Des nymphéas au salon de la photo de Montgeron
La ville de Montgeron, dans l'Essonne, a invité dix photographes à son salon annuel de la photo.
Au printemps dernier j'avais exposé à Montgeron de jolies vues classiques du jardin de Monet. Cette fois-ci, je présente "Nymphéas, lumières noires", une série de contrejours sur le bassin de Giverny.
Le vieux moulin de Vernon
Voici une photo peu connue du Vieux Moulin de Vernon que j'ai dénichée dans une brocante. Selon l'historien local Jean Baboux à qui j'ai demandé d'expertiser ma trouvaille, elle a été prise dans les années 1930, au moment où le moulin appartenait à un Américain, Mr Griffin.
A feu doux
L’automne s’invite tout en douceur dans le jardin d’eau de Claude Monet. Les feuillages ont perdu leurs verts de l’été pour
Soirée mousse
Voici à quoi ressemblait Giverny cet après-midi : la maison rose de Monet émerge d'un flot mousseux d'asters et de dahlias gigantesques en pleine floraison. La méthode de culture givernoise a fait des merveilles avec les dahlias cette année : ils sont démarrés en serre et plantés en place alors qu'ils fleurissent déjà. Grâce à cette astuce, les dahlias ont évité les semaines catastrophiques de ce printemps (rappellez-vous, la crue de la Seine et les inondations…) et profité à fond du bel été qui a suivi.
Amarante dreadlocks
En fin de saison, les amarantes sont un des clous du spectacle dans les massifs de Giverny. Elles arborent sans complexe des inflorescences aux formes bizarres dans des couleurs qui ne passent pas inaperçues. C'est un fait, les amarantes sont marrantes.
Le fourneau de Monet
Un énorme fourneau trône dans la cuisine de Monet à Giverny. C’est une cuisinière à bois et charbon de marque Briffault, une entreprise qui avait pignon sur rue avenue de l’Opéra à Paris au tournant du siècle dernier. C’est dans le show-room parisien que le peintre aurait repéré cet appareil et l’aurait commandé pour sa cuisine nouvellement réaménagée.
Portrait d’Alice Hoschedé-Monet
Portrait d'Alice Hoschedé par Pauline Carolus-Duran, 1875, miniature sur ivoire 8,5 x 6.9 cm Collection Philippe Piguet, Paris
"Comment Alice Hoschedé a-t-elle pu être la muse de Claude Monet ?" s'interroge l'une de mes collègues. L'image que le visiteur a d'elle à Giverny, à travers les portraits photographiques qui y sont exposés, n'est pas très flatteuse. Ils sont pris assez tard dans la vie de la seconde épouse de Monet. C'est la période de la maturité et du deuil de sa fille Suzanne.
Les jardins de Latour-Marliac
Nous voici dans le sud de la France dans un village nommé Le Temple-sur-Lot, chez le pépiniériste Latour-Marliac.
C'est ici que Claude Monet se fournissait en nymphéas pour son bassin de Giverny.
Du noir chez Monet
Quand le soleil se lève sur le bassin de Claude Monet à Giverny, ses rayons touchent d’abord le haut des arbres.
Des reflets aux tons chauds apparaissent sur la pièce d’eau encore dans l’ombre.
Ils viennent éclabousser de lumière les nénuphars couleur de nuit.
Persicaire filiforme
En pleine floraison en ce moment à Giverny, la persicaire filiforme est aussi amusante à photographier qu'à cultiver.
Ses feuilles tamponnées d'une tache sombre qui évoque un bouclier africain sont intéressantes dès le printemps.
En fin d'été le persicaria filiformis virginiana développe tout son charme, avec ses épis super légers ponctués de minuscules fleurs rose magenta.
Arrosage
Une petite photo pour se rafraîchir. Chaleur caniculaire à Giverny en cette fin août, autour de 35 °C. Il faut arroser tous les matins.
Une nouvelle photo de Giverny chaque jour, c'est ce que je vous propose sur facebook.
La page s'appelle "Giverny 365 Photos". Elle présente la photo du jour du calendrier perpétuel de Giverny.
Crinum
Voilà une fleur si imposante qu'on ne peut pas la rater. Une énorme jupe de feuilles en forme de rubans, d'où émergent ces magnifiques fleurs roses qu'on pourrait prendre pour des lis : telle est la silhouette du crinum powellii, dont le nom courant (mais pas si courant que ça ? ) est crinole. En anglais, il s'appelle Grass Lily, lis d'herbe, un nom qui me laisse perplexe.
Les soleils
A Giverny, l’été met un s à soleil. Celui du ciel s’est montré généreux en juillet, sa chaleur a favorisé l’épanouissement des fleurs estivales petites et grandes.
Les géantes, ce sont les tournesols, des plus simples dont on tire l’huile aux plus doubles, dodus et doux comme des coussins moelleux.
