Pluie d’or et vagues de fleurs
Les petites feuilles dorées du gleditsia, les étoiles rouges des liquidambars, le vert des nénufars et le bleu du ciel : sur l’étang de Monet, l’automne fait de la peinture avec des couleurs franches.
Chaque année j’attends ce spectacle avec impatience. Mais si votre truc, c’est plutôt les nymphéas, il y en a encore une bonne vingtaine d’ouverts l’après-midi.
Le jardin de fleurs est plus que somptueux, magique.
Tous les contemporains de Monet ont été frappés par la hauteur des fleurs cultivées à Giverny. En 1918, René Gimpel est ébloui :
“Il faudrait un Maeterlinck pour décrire un tel jardin qui ne ressemble à aucun autre, d’abord parce qu’il est composé de fleurs très simples, puis, qu’elles s’élèvent toutes à des hauteurs inouïes. Je crois qu’aucune ne fleurit au-dessous d’un mètre…
… Certaines fleurs dont les unes sont blanches, les autres jaunes, ressemblent à de colossales marguerites et montent jusqu’à deux mètres. Ce n’est pas un champ mais une forêt vierge de fleurs… »
Scaevola
Si vous deviez nommer cette fleurette, comment l’appelleriez-vous ?
La scaevola a la curieuse idée d’aligner ses pétales en demi corolles, à la façon d’un éventail, ce qui lui vaut le nom plus facile à retenir de fleur éventail.
Je l’ai remarquée pour la première fois cette année dans les jardins de Monet, par petites touches, en particulier dans les potées, tandis qu’on pouvait l’admirer depuis longtemps en masse au musée des impressionnismes.
Elle existe en mauve, rose et blanc. Mignonne, n’est-ce pas ?
La botanique selon Rousseau
L’oeuvre de Rousseau est si riche que sa contribution à l’étude des plantes passerait facilement inaperçue. Mais voilà ses Lettres sur la botanique rééditées à 2 euros en Folio. C’est l’occasion de réviser les bases de l’observation des fleurs en bénéficiant des lumières du grand philosophe.
Rousseau s’adresse à Madame Delessert. Elle a 24 ans, il est dans sa soixantième année. Marie-Catherine est la maman d’une petite Madelon à qui elle souhaite apprendre à connaître les fleurs. Dans sa première lettre, Rousseau, ravi de jouer les précepteurs, décrit le Lys, modèle des Liliacées.
Avant qu’il s’ouvre vous voyez à l’extrémité de la tige un bouton oblong verdâtre qui blanchit à mesure qu’il est prêt à s’épanouir ; et quand il est tout à fait ouvert, vous voyez son enveloppe blanche prendre la forme d’un vase divisé en plusieurs segments. Cette partie enveloppante et colorée qui est blanche dans le Lys s’appelle la corolle et non pas la fleur comme chez le vulgaire ; parce que la fleur est composée de plusieurs parties dont la corolle est seulement la principale.
La corolle du Lys n’est pas d’une seule pièce comme il est facile à voir. Quand elle se fane et tombe, elle tombe en six pièces bien séparées qui s’appellent des pétales. Ainsi la corolle du Lys est composée de six pétales.Toute corolle de fleur qui est ainsi de plusieurs pièces s’appelle corolle polypétale. Si la corolle n’était que d’une seule pièce, comme par exemple dans le Liseron appelé Clochette des champs, elle s’appellerait monopétale.
Après avoir décrit avec la même précision le pistil, le germe, le style, le stigmate, les étamines, le pollen et le péricarpe, Rousseau explique :
Les parties que je viens de vous nommer se trouvent également dans les fleurs de la plupart des autres plantes, mais à divers degrés de proportion, de situation ou de nombre. C’est par l’analogie de ces parties et par leurs diverses combinaisons que se marquent les diverses familles du règne végétal. Et ces analogies des parties des fleurs se lient avec d’autres analogies de parties de la plante qui semblent n’avoir aucun rapport à celles-là. Par exemple, ce nombre de six étamines, quelquefois seulement trois, de six pétales ou divisions de la corolle et cette forme triangulaire à trois loges du péricarpe détermine toute la famille des Liliacées ; et dans toute cette même famille qui est très nombreuse, les racines sont toutes des oignons ou bulbes plus ou moins marquées, et variées quant à leur figure et leur composition.
