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Taxodium

TaxodiumC’est comme pour les gens : il y a ceux qu’on aime et dont la mort nous peine, et d’autres qui ne nous sont rien et dont la disparition ne nous fait pas grand chose.
La tempête de lundi a laissé des traces dans le jardin de Monet. Elle a décapité le taxodium, ce majestueux conifère à feuilles caduques qui pousse entre rivière et bassin et se transforme en un flamboyant panache roux en octobre.
L’avis des experts est tombé comme un couperet : l’arbre ne s’en remettra pas, il faut l’abattre. Son voisin le gros liquidambar, trop fragilisé, doit subir le même sort.
Un premier taxodium avait déjà dû être supprimé il y a plusieurs années. On pouvait s’attendre à ce que son compagnon se brise à son tour : la peupleraie n’est plus là pour faire office de coupe-vent. L’arbre n’est pas vieux, quarante ans à peu près, mais le taxodium n’est pas très résistant.
Hier, la tronçonneuse a vrombi, tandis qu’une bonne partie du jardin d’eau était inaccessible au public. De l’autre rive on pouvait voir l’arbre se faire débiter par morceaux.
Le mois prochain le taxodium ne jouera pas sa partition rousse dans le grand concert de l’automne. Son allure d’écureuil ébouriffé va nous manquer, tout comme son tronc puissant qui jaillissait vers les hauteurs. Et ses petites aiguilles d’un vert si tendre en avril.
Je suis moins triste pour le liquidambar, ce qui est certainement injuste. L’automne est la saison où il est en beauté, chacune de ses feuilles se transforme en étoiles de tous les tons de rouge. Mais il y a deux autres liquidambars à côté…


5 commentaires

  1. Aifelle, je crois que c’est juste la vie des jardins. On taille, on coupe, on replante. Le jeune saule a déjà bien poussé. Les jardiniers disent que ça va faire plus de lumière sur le bassin. Peut-être de nouveaux éclairages à découvrir avant la fermeture ?

  2. Une petite larme à l’évocation des funérailles de l’écureuil ébouriffé.
    "À toutes choses malheur est bon" dit-on. J’ai ainsi appris l’existence du Taxodium.
    Celui qui vient de disparaître serait-il (d’après mes recherches dans wikipédia) un cyprès de marais mexicain ?…
    Au fait, pourquoi la peupleraie n’est-elle plus là ?…
    Je constate autour de chez moi un abattage quasi systématique des peupliers, sans en connaître la raison. Ils ont pourtant leur utilité, on en voit l’exemple ici. Celui qui se trouvait devant chez nous faisait un bon pare-soleil l’été, quand les feux du couchant deviennent aveuglants.

  3. Tilia, je crois que c’est un cyprès chauve originaire de Louisiane. La peupleraie a disparu parce qu’elle était arrivée largement à maturité (ensuite la qualité du bois baisse). Et parce que c’était une nuisance pour le jardin de Monet, tant pour l’ombrage que pour les graines qui se déposaient partout comme de la neige.

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Ariane.

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