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Monthly Archives: septembre 2019

Monet fan de Cézanne

Vue du cabinet de toilette de Claude Monet à Giverny

Monet possédait une belle collection de tableaux impressionnistes exécutés par ses amis : Morisot, Caillebotte, Pissarro, Renoir figurent en bonne place, mais l’artiste le plus représenté est Paul Cézanne.

Monet admirait tellement Cézanne qu’il achetait ou faisait acheter des oeuvres du maître d’Aix auprès de son marchand Ambroise Vollard ou en vente aux enchères. Il a fini par posséder une quinzaine de toiles.

« Le Nègre Scipion » peint par Cézanne vers 1867 est l’une de ses acquisitions que Monet aimait le plus. Selon Marianne Mathieu et Dominique Lobstein, commissaires de l’exposition « Monet collectionneur » au Musée Marmottan en 2017-18 et auteurs du catalogue, Monet achète la toile à Vollard le 7 décembre 1895 pour 400 francs.

A supposer que rien n’ait changé pendant les quarante ans qui ont suivi le décès de Monet, l’oeuvre était accrochée dans le cabinet de toilette du peintre. C’est en tout cas là que Durand-Ruel l’a vue lors de l’inventaire établi après la mort de Michel Monet en 1966.

Il est vrai que placer une figure d’homme torse nu était approprié dans une pièce où Monet devait se trouver lui aussi plus ou moins dénudé. Pièce intime par excellence, le cabinet de toilette était tout de même montré aux visiteurs qui avaient le privilège de découvrir la collection privée de Monet. C’est ainsi que Clemenceau s’est laissé convaincre par Monet du talent de Cézanne en voyant « le nègre Scipion ».

Ce chef-d’oeuvre fait partie maintenant de la collection du Museu de Arte de Sao Paulo au Brésil. On a pu l’admirer cet été à Paris au musée d’Orsay dans le cadre de l’exposition « le modèle noir de Géricault à Matisse ».

Destination Vernon

Le programme des animations de l’été à Vernon a fait l’objet d’une affiche qu’on a pu voir un peu partout dans la ville. Le dessin fait la part belle à l’emblème de Vernon, le Vieux Moulin. Le panneau ci-dessus se trouvait tout près du site lui-même. On aperçoit le moulin à l’arrière-plan de la photo.

Comme beaucoup de Vernonnais, j’ai tout de suite aimé cette affiche pleine de joie de vivre. Elle est signée Raphaël Delerue. Dans une interview accordée au Démocrate vernonnais, le graphiste avoue adorer le côté sexy des pin-ups des années 50-60. Ses créations mettent en scène « un homme et une femme, le début d’un histoire d’amour… » dans un cadre qui caractérise une ville.

Comme dans les affiches de la Belle-Epoque, le vélo et le canotage sont mis en avant, propositions de loisirs pour se la couler douce en val de Seine… En regardant bien, on voit que la jeune femme promène son chien et son chat dans le panier de son vélo, détail improbable mais qui fait sourire. L’humour de l’artiste est contagieux, tout comme le sourire de ses personnages.

La mairie de Vernon

Cette façade orientée au Nord-Est restera à l’ombre tout l’hiver. Mais pour l’instant, le soleil se lève encore assez loin pour éclairer la mairie de Vernon en début de matinée.

L’hôtel de ville a été construit en 1895 par un maire nommé Adolphe Barette, qui trouvait la précédente maison commune trop modeste à son goût. Il souhaitait un monument plus à même de représenter le pouvoir civil face au pouvoir religieux symbolisé par l’église. La collégiale de Vernon est située juste en face sur la même place.

Le style néo-classique est bien dans le goût de l’époque, et pourtant la mairie a fait polémique en son temps. Ses détracteurs la qualifiaient « d’énorme pâté ». Presque aussi profonde que large, il est exact qu’elle occupe tout un pâté de maison. Les bâtiments préexistants ont été impitoyablement rasés pour lui faire place.

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Ariane.

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