L’autre jardin de Giverny
A quelques pas des jardins de Claude Monet, le musée des Impressionnismes Giverny est blotti derrière un jardin qui, s’il est moins grand que ses illustres voisins, n’en est pas moins beau.
En ce moment d’éblouissantes floraisons de printemps jouent de toute la gamme des tulipes les plus extraordinaires, alignées en rayures lumineuses, ou regroupées en massifs monochromes séparés par des haies.
Le jardin blanc, le rose, le jaune, sont comme toujours somptueux. Si la pluie ne s’invite pas à la fête, ils devraient durer encore un peu, certaines tulipes sont même encore en boutons.
Toutes ces fleurs sont une mise en bouche avant d’aller se repaître des couleurs des tableaux impressionnistes exposés dans les galeries.
Claude Monet à Giverny
La Fondation Claude Monet vient de publier une toute nouvelle mouture de son best-seller incontesté, la brochure qui présente la maison et les jardins de Monet à Giverny. Elle s’intitule « Claude Monet à Giverny, la visite et la mémoire des lieux ».
L’ouvrage en est à sa troisième édition. La toute première, « Une visite à Giverny », était signée Gérald van der Kemp, le directeur à qui l’on doit la restauration de la propriété de Monet, ce qui en faisait un témoignage précieux. Son épouse avait réalisé l’édition suivante.
Comme le temps passe, le moment était venu de rafraîchir la publication. Cette fois-ci, c’est Claire Joyes, Givernoise, liée à la famille Monet, et spécialiste du peintre, qui a rédigé les textes, d’une plume dynamique et vivante.
L’iconographie a aussi été repensée, avec beaucoup d’images d’archives, de tableaux, et bien sûr des photos du jardin et de la maison.
En complément des vues du photographe Jean-Marie del Moral, j’ai la joie d’avoir apporté ma contribution à cette nouvelle édition en fournissant 42 photos !
Voir son travail imprimé est un moment émouvant pour tout auteur, mais surtout, je suis heureuse de participer par le biais d’un livre à la diffusion de l’image de la Fondation Monet. C’est une action qui me tient à coeur depuis quinze ans, au moyen d’internet jusqu’à présent.
J’aime les livres, cela me fait plaisir d’imaginer celui-ci, traduit en quatre langues, présent sur les tables de nuit ou les étagères de Lille à Marseille, de New-York à Tokyo, de Montréal à Berlin. Et de toucher des personnes qui, peut-être ne surfent pas, afin de partager avec elles mon amour pour ce petit coin de nature et de beauté pure.
Claude Monet à Giverny, la visite et la mémoire des lieux, Claire Joyes, éditions Claude Monet Giverny. 80 pages, 9 euros.
Aurore
C’était l’heure qu’aimait Monet. Debout avant l’aube, il était à pied d’oeuvre pour voir se lever la brume sur le fleuve ou sur son bassin, dans cette caresse orangée et rose des premiers rayons du soleil.
J’ai eu la chance la semaine dernière de pouvoir venir photographier les jardins de Claude Monet dès sept heures du matin.
Dans la lumière mauve de l’aube, l’étang semblait une cassolette fumante d’où s’échappaient des vapeurs fantomatiques. Les arbres inversés dessinaient des ogives dans les reflets argentés.
Puis le soleil est arrivé, et la brume s’est mise à danser, mue par d’insensibles courants de l’air.
J’avais le souffle coupé. Ce jardin réserve des beautés à l’infini.
On comprend que Monet n’ait plus eu envie de chercher ailleurs.
Avril à Giverny
Du jaune de chrome, du vermillon, du bleu cobalt, du vert émeraude… Avril dépose ses couleurs dans le jardin de Monet à Giverny comme un peintre sur une palette.
« C’est irréel tellement c’est beau ! » s’exclame une visiteuse émerveillée.