Selon Rousseau, on peut reconnaître une Liliacée à ces caractéristiques supplémentaires :
Le calice qui accompagne presque toutes les autres fleurs manque à toutes les véritables Liliacées, comme la Tulipe, la Jacinthe, le Narcisse, la Tubéreuse, etc., et même l’Oignon, le Poireau, l’Ail, qui sont aussi de véritables Liliacées, quoiqu’elles paraissent for différentes au premier coup d’oeil. Vous verrez encore que dans toute cette même famille les tiges sont simples et peu rameuses, les feuilles entières et jamais découpées.
Fleurettes violettes
En été, les massifs de Giverny scintillent de milliers de petites fleurs plantées au pied des grandes. Les visiteurs des jardins de Monet admirent les énormes dahlias, les gigantesques tournesols. S’ils pensent à baisser les yeux, surprise ! un monde tout en finesse se dévoile.
Des fleurettes d’une même gamme de couleur tapissent le sol. Plantées serrées et très mélangées, elles chatoient comme autant de touches de couleur.
Le tableau floral de ce coin de massif mêle le rose nervuré de mini zinnias au coeur d’or, les touffes moussues des agératums, les étoiles délicates des laurentias, les pompons vibrants des gomphrénas, les minuscules touches de bleu des browallias, les couronnes des petites verveines. Des statices et des sauges bicolores accentuent l’impression de touches de peinture. Des pétunias, qui paraissent gros à côté de ces fleurettes minuscules, soulignent la petitesse de leurs voisines.
Avez-vous déjà vu cette façon de planter ailleurs qu’à Giverny ?
Le dernier Monet et l’abstraction américaine
Il ne reste plus que quatre jours pour voir la passionnante exposition du musée de l’Orangerie à Paris, Nymphéas L’abstraction américaine et le dernier Monet.
A la fin de sa vie, Monet a la vue déformée par la cataracte. Ses tableaux de cette dernière période sont mis en parallèle avec des oeuvres d’artistes américains tels que Jackson Pollock, Mark Rothko, Barnett Newman, Clyfford Still, Helen Frankenthaler, Morris Louis, Philip Guston, Joan Mitchell, Mark Tobey, Sam Francis, Jean-Paul Riopelle et Ellsworth Kelly. Le majestueux cycle des Grandes Décorations qui se trouve dans le même musée est évoqué lui aussi comme source d’inspiration de ces artistes abstraits.
L’idée n’est pas nouvelle puisque le Museum of Modern Art de New York l’a mise en avant dans les années cinquante. Elle n’est pas non plus sortie d’un chapeau, puisque toute cette génération d’artistes reconnaît et même revendique l’influence décisive du Monet tardif sur leur art. Le dialogue entre le patriarche de Giverny et cette génération qui brise les codes n’en est pas moins fascinant.
L’accrochage met en lumière les multiples aspects de cette influence. Ainsi, Monet serait à l’origine de l’idée de all-over (toute la toile est recouverte d’éléments plus ou moins uniformes).
Sur le plan de la touche et de la couleur, la parenté est encore plus frappante. Sur la photo ci-dessus, un pont japonais de Monet est encadré par une oeuvre de Jean-Paul Riopelle à gauche et de Joan Mitchell à droite. On les dirait habitées de la même énergie.
Regarder les fleurs s’ouvrir
On pourrait, si l’on en avait la patience, prendre le temps d’observer les fleurs en vrai, dans les jardins. Pour une raison obscure, pourtant, nous ne leur accordons qu’un regard rapide.
En visite à Giverny, nous sommes occupés par mille pensées : « Quelle belle fleur comment s’appelle-t-elle il faut que je la prenne en photo elle est trop belle où sont passés les autres qu’est-ce qu’il fait chaud aujourd’hui quel monde c’est marrant son T-shirt »… Pour voir vraiment les fleurs il faut s’apaiser, se fondre dans leur rythme à elles. C’est plus spontané devant une photo.
