impressionnisme de Giverny aura pour vocation de « mettre en lumière le caractère international du mouvement impressionniste et de la colonie de Giverny ».
Il s’inscrira donc dans la continuité du Musée d’art américain actuel animé par la Fondation Terra.
C’est un happy end pour le musée givernois dont on craignait la fermeture pure et simple, quinze ans seulement après son ouverture. L’engagement des pouvoirs publics permet aujourd’hui de lui donner un avenir.
J’espère qu’il sera du goût du public qui n’espère rien d’autre à Giverny, en parallèle à la visite des jardins de Claude Monet, que de pouvoir admirer des tableaux impressionnistes exécutés dans les environs : le succès de la magnifique exposition de l’année dernière Giverny impressionniste, une colonie d’artistes en témoigne.

Cher lecteur, ces textes et ces photos ne sont pas libres de droits.
Merci de respecter mon travail en ne les copiant pas sans mon accord.
Ariane.

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