La grande floraison des bulbes de printemps fait rayonner des centaines de variétés de narcisses, de fritillaires, et surtout de tulipes aux formes et aux teintes les plus étonnantes et les plus variées.
Des tapis de pensées étalent leurs petites têtes vibrantes partout.
Des coussins d’aubriètes gonflent de mauve le bord des allées.
Nulle autre saison n’est plus colorée que celle-ci.
Il flotte autour de ce tableau des senteurs suaves, des parfums mêlés de jacinthes, d’oranger du Mexique, de laurier-tin et de spirée.
Dans le petit matin, les tulipes ont la tête encore fermée sur leurs rêves nocturnes. D’ici peu, elles les laisseront s’échapper pour ouvrir leurs pétales à la curiosité des insectes.
Pour l’heure, c’est le grand concert des oiseaux. Et puis voici le coq, soudain, qui claironne son chant de campagne, quand le soleil paraît au coin du grand atelier.
Arrosage
La Normandie n’est plus ce qu’elle était : voilà qu’il fait sec en avril !
Dans les jardins de Monet, les rampes d’arrosage ont repris du service un peu plus tôt que d’habitude, en renfort des gouttes à gouttes et de l’arrosage manuel.
Un voile de gouttelettes s’élève dans la lumière du matin, puis retombe sur les plantes assoiffées qui courbent l’échine sous la douche, un peu sonnées, vite redressées.
C’est un rideau de perles que l’on n’ose franchir, des perles qui s’éparpillent bientôt avec prodigalité pour venir rouler, hésitantes, le long des tiges et des feuilles, et s’accrocher aux pétales soyeux en colliers de lumière.
Cygne
Qu’est-ce qui peut bien passer dans la tête d’un cygne pour qu’il vienne faire son nid à Giverny sur les bords du Ru, à quelques mètres de la route, sous le regard étonné des touristes ? Les voitures, les autocars et les camions sillonnent la départementale 5 à longueur de journée, les joggers trottinent sur le petit chemin de la berge, mais rien ne paraît pouvoir déranger l’oiseau, imperturbable quand il est en train de couver.
Le ruisseau n’offre qu’une protection symbolique, sans doute illusoire. Mais le cygne a renoncé à se cacher. A moins qu’il neige, pas la peine d’espérer passer inaperçu quand on porte un plumage aussi blanc.
Je crois que le cygne compte sur sa corpulence et ses coups de becs pour tenir en respect les prédateurs. Les véhicules à moteur l’indiffèrent, et les bipèdes sont assimilés à des lanceurs de pain. Aucune raison d’avoir peur !
J’espère que tant d’inconscience n’aura pas de conséquence fâcheuse, et qu’on verra bientôt les petites boules de duvet gris sortir de l’oeuf et se presser autour de leurs parents. En espérant que ceux-ci se montrent vigilants et leur évitent toute rencontre fâcheuse. Au moins, dans le Ru, il ne doit pas y avoir de brochet.
L’heure du printemps
La discussion fait rage dans les allées du jardin de Monet à Giverny : le printemps est-il en retard ? Ou bien était-il en avance ces dernières années ? Selon les jardiniers, les pendules sont à l’heure cette année. Enfin.
Certains signes ne trompent pas : les narcisses, d’habitude déjà en train de défleurir dès le début avril, rayonnent encore de tous leurs blancs, offrant une image presque insolite du clos normand. Ils s’étendent par nappes au milieu des pelouses, où de petites tulipes botaniques les accompagnent.
L’image de leurs îlots clairs au milieu du vert des gazons évoque comme une réminiscence une autre vue familière à Giverny, celle des radeaux de nymphéas à la surface du bassin, au coeur de l’été. Deux compositions qui se répondent, se superposent dans la rétine, accompagnées d’impressions opposées, la fraîcheur printanière d’avril pour l’une, la chaleur estivale tempérée par le bord de l’eau pour l’autre.
L’effet des narcisses est si joli qu’il vaut la peine de venir dès maintenant à Giverny.