Notre oeil aime les couleurs et les formes, elles sont son aliment. Devant une photo de fleurs il se délecte. Il se promène longuement, il enregistre enfin les détails.
Prenez cet hydrangéa par exemple, qui s’épanouit près du bassin aux Nymphéas de Claude Monet. Dans le jardin, j’avais été séduite par le contraste de son rose sur le feuillage vert, la grâce de ses fleurs périphériques, la légèreté de ses fleurs fertiles. Mais c’est en m’attardant sur la photo que j’ai remarqué ce petit point au milieu des pétales, comme un bouton dans un canapé Chesterfield.
Encore quelques secondes et j’ai vu que certains étaient fermés et d’autres ouverts. Et puis j’ai remarqué que les fleurs du centre étaient identiques, parfois fermées, parfois largement ouvertes pour faire jaillir leurs étamines à la façon de pin-ups bombant le torse.
A observer les différents stades de développement des fleurs, le passage du temps devient tangible. On sent un mouvement, pas assez rapide pour qu’on le perçoive à l’oeil nu, mais suffisamment pour que l’aspect de la fleur ait changé la prochaine fois qu’on s’arrêtera devant elle, ce soir, demain, la semaine prochaine.
Avec l’été, le temps s’allonge et s’étire comme un chat. Profitons-en ! Je vous souhaite de belles flâneries dans les jardins, à regarder les fleurs s’ouvrir.
Des berges au point
Du temps de Claude Monet, les berges de son bassin aux nymphéas étaient ornées de différents iris, de papyrus et autres plantes aquatiques. En haut, près du chemin, le peintre faisait pousser des pivoines arbustives, des rosiers, des hémérocalles ou des agapanthes.
Les jardiniers d’aujourd’hui ont densifié les plantations des berges, avec l’idée d’embellir le bassin, d’empêcher qu’on tombe dans l’eau et peut-être aussi de masquer un peu les visiteurs. Les plantations d’été déclinent les tons de rose, de rouge et de blanc, qui vont si bien avec le vert des feuillages.
Les hydrangeas sont en pleine floraison. Dans ce coin du jardin d’eau, ils tiennent compagnie à des phlox roses et fuchsia, dont le parfum diffuse parfois à plusieurs mètres. « Des phlox ! c’est donc ça ! « s’exclame une visiteuse ravie. « Je les connais par le Scrabble, mais je ne savais pas à quoi ils ressemblaient ! »
Je n’avais jamais considéré les phlox sous leur potentiel scrabblique, mais maintenant qu’elle en parle, il est clair que c’est un mot qui vaut de l’or : 19 points en seulement cinq lettres, et plutôt facile à caser pour tenter le mot compte double, voire triple.
Madame est une championne. Nous oublions les fleurs et discutons de son jeu favori – un jeu de points et non un jeu de lettres, dit-elle. Si vous avez l’intention de mettre à profit votre science botanique pour enfler votre score, attention quand même : bien peu de fleurs ont l’honneur des pages du petit Robert.
Si vous êtes embarassé d’un h, vous pouvez tenter hosta, ces feuilles bordées de blanc qui poussent au ras de l’eau et dressent en ce moment leurs longues hampes de fleurs bleu pâle. Mais je ne suis pas sûre qu’hydrangea (22 points) soit valide : Larousse propose à la place hortensia, son nom commun en français.
Vernon en bleu blanc rouge
Vernon faisait la fête dimanche soir après la victoire des Bleus au mondial. D’habitude je fais plutôt des photos, mais là, le son, c’était quelque chose, donc voici une petite vidéo prise entre la mairie et l’église.
Le papillon flambé
En ce moment le jardin de Monet est plein de petites piérides telles que vous en voyez une à droite sur la photo. Les lavandes en pleine floraison attirent également le flambé, beaucoup plus imposant : 8 cm d’envergure contre 6.
