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Expo d’orchidées à Vascoeuil
Si comme Monet vous êtes passionné d’orchidées, vous allez vous régaler à Vascoeuil ce week-end. Dès vendredi après-midi commence la 11e « Magie des Orchidées », une exposition florale qui présentera des centaines de variétés différentes dans des mises en scènes spectaculaires, à travers les salles du château. Emerveillement en perspective !
Le matin, on peut s’initier au rempotage, et même venir avec sa propre orchidée. Mais c’est surtout l’occasion d’en adopter de nouvelles, étranges et originales, jamais rencontrées en jardinerie.
Celle-ci par exemple se nomme Zygopetalum Titanic, une obtention de Vacherot et Lecoufle, des orchidéïstes français.
A la voir, il y a bien de quoi se détendre les zygomatiques : un déguisement de clown entoure une bouche qui rit aux éclats, entre un mignon petit nez rose et une barbe de nain de jardin.
Les trois pas
Trois personnages de métal marchent sur la pelouse les uns derrière les autres, un grand, un moyen et un petit. Tête baissée, ils paraissent perdus dans leurs pensées comme les passants des villes, indifférents à ce qui les entoure.
Vous avez l’impression de les avoir déjà vus quelque part ? C’est que vous avez reconnu la patte d’Olivier Gerval, le plasticien qui a aussi réalisé le groupe People installé près du vieux moulin de Vernon.
Les personnages de People sont plus schématiques, sans bras ni jambes. Ceux des Trois Pas paraissent plus humains, habillés, dotés d’yeux et de mains rondes qui pendent au bout de leurs bras dans le balancement de la marche.
Nous sommes ici au château de Vascoeuil, un lieu culturel exceptionnel situé à une heure de route de Giverny, dans le nord de l’Eure.
Les propriétaires du domaine, M. et Mme Papillard, l’ont acquis assez délabré en 1965, dans le but d’en faire leur maison de campagne. Le gouffre des travaux aurait été insondable pour des particuliers. Mais maître Papillard était l’avocat de grands noms de l’art. C’est Vasarely qui a suggéré de faire de Vascoeuil un espace d’expositions culturelles pour que le château se trouve une autonomie.
Une association est née, et les plus grands artistes contemporains se sont succédé au fin fond de cette campagne, entre les vaches et les pommiers, sur les bords du Crevon qui se jette dans l’Andelle qui se jette dans la Seine : Buffet, Braque, Léger, Cocteau, Dali…
Il n’est donc pas très surprenant que le parc se soit enrichi peu à peu de sculptures et de mosaïques, au point de devenir une galerie en plein air d’une cinquantaine d’oeuvres. Gerval est en bonne compagnie à côté des Volti, Szekely, Chemiakin et autres Hedberg.
Jardin de sculptures, expos de renom (Moreno et Nili Pincas ce printemps), château restauré de façon exemplaire, ce ne sont pas les raisons qui manquent pour venir à Vascoeuil. J’y ajouterai le charme d’un coin de Normandie à la douce ruralité, ouvert vers la grande forêt de Lyons. Et, cerise sur le gâteau : le château de Vascoeuil rouvre le week-end prochain avec une fête du chocolat !
People d’Olivier Gerval
People, c’est le nom de ce groupe monumental installé depuis 1999 sur l’esplanade du château des Tourelles et du Vieux Moulin, à Vernon. De l’art contemporain dans un site classé, toutes proportions gardées ce n’est pas plus étrange que la pyramide du Louvre ! Le dialogue qui s’établit est très harmonieux.
People est un ensemble de sept figures en métal galvanisé peint d’environ 4 mètres de côté. Ces personnages sont l’oeuvre d’Olivier Gerval, un artiste et créateur de mode aux multiples talents qui a fait un long séjour au Japon.
Le meilleur moment pour admirer People est sans doute le soir : la surface du métal est travaillée de reliefs qui captent les moindres éclats de lumière, en particulier au soleil couchant.
La brume, en revanche, renforce le côté fantomatique du groupe.
Sept silhouettes toutes de la même couleur et de la même forme, deux fois plus grandes qu’un être humain. Elles sont disposées comme pour une photo de famille, les petits devant les grands derrière, mais jamais parallèles. Surtout, elles ont chacune un léger mouvement de tête qui les rend attachantes, qui leur donne un air pensif un peu grave.
On peut voir d’autres membres de leur famille au musée de sculptures en plein air du château de Vascoeuil, dans l’Eure.
La Vierge d’Ecouis
Voici une des plus belles statues de la Vierge que l’on puisse admirer en Normandie. Elle se trouve à une demi-heure de route de Vernon vers le Nord-Est, dans le petit bourg d’Ecouis.
Une demi-heure de route pour aller voir une statue ? Pourquoi pas, d’autant qu’on est sur la route de tout un tas d’endroits charmants, le château de Vascoeuil, l’abbaye de Mortemer, le village typique de Lyons la Forêt, par exemple.
La collégiale d’Ecouis est un endroit enchanteur. A chaque pas on y découvre de nouvelles merveilles.
La Vierge d’Ecouis fait partie d’un ensemble sculpté qui représente l’Annonciation. L’archange Gabriel lui fait face, tandis que la Vierge est installée sur une console soutenue par trois adorables angelots chanteurs.
On ne se lasse pas de contempler ce visage. Le maître qui l’a sculpté lui a donné une expression de douceur, d’intériorité, d’acceptation du destin que l’ange est en train de lui annoncer. Marie s’abandonne à cette volonté qui lui est signifiée. Elle croise les bras en signe d’attention, de respect.