Une autre discussion enflamme les jardiniers amateurs séduits par la composition, qui se verraient bien avec la même chose dans leur jardin. Que faire quand les fleurs fanent ? Car tout le monde le sait, il faut laisser aux bulbes le temps de se régénérer pour qu’ils refleurissent l’année prochaine. Ceci impose de laisser les feuilles en place jusqu’à ce qu’elles jaunissent. Non seulement il faut habilement manier la tondeuse pour faire le tour des narcisses, mais encore l’effet, cette fois, est-il loin d’être charmant.
Tout à fait entre nous, voici le truc trouvé à Giverny : des bordures de fleurs sont installées autour des pelouses, avec des fleurs un peu hautes. A peine les narcisses fanés, voilà l’inesthétique tableau qu’ils laissent derrière eux caché par un écran de superbes floraisons de lunaires ou de juliennes des dames, qui en ont profité pour pousser entre-temps.
Accord parfait
C’est tout l’art des jardiniers de Giverny de marier les fleurs à la perfection.
Dans chaque massif, des camaïeux de pensées déclinent en ce moment toutes les nuances de violet, de bleu, d’orange…
Petites et grandes têtes s’agitent dans la brise, habillées de couleurs presque semblables, qui se répondent et se rehaussent les unes les autres.
Parfois, l’harmonie ton sur ton se propage aux espèces voisines.
Au bout du pont japonais, le visiteur attentif des jardins de Monet remarquera, par exemple, cette association délicate d’une primevère sauvage jaune pâle et d’une mini pensée aux teintes assorties.
Elles me font penser à un couple quand, après des années de vie commune, l’homme et la femme finissent par se ressembler.
La vie de château
Pour un guide, il n’est pas difficile de savoir si son auditoire apprécie sa prestation : une écoute attentive, des rires, une ambiance détendue, sont déjà de bons signes. Si le groupe reste groupé pour ne pas perdre une miette des commentaires, c’est encore mieux. La visite se terminera dans des remerciements chaleureux, souvent accompagnés de généreux pourboires.
Au contraire, si tout le monde bâille à tour de rôle, que l’humour tombe à plat, et que les participants commencent à s’égailler dans la nature, c’est mal parti. On finira piteusement la visite avec une poignée de personnes qui n’ont pas osé s’échapper, peut-être par courtoisie ou par pitié.
Je crois que l’un et l’autre scénario sont déjà arrivés à tous les guides. Et autant il est agréable d’entendre des éloges, autant il est difficile de constater les échecs.
Quand ces deux expériences diamétralement opposées se succèdent à quelques jours d’intervalle, comment ne pas s’interroger sur leurs causes ? Celles-ci, pourtant, ne se laissent pas facilement cerner. Elles n’ont en tout cas pas grand chose à voir avec la visite elle-même, car le même guide, avec le même discours, dans les mêmes conditions de public, de météo, d’horaire, peut très bien passer parfaitement des dizaines de fois, et soudain déplaire.
Cela tient, il me semble, à l’effet de groupe, cette bizarre alchimie qui s’établit entre des personnes au bout de quelques temps. A l’attente des participants. A cette très légère inflexion qui va faire du guide, non pas un conteur, mais un prof, ou une madame je-sais-tout fatigante. A une toute petite erreur de timing, un défaut d’attention à la lassitude de l’auditoire.
J’essaie de cerner les écueils, pour tenter de les éviter. Les échecs m’affectent. Mes collègues qui ont derrière eux une ou plusieurs décennies de guidage sont plus philosophes.
Les succès ne sont pas moins mystérieux. A quoi tiennent-ils ?
J’ai improvisé cette semaine une visite de Vernon et du château de Bizy qui avait tout pour finir en casse-pipe.
Il faisait un froid de canard dans le petit matin. Je n’avais pas une idée précise du temps nécessaire à chaque étape. Certaines personnes marchaient avec une canne, il fallait être attentif à aller tout doucement, alors qu’en dix minutes nous étions tous glacés jusqu’aux os.