Le guide Larousse affirme qu’il est répandu et généralement commun, mais Giverny est au nord de son domaine, il est rare d’en voir par ici. Ce que j’aime dans ce guide, c’est la justesse du propos. « Le flambé butine les fleurs, surtout de lavande, et à ce moment il est suffisamment occupé pour qu’on puisse l’approcher. »
Emmanuel et Brigitte Macron à Giverny
Après avoir annoncé sa venue, puis l’avoir annulée, Emmanuel Macron est finalement venu à Giverny ce midi, accompagné de son épouse. La rue du village était surveillée par un certain nombre de messieurs à oreillettes, mais en l’absence du Premier ministre japonais, les deux musées étaient ouverts normalement, et le couple présidentiel a découvert tranquillement la belle expo du musée des impressionnismes sur l’influence du japonisme au 19e siècle.
Emmanuel et Brigitte se sont ensuite rendus à la Fondation Monet. Leur dernière visite remontait à 25 ans selon leurs dires, Emmanuel devait donc avoir 15 ans. Ils ont parcouru la maison, le jardin de fleurs et le jardin d’eau, avant d’aller déjeuner au restaurant givernois le Jardin des Plumes.
Tout compte fait c’est beaucoup plus cool de recevoir le président de la République qu’un chef d’Etat étranger. Giverny était toutefois moins fréquenté qu’à l’ordinaire, un certain nombre de groupes ayant déplacé leur visite.
Giverny ouvert ce vendredi 13 juillet
Le président de la République avait annoncé sa venue à Giverny vendredi. Mais finalement il ne vient pas, le village vivra donc un vendredi normal cette semaine, avec tous les musées ouverts !
Le samedi 14 juillet sera un peu compliqué : le Tour de France passe à Vernon. Les cyclistes vont traverser le centre ville et emprunter le pont sur la Seine pour filer vers Les Andelys. Beaucoup de rues seront fermées dès 8h du matin. Les cyclistes sont attendus vers 12h45, la caravane deux heures avant. Le pont devrait être rendu à la circulation vers 14h.
Pour les personnes qui viendraient visiter Giverny en train, une seule navette partira de la rue du Parc et fera le détour par le pont suivant, à Bonnières.
Pélargoniums roses et rouges
Devant la maison de Claude Monet, les massifs de pélargoniums font un tapis de couleurs éclatantes. L’effet est signé Monet : il associait les géraniums rouges et roses, une photo couleur l’atteste.
Lambert Wilson lit Monet
Cette petite pépite ne dure hélas qu’un minute quinze : Lambert Wilson lit une lettre de Monet, ou plutôt il la joue. C’est fascinant de voir ce grand acteur s’emparer de ce texte écrit par le peintre. Il est Monet, dans toute sa réflexion, son assurance et son doute quant à sa peinture.
Comme j’aurais aimé assister à la totalité de cette lecture ! Elle s’est tenue en 2017 en Suisse, à la Fondation Beyeler, près de Bâle, à l’occasion d’une exposition Monet qui célébrait les vingt ans du musée.
Les vivaces de l’été
A Giverny comme ailleurs, quand on interroge un jardinier sur une fleur, la première chose qu’il vous dit, c’est si vous avez affaire à une vivace ou à une annuelle. Si vous ne jardinez pas, ce n’est pas forcément ce que vous auriez envie de savoir,
Lucie Cousturier
Mettre en valeur les femmes artistes, c’est la mission que s’est donné, avec succès, le musée de Vernon. Cet été c’est une peintre injustement tombée dans l’oubli qui est à l’honneur : Lucie Cousturier.
Quelques grands musées ont prêté des toiles : Orsay, l’Annonciade à Saint-Tropez, le musée de Grenoble. Lucie Cousturier est même présente aux Etats-Unis au musée d’Indianapolis, mais la plupart de ses oeuvres sont en collections privées. Autant dire que c’est un jeu de piste de les localiser.
Etre caché des yeux du public, cela n’aide pas à la célébrité.
Le joli mois de juin
Un vert anis aussi rafraîchissant qu’un pastis, c’est celui de l’alchémille mollis, plantée abondamment à Giverny en guise de bordure.
Juin est un mois gracieux dans les jardins de Claude Monet. Le printemps touche à sa fin, et pendant que les roses dégringolent de leurs supports les massifs rivalisent de fraîcheur. Coquelicots rouges, pavots roses et eremurus orange et jaunes donnent de l’éclat à des parterres où les fleurs d’été se préparent. Les lis d’un jour déploient leurs corolles charnues.
