
La petite demi-soeur de Claude Monet, Marie, est née le 3 janvier 1860 à six heures du soir. Sa mère se nomme Célestine Amande Vatine (on remarquera le lapsus de l’officier d’état-civil ou de la sage-femme déclarante qui orthographie son prénom Amanthe…). Célestine n’est pas rentrée chez sa maman à elle pour accoucher (pour travailler jusqu’au dernier jour ???). Elle a, très modernement, donné naissance à son bébé à la maternité du Havre.
Célestine était enceinte des oeuvres d’Adolphe Monet, père de Claude et Léon Monet. Adolphe était son employeur, elle travaillait chez lui comme domestique. En janvier 1860, Adolphe est veuf depuis quatre ans. Né avec le siècle, il a tout juste 60 ans. Célestine se vieillit dans les informations qu’elle a confiées à la déclarante. Née le 4 mars 1836, elle n’a encore que 23 ans. Avec un tel écart d’âge, difficile de croire à une romance. Pour elle, l’histoire se répète. Fille naturelle elle-même, elle donne naissance à un enfant que son père ne veut d’abord pas reconnaître.
Heureusement pour elle et pour la petite Marie, Célestine va s’en sortir mieux que sa mère Rose. La mention marginale de l’acte de naissance de Marie fait état du mariage de ses parents, qui la légitime. Ce mariage a lieu dix ans plus tard, ce qui laisse deviner une relation au long cours. Adolphe avait fini par s’attacher à la mère et à l’enfant, il faut croire. Et par prendre ses responsabilités. Pas trop tôt.
M’interessant à la généalogie,on voit souvent hélas ce genre de situation…
Heureusement cette enfant a été reconnue par son père ,au plus grand désarroi de ses deux demi-frères… bien sûr toujours la question financière!!!
C’est vrai, les actes de naissance insistent lourdement sur la qualité « légitime » ou « naturelle » des enfants.