Cette Vierge a quelque chose de très juvénile, presque enfantin. Ses mains présentent des fossettes comme en ont les très jeunes enfants.
Pour une plus grande finesse de travail, la tête et les mains ont été réalisés en marbre tandis que le reste du corps est en calcaire, un procédé courant à l’époque.
L’époque ? C’est la seconde moitié du 14ème siècle. La Guerre de Cent ans a commencé, mais on est dans une période plus calme qui va de 1360 à 1415.
La sculpture flamboyante est à son apogée. Le spécialiste des imagiers de cette époque Jacques Beaudoin a enquêté pour tenter de savoir à qui on peut attribuer cet « ensemble magistral de l’art français ».
Selon lui, compte tenu de l’ampleur du drapé, de la bouche entrouverte d’un angelot, des crocs dans les cheveux de l’archange, elle pourrait être l’oeuvre de Jean de Marville, un artiste originaire de la région lilloise qui aurait pu l’exécuter avant de se rendre en Bourgogne.
Le V de la victoire
« La victoire de la Liberté », c’est le nom de cette sculpture de Dali qu’on peut voir au château de Vascoeuil. Cette statue de la Liberté qui lève les deux bras m’a parue parfaite pour illustrer l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République, lui qui tourne si volontiers son regard vers les Etats-Unis. Si cela avait été Ségolène Royal, la rose rouge était prête aussi. Il me reste des réflexes de journaliste, l’anticipation et la neutralité.
Je suis frappée par la ferveur des partisans de l’un ou l’autre camp. Au-delà des divergences d’opinion, ils sont semblables, anxieux du résultat, massés avec les mêmes drapeaux, les mêmes ballons, le même slogan « les jeunes avec xxx ». Tout cet affect investi, toutes ces énergies tendues vers le même but, la victoire électorale, et ce mot sacré, le changement.
La France change de Président, le nouveau est du même bord que l’ancien, est-ce vraiment la victoire du changement ? Sommes-nous à l’aube de temps nouveaux ? Ils ont tous l’air de tellement le croire, tous ces jeunes qui jubilent de voir leur candidat élu. Je les envie. J’envie même ceux qui pleurent ce soir, qui pensent que tout aurait été tellement mieux avec Ségolène. De cohabitation en alternance, j’ai perdu leur fraîcheur de sentiment.
Il reste au candidat à entrer dans la fonction. Le virtuel va se confronter au réel, les projets sont appelés à devenir des actions. Les illusions d’un monde meilleur vont se heurter à la difficulté de gouverner la France.
Dans cinq ans on fera le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy. On saura alors quelles auront été ses victoires et ses échecs, puisqu’il y aura des deux, forcément. On saura si la Liberté avait de bonnes raisons de lever les deux bras, ou si elle aurait mieux fait de les garder baissés.
On saura si sa promesse à propos d’Ingrid Bétancourt, par exemple, aura été suivie d’effet.
Pomme
Quel est le point commun entre New York et la Normandie ? La pomme, bien sûr ! Cette sculpture d’Hedberg intitulée « Big Apple of New-York » se trouve dans le parc du château de Vascoeuil, remarquable musée de sculptures en plein air.
C’est la récolte des pommes dans tous les vergers de la région. Dans celui d’Houlbec Cocherel, à une quinzaine de km de Giverny, on peut ramasser soi-même ses fruits. Les pommes cueillies en ce moment sont meilleures que jamais, croquantes, juteuses et sucrées. Il faut oublier le nom latin du pommier, Malus, et se dépêcher de se régaler.
Banc taillé dans un tronc
Voici un banc qui ne se trouve pas dans le commerce, mais qui semble assez simple à réaliser, pour peu que l’on ait la matière première et quelque talent de bûcheron.
On coupe les racines, le faîte, puis on évide délicatement la partie médiane, tout en prenant soin de ménager des accoudoirs et un dosseret. Il ne reste plus qu’à caler le banc sur un socle de ciment, et à traiter le bois contre les parasites et l’humidité.
Ce banc trouve sa place avec naturel dans un coin un peu sauvage du jardin. Celui-ci a été photographié en Normandie dans le parc du château de Vascoeuil, réputé pour son musée de sculptures contemporaines en plein air.
Georges Braque
C’est plus qu’un testament artistique. A la fin de sa vie, le peintre Georges Braque a demandé au joaillier H.M. Heger de Loewenfeld de réaliser pour lui des bijoux à partir de ses oeuvres les plus importantes.
Il s’agissait de faire passer des images qui hantaient Braque dans la matière précieuse en trois dimensions, afin de le libérer de ces obsessions.
La peinture ne lui suffisait pas pour s’en défaire. Ce n’est pas assez » de faire voir ce que l’on peint, il faut aussi le faire toucher « . De la collaboration du peintre et du joaillier pendant deux ans sont nés des bijoux extraordinaires.
Le Château de Vascoeuil, dans l’Eure, présente jusqu’au 17 septembre 2006 les oeuvres de Braque qui ont subi ces « Métamorphoses Artistiques » (c’est le nom de l’exposition).
Somptueux bijoux, sculptures précieuses, Gobelins, tapis, porcelaine de Limoges, cape griffée Yves Saint Laurent… Toujours Braque a d’abord synthétisé une de ses oeuvres à la gouache avant de la laisser s’incarner entre les mains d’autres créateurs.
Tout un monde de têtes grecques, de poissons, et surtout d’oiseaux a pris vie. Braque a atteint son but, « libérer l’oiseau, symbole de l’espace et du temps » et se sentir libéré. Il s’est éteint le 31 août 1963.
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