Hubert Robert à La Roche-Guyon
Hubert Robert, Vue du château de La Roche-Guyon, vers 1773-1775, huile sur toile, H95;L276 cm, Musée des Beaux-Arts de Rouen.
Les tableaux d’Hubert Robert regorgent de petits personnages et d’animaux pleins de vie. Diderot aurait préféré qu’il en fit moins, et mieux. Que cela eût été ennuyeux.
Exposition Blanche Hoschedé-Monet à Vernon
Elle aurait pu se prénommer Rose, ou Violette, ce fut Blanche. Une couleur. La belle-fille de Monet, Blanche Hoschedé, est devenue Blanche Monet en épousant le fils du peintre Jean. Comme artiste, elle préférait utiliser son nom de jeune fille, parfois suivi de celui de Monet.
La Poste aux chevaux à Vernon
Ancien hôtel du Grand Cerf à Vernon, place Chantereine
Du temps où Vernon était cernée de murailles, le Grand Chemin de Paris à Rouen traversait la ville de part en part. En venant de Mantes, on entrait dans Vernon par la porte de Gamilly, l'actuelle place de Paris, et on en sortait à la place Chantereine. Sur cette distance de moins d'un kilomètre le voyageur d'avant la Révolution trouvait pas moins de dix-huit établissements où il pouvait passer la nuit.
Abutilon
Claude Monet 1882 Vase de fleurs 80 x 45 cm W810 Philadelphia Museum of Art, Pennsylvania
Selon Daniel Wildenstein, auteur du catalogue raisonné de Claude Monet, la fleur peinte par Monet dans cette nature morte est un abutilon à feuilles marbrées Abutilon striatum thompsonii. Bien qu'il porte le nom courant de lanterne chinoise, l'abutilon n'a rien d'asiatique. Il vient d'Amérique du Sud.
Mini jardin à Giverny
A côté des vastes jardins de Claude Monet, dont l'étendue dépasse ce qui peut se faire chez soi, Giverny récèle un petit bijou de mini jardin. C'est celui de la boutique Emilio Robba, en face de la maison de Monet.
Ce sont les jardiniers de la Fondation Monet qui cultivent ce jardin de poche, avec tout leur savoir-faire et les ressources de leurs serres.
En ce moment, voici l'aspect qu'a le massif devant la boutique, orienté à l'est. Les tons jaunes dominent, avec des rudbeckias, des solidagos, des gaillardes, et quelques touches de rose apportées par les sedums, les mufliers et les dahlias.
Retour à Giverny
L’été s’avance, avec ses fleurs de plus en plus hautes qui jouent à cache-cache les unes avec les autres. Tout se brouille. On s’immerge dans le végétal, dans la couleur.
Gazon anglais
Les Anglais ont l’art du gazon. Chez nous, une merveille pareille serait protégée comme un massif de fleurs, avec interdiction de poser le pied dessus. Rien de tel outre-Manche. Fouler la pelouse fait partie du plaisir de la promenade au parc ou au jardin, une sorte de droit imprescriptible.
Celle que vous voyez ci-dessus se trouve à Sissinghurst, dans le Kent.
Exposition Manguin à Giverny
Henri Manguin, "Les Gravures" 1905 Huile sur toile 81 x 100 cm Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza.
Le musée des impressionnismes de Giverny célèbre la couleur à travers une exposition à voir jusqu'au 5 novembre 2017 dédiée à Henri Manguin, l'une des figures du fauvisme. On a un peu oublié aujourd'hui ce grand peintre ami de Matisse, de Marquet ou de Camoin, très célèbre il y a un siècle.
Près d'une centaine d'oeuvres retrace le parcours de ce "peintre voluptueux", pour reprendre le mot de Guillaume Appolinaire, des années de formation sous l'égide de Gustave Moreau jusqu'aux audaces chromatiques les plus vibrantes. Manguin revient ensuite à une peinture plus mesurée qui célèbre le bonheur de vivre, la beauté des paysages de la Côte d'Azur, et son amour pour sa femme Jeanne et leur fils Claude.
C'est Jeanne, justement, qui pose deux fois dans le tableau ci-dessus, les Gravures. Certes, la scène qui réunit autour d'un album de lithographies une femme nue et une autre sagement habillée n'est guère vraisemblable, mais quel régal pour les yeux dans le contraste des couleurs, l'expression douce des visages et la rondeur enveloppante des courbes.
Giverny 365 fleurs
Si vous avez toujours rêvé de connaître le nom des fleurs qui poussent à Giverny, voici un calendrier perpétuel qui devrait vous plaire. "Giverny 365 fleurs " présente chaque jour une nouvelle fleur de Giverny, avec son nom botanique, son nom en français et en anglais, et la date de la photo comme indication de la période de floraison.
Toutes les photos ont été prises dans les jardins de Claude Monet. Quand c'était possible j'ai préféré les photos où on reconnaît les lieux, comme sur celle de la couverture. Cela donne à ces portraits de fleurs un certain charme différent d'une encyclopédie.