En dépit de tout cela, ce petit tour de ville s’est révélé très agréable. J’aime ma ville, comme tout le monde, c’est une joie de la faire découvrir. Et, contre toute attente, la visite du château de Bizy qui a suivi a été un moment extraordinaire.
C’était la première fois que je guidais au château, au pied levé, et j’étais bien loin d’être au point. Je me suis embrouillée dans les propriétaires successifs, je ne me rappelais d’aucune date précise, il me manquait des mots en anglais, un guéridon, un pédiluve… J’accumulais les périphrases. Mais nous étions seuls dans ce beau château privé richement meublé, avec le sentiment d’un privilège d’être là.
Et puis, il y a eu un moment de grâce. Je venais de présenter le piano Erard décoré au vernis Martin, quand la charmante gardienne des lieux nous a fait la surprise de proposer à quelqu’un d’en jouer.
Pendant quelques secondes, la question a flotté dans l’air. Qui allait oser se lancer devant les autres pour faire sonner la précieuse antiquité ? Enfin, une dame s’est avancée. Penchée au-dessus du cordon de sécurité, elle nous a interprété une petite étude. Que dire ? Dans ce décor somptueux, le moment a été magique, et je crois que je n’étais pas la seule à avoir la chair de poule.
Après cela, tout le groupe était dans un état second, heureux de se trouver là.
A l’arrivée, chaque participant est venu me dire à quel point cette matinée avait été merveilleuse. En particulier, que c’était bon d’avoir eu le temps de voir tranquillement les choses, sans se presser.
La leçon que j’en tire ? L’humilité. Sur les visites que je connais bien, j’ai peut-être tendance à parler trop, ou trop vite. Une guide qui a une longue expérience derrière elle me disait que plus le temps passe, moins elle en dit.
Toute la difficulté consiste à trouver le bon compromis entre laisser parler les choses, et les faire parler.
Pas japonais
La clarté printanière donne à l’étang de Claude Monet des reflets soyeux.
A la surface du bassin tiré à quatre épingles, les feuilles des nymphéas nouvellement ouvertes dessinent des chemins virtuels sur l’eau.
L’oeil saute de feuille en feuille, tel une grenouille, zigzagant à travers l’étendue bleue et verte grâce au soutien de ce fragile support.
Dans un gazon, les pierres plates affleurant le sol qui jouent ce rôle de repose-pied sont nommées des pas japonais.
Voici donc les nymphéas élevés au rang de pas japonais dans un jardin japonais pas si japonais que ça.
A l’ombre des cerisiers en fleurs
Parmi les fleurs qu’on peut voir au tout début de la saison dans les jardins de Giverny, et qui disparaissent définitivement par la suite, on compte le somptueux cerisier du Japon, dont le rose répond au rose de la façade de la maison de Monet. C’est en ce moment qu’il éblouit les visiteurs dès leur arrivée sur le parking, et sème en leur absence des pétales sur leur pare-brise.
Les touches jaune vif des forsythias étincellent aux abords du pont japonais, elles qui deviendront banalement vertes par la suite.
Autour de l’embarcadère, les roses de Noël durent jusqu’à Pâques, mais guère au-delà. Elles fleurissent encore ces jours-ci en bouquets pourpres ou blancs.
Et puis, au milieu des pétasites encore minuscules – mais cela non plus ne durera pas – je guette les cônes chargés de pinceaux blancs de leur floraison.
Toutes ces fleurs réservées aux tout premiers visiteurs de la saison seront bientôt passées, remerciées de leurs bons et loyaux services, remplacées par les suivantes en troupes de plus en plus nombreuses et fournies. Mais les plus précoces ont quelque chose de vaillant qui attendrit, messagères fidèles des premiers jours de printemps.
Musée des Impressionnismes
Gustave Caillebotte, Partie de bateau, dit Canotier au chapeau haut-de-forme, vers 1877-78, 90x117cm, collection particulière.
