
La pensée, tout le monde connaît. Elle est à la fois hyper banale et incroyablement multiforme, un peu comme, disons, les tulipes, pour citer une fleur de saison. Voici, parmi les plus grandes des pensées, la géante de Suisse. Oh là là ! 8 cm de diamètre, entre 10 et 20 cm de haut ! De quoi rivaliser avec le mont Cervin !
Allez, je ne voudrais pas qu’elle se vexe. On l’adore justement pour sa petite taille qui fait merveille à Giverny en couvre-sol. La géante de Suisse porte le nom de pensée des jardins (elle n’existe pas dans la nature) ou pour les intimes de Viola x wittrockiana, une façon de dire qu’elle fait partie de la famille des violettes, qu’elle est issue d’hybridation, et de rendre hommage à monsieur Veit Brecher Wittrock, botaniste suédois du 19e siècle, spécialiste des violas, comme il se doit, mais aussi des algues.
Sa fiche m’indique qu’il était phycologue. J’entre ce mot dans le moteur de recherche, qui, toujours serviable, me délivre aussitôt une liste de psychologues à Vernon. C’est gentil, il ne fallait pas. Mais pris d’un doute, le dit moteur me propose d’essayer avec l’orthographe phycologue. Mais oui, mon gars ! Puisqu’on te le dit !
Selon wikipedia, on pourrait nommer la phycologie l‘algologie. Mais au lieu d’éclaircir le sens, ce terme serait plutôt source de confusion. Car le mot algologie est déjà pris en médecine : il désigne l’étude et le traitement de la douleur. Personnellement, l’expression étude des algues me va très bien, et j’espère ne pas avoir à m’intéresser de sitôt à l’algologie. La bobologie, ça suffit bien.
Un billet plein d’humour …et une superbe fleur !
Je suis toujours admirative du rendu des couleurs différentes sur un pétale,la magie de la nature..