J'ai passé plusieurs mois à identifier les fleurs, avec l'aide des jardiniers de Giverny. Parfois nous avons réussi à aller jusqu'au nom commercial du cultivar, mais pas toujours. En cas de doute sur la variété nous avons préféré n'indiquer que le nom de l'espèce.
Pour la présentation, Giverny 365 fleurs est le frère jumeau de Giverny 365 photos, publié en 2015. Même format et même prix de vente de 19 euros.
Si vous souhaitez commander l'un ou l'autre, la livraison est gratuite jusqu'au 1er août 2017 pour les lecteurs du blog. Il vous suffit de me laisser un commentaire et je prendrai contact avec vous.
Les roses de Bagatelle
Quand on vient de Giverny, tout paraît démesuré à Bagatelle. Ce grand parc parisien couvre au total 24 hectares, contre 2 chez Claude Monet. C’est un peu comme si vous aviez l’habitude de faire vos courses à la supérette et que vous vous retrouviez d’un seul coup dans un hypermarché. Vous avancez, un peu effaré d’avoir à parcourir de telles distances pour trouver ce que vous cherchez.
Tigridia
Avez-vous déjà vu cette bête-là ? Qu'on le nomme oeil de paon ou lis de tigre, le tigridia est une fleur qui laisse béat. Dans le genre m'as-tu-vu, il se pose un peu là.
Cela vaut mieux pour lui de se faire remarquer, car sa floraison ne dure qu'une journée. Et encore, pas toute une journée. A cinq heures de l'après-midi, le tigridia a déjà plié bagage. Le matin, il n'est pas encore ouvert. Pour le voir et le photographier, il faut viser la mi-journée.
Et puis, le tigridia ne fleurit pas tout l'été non plus. Sa tige porte au mieux quatre boutons. En une semaine, l'oeil de paon a tiré toutes ses cartouches. Rien à voir avec la floraison interminable des orchidées auxquelles ses couleurs font penser.
Les jardiniers de Giverny le cultivent pour son côté spectaculaire. Monet aimait bien que ses fleurs fassent de l'effet, et ses contemporains rapportent combien ils étaient impressionnés par son jardin.
Si vous aussi vous ne cherchez pas à ménager votre peine pour vos massifs, ce bulbe d'été qui se décline en toute une gamme de couleurs du jaune au rouge y fera sensation.
Monet et les hémérocalles
Les Hémérocalles, Claude Monet. Huile sur toile
C'est au musée Marmottan-Monet à Paris qu'on se trouve face à face avec cette toile de grandes dimensions : 150 x 140 cm. Aussi hauts que nature, les hémérocalles flamboient avec grâce, émergeant de leur masse de feuilles d'un vert vif.
Palette d’été à Giverny
Pas de doute, cette fois c’est l’été au calendrier des fleurs. A Giverny elles rivalisent de couleurs pour aguicher les insectes qui viennent se rouler dans leurs étamines et en ressortent tout poudrés de pollen. Au pied des rosiers, les premiers dahlias sont là. Les delphiniums exposent leurs bleus violacés. Les alliums ont gardé toute leur tête. Et les lis éblouissent, plantés serrés dans une palette qui va du jaune au pourpre.
Canicule à Giverny
Juin a été chaud à Giverny. Le thermomètre qui affiche 40°, je crois que c'était la première fois que je voyais ça ici. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'on sait que ça ne va pas durer très longtemps. Les vagues de chaleur ne s'installent jamais pour des semaines en Normandie.
Roses d’Inde
Avouez-le : vous aussi, il y a très longtemps, vous vous êtes demandé pourquoi le cousin du hamster portait ce nom étrange de cochon-dinde. Bien des années plus tard, ou peut-être tout de suite si vous avez eu l'audace de demander à un grand, vous avez résolu une partie du mystère. Le volatile est devenu d'Inde. Pour le cochon, vous vous demandez toujours. Il y a quand même un problème d'échelle.
Les coquelicots sont-ils gentils ?
Avec son rouge incandescent et ses pétales chiffonnés, le coquelicot tient une place à part parmi les fleurs sauvages. La chanson qui le célèbre prétend qu'il est gentil, ce qui m'a longtemps laissée perplexe. Je crois comprendre que c'était autrefois un synonyme de joli, de la même façon qu'on utilise sympa aujourd'hui. Dans cent ans on se demandera quelle mouche piquait les gens au début du 21e siècle pour qualifier de sympa toutes sortes d'objets bien incapables de faire preuve de sympathie.
Dans le jardin de Monet les coquelicots voisinent avec leurs cousins les pavots roses, à la stature plus imposante. Leur tige élancée les place pile à portée des yeux, ce qui est bien sympa, disons-le.