Le jardin de l’ancien hôtel Baudy
C'est l'un des trésors cachés de Giverny : à quelques pas des jardins de Monet, le restaurant Baudy ouvre son parc à ses clients. Ce lieu où le temps semble s'être arrêté fut autrefois un hôtel et le rendez-vous de la colonie de peintres du village. Il suffit de traverser la salle-à-manger pour accéder au jardin.
Le chant de pluie du pinson
Quand il est au sol, le pinson laisse admirer toute l’élégance de son plumage. Pureté de la ligne, audace du coloris… Qu’il est joli ! Qu’il nous semble beau ! Mais s’il se porte candidat au titre de phénix des hôtes de ces jardins, l’affaire n’est pas encore dans le sac car son ramage est assez répétitif.
(suite…)C’est le pays des roses…
Cela devait être une visite façon randonnée, à la découverte du village de Giverny. Mais le groupe parti d'un bon pas soudain n'avance plus. Il s'étire dans la rue Claude Monet.
C’est rouvert !
Ca y est ! Les jardins de Monet ont rouvert hier, plus beaux que jamais en cette saison. Les nymphéas sont en fleurs, et les iris, et les pavots, et les roses… Une merveille !
Il s'est mis à faire une chaleur inattendue mais longtemps espérée. L'été enfin ! La végétation explose, gavée d'eau et de lumière. Les oiseaux chantent à pleins poumons. Les libellules sont de retour.
La Seine en crue
Voici la vallée de la Seine ce soir à Vernon. Là, d'habitude, c'est de l'herbe, une jolie pâture à vaches de fond de vallée avec des creux et des bosses.
Iris des jardins
J’ai un faible pour les grands barbus, et en ce moment ils sont tous plus beaux les uns que les autres à Giverny. Regardez celui-ci, par exemple, cette incroyable teinte qui confine au noir associée à un jaune lumineux, on dirait un maillot d’équipe de rugby. Ou de foot. Je ne sais pas trop ce qui passe ce soir à la télé et que regarde mon grand barbu préféré, je n’ai entendu que l’hymne national.
Mes photos s’exposent à Montgeron
Vous aimez l'affiche ? Je la trouve très réussie avec cette couleur violette qui reprend celle des tulipes. Cette photo reste l'une de mes toutes préférées de Giverny, l'une de celles qui me donne envie de me précipiter dans les jardins de Monet.
La ville de Montgeron l'a choisie pour illustrer son évènement "Passion Jardin" qui comprend, parmi de nombreuses animations, une exposition de mes photos de Giverny. Vernissage demain soir… J'y serai ! Montgeron est à environ deux heures de route de Giverny, en banlieue sud de Paris.
Pourquoi Montgeron ?
Premiers nymphéas
Les premiers nénufars sont éclos à Giverny. Les voyez-vous ? Ils sont blancs et assez petits. Ce sont toujours les mêmes qui ouvrent le bal, les plus robustes, les moins exigeants sur la température de l'eau.
Le jardin du musée des impressionnismes Giverny
A quelques pas de la Fondation Monet, le musée des impressionnismes de Giverny possède un petit bijou de jardin. Et commme un bonheur n'arrive jamais seul, son accès est libre aux heures d'ouverture du musée. Il faut prendre la peine de le parcourir car il ne se révèle qu'au fil de la déambulation, dans un émerveillement qui se renouvelle à chaque pas.
Le Pèlerinage de Giverny
Les éditions l'Echoppe se sont fait une spécialité de republier des textes anciens difficiles à trouver. C'est le cas de l'opuscule intitulé "Le Pèlerinage de Giverny" écrit par le duc de Trévise suite à ses visites à Claude Monet en 1920. L'édition originale ne comptait que 200 exemplaires.
Le duc de Trévise, Edouard Mortier pour l'état-civil, se réjouissait de rencontrer le maître de Giverny :
Je ne relis pas sans émotion la petite invitation, écrite au crayon, que je viens de recevoir : c'est une chance peu commune que de voir vivant un homme immortel, que sa longue retraite, autant que son âge, ont isolé dans la brume.
Son âge ? Monet va fêter ses 80 ans à l'automne de cette même année, ce qui donnera l'occasion à Trévise de revenir le saluer. Pour l'heure, le visiteur admire le charisme de Monet à qui il reconnaît "l'aspect d'un chef, plein de vigueur, de simplicité, d'autorité. " Il note des détails qui le charment :
Tulipe acuminata
Comment survivre à trop d'amour, et surtout trop de convoitise ? La tulipe acuminata (c'est-à-dire pointue) est une rescapée. Elle poussait autrefois dans la nature en Turquie, mais elle y a été tant prélevée qu'elle a disparu des milieux naturels. Au 15e siècle, le sultan en cultivait déjà à grands frais dans ses jardins, où il avait sans doute plusieurs variétés toutes rouges et toutes jaunes. Seule celle-ci, bicolore et peut-être issue d'un croisement spontané, nous est parvenue, sauvée par des Anglais. Les autres n'ont pas résisté au soulèvement du peuple turc en 1730. Excédés par les dépenses horticoles démesurées du sultan, les Turcs jetèrent leur souverain en prison et détruisirent ses jardins dédiés aux tulipes.
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