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L’implicite

Thedore Butler, Marthe, femme de l’artiste.

Dans chacune de ses lettres à sa famille, Monet termine en embrassant petits et grands, mais Marthe, l’aînée des filles Hoschedé, a droit à un traitement à part. A elle, Monet fait ses amitiés. Qu’en conclure ? Que Marthe ne voulait pas qu’il l’embrasse. L’aînée, contrainte par sa mère de la suivre chez Monet, restait fidèle à son père.

En visite à Giverny avec sa mère Berthe Morisot, Julie Manet fait tout le tour de la maison nouvellement agrandie et de la serre qui vient d’être construite. Mais une pièce reste fermée : « Nous n’avons pas vu la chambre de Mlle Marthe. »

Il est probable que nous ne trouverons jamais une archive qui nous permette de savoir le fin mot de cette histoire. Mais il est tentant d’essayer de percer l’implicite, avec tous les risques d’erreur que cela comporte. Que pouvons-nous comprendre ? Que Julie Manet a remarqué qu’elle n’avait pas tout vu de la maison. Lui a-t-on donné une explication à la porte close ? Ce n’est pas sûr. Si Marthe avait prétendu être souffrante, Julie, très empathique, l’aurait sans doute mentionné dans son journal. Ce qui me paraît découler de sa brève remarque, c’est que Marthe boude. Elle refuse de rencontrer les amies de Claude Monet.


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