C’est la série par excellence, le monument immuable qui ne change que par l’éclairage, alors que les sujets pris dans la nature sont soumis aux variations des saisons.
Monet a peint la cathédrale de Rouen avec acharnement, après les séries des meules et des peupliers. Il séjourne à Rouen deux années de suite, les hivers 1892 et 1893, et peint 28 vues du massif occidental du monument, et deux vues d’une cour sur le côté, la cour d’Albane.
Monet lutte, cauchemarde, reprend et retouche interminablement ses toiles. ll en résulte (c’est très remarquable sur les toiles du musée d’Orsay en particulier) une étrange matière épaisse, une pâte de couleurs mélangées de plusieurs milimètres d’épaisseur, comme si Monet avait voulu recréer le relief du portail en le modelant à la peinture à l’huile.
La paroisse de Rouen centre, qui s’attache à faire connaître son patrimoine exceptionnel, propose une exposition virtuelle de toutes les vues « de face » des cathédrales de Monet sur son site internet. La présentation synoptique est saisissante, et on peut agrandir pour plus de détail. Du très beau travail.
Et voici une vingt-neuvième cathédrale, une des deux « cour d’Albane », sujet de plein air peint en février. On conçoit que Monet ait préféré par la suite les vues depuis différentes fenêtres face au monument.
tres beau tableau mais un peu triste !
je suis d’accord avec jojo, un peu triste mais on ressent quand même le talent de l’artiste !!
Magnifique, ces œuvres m’émeus !!!