Astrance
Jolie comme un astre ! C'est l'astrance, une vivace robuste qui trouve sa place dans tous les jardins. Elle fleurit pendant tout l'été de juin à septembre, à condition qu'elle n'ait pas trop chaud et qu'on n'oublie pas de l'arroser. Elle tient bien en bouquet.
Impossible de savoir si Monet en avait. L'astrance ne figure pas dans la liste de Jean-Pierre Hoschedé, et elle est trop peu volumineuse pour qu'on puisse la reconnaître sur une photo d'époque. Mais pourquoi le peintre n'en aurait-il pas eu ? C'est au départ une fleur de montagne, une plante sauvage comme il les aimait.
De nos jours il n'y a pas beaucoup d'astrancias à Giverny. J'ai photographié celles-ci dans le très charmant jardin du musée de l'Outil à Wy-Dit-Joli-Village, à une trentaine de kilomètres dans le Parc naturel du Vexin français.
Le jardin anglais de la Roche-Guyon
Que reste-t-il d'un jardin après deux siècles d'abandon ? On serait tenté de penser qu'il n'en reste rien du tout. Pourtant, pour qui sait voir, ce n'est pas tout à fait vrai.
Malgré le processus naturel de régénération du jardin, rien ne fascine davantage que la persistance, aussi infime soit-elle, des traces légères de l'intervention humaine. Elle sont seules à susciter en nous les visions fugaces et les perceptions, réelles ou imaginaires, des êtres qui ont vécu dans ces lieux.
Ces mots sont ceux de Gabriel Wick, historien des jardins, qui a examiné les vestiges des Promenades de La Roche-Guyon conçues dans les années 1770.
Affichage à Giverny
A Giverny, le café-restaurant Baudy prête aimablement ses vitrines à l'affichage des évènements du village. C'est comme un collage, de fenêtre en fenêtre, où les annonces ont d'étonnants dialogues. D'un côté, il y a la douceur et l'intériorité du merveilleux tableau de Whistler qui illustre l'affiche de l'exposition du musée des impressionnismes. De l'autre, le coup de Trumpette de ce Wouaow, l'humour de l'accroche : le peintre Francis Villard expose ses dernières toiles à la galerie du 60.
On n'a pas oublié à Giverny que le musée fut d'abord celui de l'art américain. L'hôtel Baudy lui-même logeait autrefois les peintres de la colonie, dont bon nombre venaient d'outre-Atlantique.
La campagne présidentielle américaine s'est déroulée juste avant la nôtre qu'elle a certainement influencée. Elle a été suivie avec intérêt en France, notamment à Giverny. En retour, les américains francophiles que je rencontre semblent avoir prêté une attention toute particulière aux rebondissements de la campagne française. Ils sont souvent démocrates et nous envient Emmanuel, à peu près autant qu'ils sont désespérés par l'intrônisation de Donald. Le soir du second tour, j'ai eu la surprise de recevoir plusieurs messages de félicitations aux français, où perçait le soulagement.
Je suis passée devant la mairie de Giverny. Les panneaux électoraux sont en place, cette fois pour les législatives. Quand tous les candidats auront collé leur affiche officielle, on verra si le dialogue entre leurs visages est aussi musicalo-théâtral que la vitrine du Baudy.
Un air de Giverny
Comme chaque année c'est un nénuphar blanc qui s'est ouvert le premier sur le bassin de Monet à Giverny, le 13 mai. Peu après, les nymphéas de toutes les autres couleurs ont suivi, encouragés par la vague de chaleur de la fin mai. Les très nombreux visiteurs de ces dernières semaines ont pu voir un étang en tous points semblable aux tableaux de Monet.
Ornithogale
Voici une petite fleur qui existe depuis l'Antiquité mais qui n'a pas atteint la célébrité des roses ou des tulipes : l'ornithogale. Son nom allie les racines oiseau et lait, suggérant l'idée d'un passereau tout blanc posé au bout des tiges et prêt à s'envoler.
Banc autour d’un arbre
Un banc qui fait le tour d'un tronc pour sentir la proximité de l'arbre et profiter de son ombre…
Je ne sais pas pour vous, mais c'est l'un de mes rêves.
Presque aussi bien qu'une cabane perchée, en plus accessible.
Celui-ci existe dans le jardin du peintre Eugène Delacroix à Paris.
Le jardin de Delacroix
C’est l’un des plus jolis petits jardins dont on puisse rêver à Paris. Pour le trouver, il faut d’abord dénicher la place Furstemberg, un bonheur de petite place en plein quartier Saint-Germain, où fleurit en ce moment un grand paulownia.
Giverny aux mille couleurs
C’est le moment de l’année où le jardin de Monet à Giverny étincelle. Tout autour de soi, des massifs multicolores débordant de tulipes, de giroflées, de juliennes des dames, de pensées, qui restituent cette impression de marcher dans un tableau impressionniste voulue par le peintre.
Azalées mauves
Parmi les nombreuses azalées qui enchantent le printemps de Giverny, les mauves sont les plus précoces.
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