Un cocktail parfumé répond à celui des couleurs. En ce moment cela sent le chèvrefeuille, les roses et les lis.
Giverny au point de croix
La maison de Monet en broderie, j’ai hâte de voir cela. Le château de Bizy va accueillir une exposition de point de croix la semaine prochaine, du 14 au 19 juin.
Le thème choisi par les brodeuses vernonnaises de l’association 2001 croix est on ne peut plus local, puisqu’elles ont relevé le défi de représenter les monuments de Giverny et Vernon. Il a fallu créer les grilles d’après des images, puis les broder. Le résultat promet d’être inédit et ravissant.
Si vous passez par là, n’hésitez pas, c’est l’occasion de revoir aussi le beau parc du château !
Giverny au temps des iris
Les jardiniers de Giverny ont beaucoup travaillé sur les iris l’an dernier. Les visiteurs en bénéficient cette année avec une floraison spectaculaire, éclatante, qui donne à voir quantité d’iris extraordinaires, noirs, orange, à petits points et j’en passe.
La rangée d’iris réticulés blancs qui danse le long d’un très long massif de haut en bas du jardin me paraît une nouveauté.
Et les roses, les roses ! Elles commencent tout juste et déjà elles embaument, en compétition avec les pivoines. Côté couleurs, ce sont les juliennes qui donnent le ton avec leurs gros bouquets mauves.
Cabane normande
Cette petite merveille se trouve dans le parc du château d’Acquigny, près d’Evreux : une cabane en colombages construite comme une maison normande,
Muscari à toupet
Cette intrigante beauté est le muscari comosum, un bulbe de printemps que l’on peut admirer en ce moment à Giverny. Si vous aimez randonner, vous l’avez peut-être croisé le long des chemins, car il est courant en France à l’état sauvage.
Comosus signifie à touffe, référence à sa mèche à la Titeuf qui fait tout son attrait. Quoique… En Italie le bulbe de ce muscari se déguste mariné à l’huile d’olive. Pourquoi pas ? On mange bien l’ail et l’oignon, qui font de si belles fleurs.
L’esprit du Japon à Giverny
Claude Monet n’est jamais allé au Japon. Mais comme ses contemporains, il est tombé sous le charme du pays du Soleil-Levant. Il collectionnait les estampes japonaises, il a peint Camille dans un costume rouge à motif de samouraï avec des éventails sur le mur, sa maison débordait de meubles en faux (et parfois en vrai) bambou, son service de table s’appelait Japon, et ainsi de suite. Il n’est pas surprenant que l’on retrouve cette inspiration japonisante dans son jardin.
Qu’est-ce qui fait qu’un jardin évoque le Japon ?
Les jardiniers de Giverny
Voici Jean-Marie Avisard, le nouveau chef-jardinier de Giverny. Il succède à Gilbert Vahé, officiellement à la retraite après deux années de passage de témoin. Tout le monde se réjouit de la nomination
Le Hameau à Giverny
La maison voisine de celle de Claude Monet à Giverny s’appelle le Hameau. D’où vient ce nom ? Qu’est-ce qui le justifie ? Mystère. Il s’agit simplement d’une longère et de ses dépendances en vis-à-vis. Au milieu, un verger où chantent les merles, aperçu ici dans toute la grâce de sa floraison printanière.
Monet a eu au fil du temps un certain nombre de voisins, car la maison était louée à des artistes. J’ai déjà évoqué la présence de Lilla Cabot Perry, qui nous a laissé ses souvenirs sur Monet.
Frederick Carl Frieseke a séjourné au Hameau et a peint dans ce jardin. Frieseke est l’un des artistes majeurs de la colonie américaine de Giverny. Il n’a pas forcément toute la célébrité qu’il mérite en France, mais ses oeuvres très plaisantes qui allient femmes et fleurs atteignent le million de dollars. Dans la toile ci-dessous, on reconnaît le treillage sur le mur et les volets vert pâle.
Frederick Carl Frieseke, Lilies 1911 Terra Foundation for American Art, Chicago.
Commentaires récents