On croyait tout savoir de l’impressionnisme, le style de peinture le plus populaire qui soit. Et pourtant, tout le monde apprendra quelque chose en visitant l’expo qui vient d’ouvrir au musée des impressionnismes Giverny, et qu’on peut voir jusqu’au 18 juillet (« L’impressionnisme au fil de la Seine, de Renoir et Monet à Matisse » tous les jours de 10h à 18h).
Les organisateurs ont pris le parti d’une exposition didactique, ce qui n’est pas si courant. Au fil des cinquante-cinq toiles signées Corot, Monet, Pissarro, Sisley, Renoir, Gauguin, Bonnard, Matisse, Seurat, Signac… on suit un parcours chronologique, des précurseurs jusqu’aux post-impressionnistes.
Au milieu du 19e siècle, en un laps de temps très bref, quarante ans, la peinture connaît une révolution extraordinaire qui la mène de l’école de Barbizon aux fauves et à l’abstraction. Une révolution qui se joue dans un espace lui aussi réduit, axé sur la Seine, de Paris au Havre.
Le fleuve concentre les mutations de l’époque. Ses rives s’industrialisent, se couvrent d’usines aux cheminées fumantes, ou au contraire deviennent espace de loisirs pour des citadins en mal de campagne. C’est tout naturellement qu’elles attirent aussi les peintres à la recherche de sujets de leur temps, et non plus tirés de l’histoire sainte ou de la mythologie.
A force de peindre les ponts ou les parties de canotages, presque tous les impressionnistes finissent par s’installer le long de la Seine. Monet ne manque pas de collègues et amis dans les environs de Giverny, comme Bonnard à Vernon ou Pissarro à Eragny-sur-Epte.
Ils sont proches, mais isolés en même temps. A partir du moment où chacun prend sa résidence près du fleuve, les routes se mettent à diverger.
Les recherches picturales mènent au divisionnisme de Seurat, au fauvisme de Vlaminck, aux Nymphéas quasi abstraits de Monet.
Que tant d’artistes de génie soient nés dans un intervalle de temps si court, avec une telle concentration géographique, voilà qui ne cesse d’étonner en visitant la belle exposition de Giverny.
Sous le soleil
Après le sommeil, le soleil. Pour l’ouverture des jardins de Monet et du musée des Impressionnismes, Giverny s’est réveillé ce matin sous un beau ciel tout bleu, agrémenté de quelques nuages à la Magritte. Oubliées, la pluie et la grêle des derniers jours ! Tout brille, jusqu’à l’air encore froid qui est d’une incroyable transparence.
Rien d’impressionniste dans ce jardin de début de saison où les contours se dessinent avec netteté, si ce n’est la promesse des fleurs à venir, et la brise qui donne du flou aux reflets de l’étang.
Dans les allées, les graviers blancs sont tout neufs, parfaitement ratissés. Les pensées sont à la fête en grandes nappes colorées, bien peu d’autres fleurs viennent leur voler la vedette. Les visiteurs se penchent pour observer les modulations de leurs velours et de leurs satins.
Les cerisiers du Japon si hâtifs tendent leurs bouquets rose pâle contre le bleu du ciel.
Tout près, le musée des Impressionnismes offre une autre fête pour les yeux : sa somptueuse exposition retrace toute l’histoire de l’impressionnisme, avec la Seine pour fil conducteur.
L’expo rassemble une bonne cinquantaine de toiles de Monet, Sisley, Pissarro, Renoir, Caillebotte, Boudin, jusqu’aux néo-impressionnistes comme Seurat et Signac, Matisse, Bonnard, Luce, et d’autres un peu moins connus. C’est superbe !
Et cette année, on peut acheter un billet couplé pour la fondation Monet et le musée des impressionnismes, ce qui évite de faire deux fois la queue. Comme quoi, tout arrive !
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