Effet de soleil
Pas un jardinier sans doute n’a été plus attentif aux effets de lumière sur ses plates-bandes que Claude Monet.
Le peintre de Giverny étudiait avec minutie le rendu du soleil matinal ou vespéral à travers les plantes. Il jouait des textures translucides ou au contraire opaques et veloutées pour obtenir dans son jardin ce scintillement, cette vibration colorée caractéristique des tableaux impressionnistes.
De nombreuses fleurs se prêtent bien à ce jeu avec le soleil rasant, par exemple les pavots, les lavatères, les mauves, les roses trémières.
Le contre-jour magnifie leur éclat à la façon d’un vitrail.
Plus graphique, les rayons qui traversent les longues feuilles lancéolées des iris, des glaïeuls ou des crocosmias font ressortir leurs nervures parallèles et projettent sur cet écran des ombres chinoises aussi indéchiffrables que des idéogrammes.
Volubilis
Que nous cultivions les volubilis ou ipomées, voilà encore une de ces bizarreries de chez nous qui étonnent les visiteurs venus de l’autre côté de la terre.
Tout comme les agapanthes qui poussent comme du chiendent en Australie, les volubilis sont considérés comme des pestes aux antipodes.
De jolies mauvaises herbes, comme peut l’être notre liseron, mais qu’on ne se risquerait pas à inviter chez soi de crainte de ne plus jamais s’en débarrasser.
Les jardiniers de Giverny n’ont pas ce genre d’inquiétudes. Ils savent qu’ils ne courent aucun danger d’être envahis par les ipomées.
Nous avons pour contrer la volubilité des volubilis une arme fatale : l’hiver. La belle grimpante ne résiste pas à nos gelées.
Il faut la replanter tous les ans à la belle saison, moyennant quoi elle ne tarde pas à partir à l’assaut de tous les supports qu’on veut bien lui fournir, et se garnit bientôt de corolles bleu nuit au centre desquelles rayonne un coeur tout blanc comme une lune.
Celles-ci ornent la pergola aux glycines du Musée d’Art Américain de Giverny, on peut aussi en voir chez Monet accrochées aux supports des clématites.
Château d’Anet
Il n’y a pas que dans le val de Loire que l’on trouve des châteaux Renaissance ! A Anet, à une quarantaine de kilomètres de Giverny, on peut en visiter un qui a été construit au bord de l’Eure pour les beaux yeux de Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II.
La demeure a le charme des châteaux habités par leurs propriétaires, patiemment meublée et décorée dans le style du 16e siècle. On y perçoit tout le faste et le raffinement de la Renaissance.
Les décorateurs ont décliné ici les symboles liés à Diane, déesse de la chasse. Un exemple ? Le portail d’entrée est orné d’une pendule. A l’époque où Diane de Poitiers était la maîtresse des lieux et du roi, les statues qui surmontent la pendule étaient des automates. Le cerf frappait du sabot pour marquer les heures tandis que les chiens aboyaient.
Roses trémières
La simplicité rustique des roses trémières fait bon ménage avec les maisons à colombages de la rue Potard à Vernon.
Cette rue médiévale, une des plus anciennes de la ville, vient d’être refaite et rendue piétonne. Des espaces ont été aménagés dans le revêtement pour laisser aux roses trémières la place de pousser.
Alignées en gros bouquets devant les maisons, les longues tiges couvertes de corolles de couleur vive ont toujours un effet spectaculaire. Elles ajoutent encore au charme de cette rue qui a gardé tout son caractère.
Tête de pavot
Quand le pavot est défleuri il reste très décoratif avec sa grosse tête ronde et sa petite couronne en forme de calebasse. Celui-ci revient de la corvée d’eau au marigot, il transpire à grosse goutte…
Plus tard en saison les têtes de pavots changent encore. Elles sèchent, perdent leur couleur verte pour devenir blondes. De petites ouvertures laissent échapper de minuscules graines, à la façon d’une salière. Ce sont ces petites graines grises qui sont utilisées en boulangerie pour fabriquer les pains spéciaux.
Pavot
Une petite tête aux cheveux bien peignés émerge d’un col façon fraise de François Premier, au milieu d’une envolée froufroutante : le pavot a un style à déconcerter les couturiers.
Une fois qu’il s’est extrait de son bouton, il étale sa grande corolle au soleil, bien droite ou un peu penchée en parabole de télé. Avec qui veut-il communiquer ? Ses fans sans doute, nombreux, fascinés par ses multiples toilettes crêpées. Le pavot aime le rouge vermillon bien claquant, ou alors le rose maculé de violet, mais parmi les plus petits il en existe aussi des blancs, des jaunes ou des bleu ciel du plus bel effet.
A Giverny Monet en cultivait déjà, et comme à son époque on peut apercevoir dans les massifs des Papaver orientalis mêlés à leurs cousins, des coquelicots indigènes arrivés là plus ou moins par hasard.
Repiquage
Le jardinier a tombé la veste, il fait vite chaud dans le clos normand du jardin de Monet à Giverny, exposé plein sud. Il est occupé à repiquer des centaines de fleurs pour regarnir les massifs.
Les huit jardiniers de la Fondation Claude Monet ne chôment pas. Tout au long de la saison on peut les voir travailler dans le jardin du peintre.
Une de leurs tâches les plus importantes est de faire évoluer les plates-bandes. Dès que la période de floraison de certaines fleurs annuelles est passée, ils les arrachent et ils les remplacent par de jeunes plants sur le point de fleurir, tout juste sortis de la serre.
Grâce à ce travail colossal le spectacle est permanent tout au long de la saison, sans être jamais le même puisque la composition des parterres change avec le temps.
Cloître gothique
Ce magnifique cloître gothique était autrefois réservé à l’usage de l’évêque d’Evreux pour lui permettre de se rendre de son palais épiscopal à la sacristie de la cathédrale voisine.
Aujourd’hui l’évêque a déménagé, l’évêché est devenu un musée, et tout le monde peut se promener librement dans le cloître les jours d’ouverture du musée.
Le cloître n’est pas complet, il ne dessine que deux côtés d’un carré. La construction de cette galerie date de la fin du 16e siècle. Malgré cette édification tardive, elle est bâtie en un style gothique flamboyant au dessin harmonieux.
Le matériau utilisé est la pierre de Vernon, que l’on reconnaît facilement aux rognons de silex laissés intacts par les tailleurs de pierre au milieu du calcaire parfaitement appareillé.
Libellule
Le corps fuselé comme une flûte traversière, et des couleurs de pierres précieuses sous des ailes de fée Clochette : les libellules sont les plus gracieuses des habitantes du jardin d’eau de Claude Monet à Giverny.
Les plus courantes ne sont pas plus longues que le petit doigt, transparentes, aussi légères que le vent. Turquoise un peu fluo, rouge grenat, bleu outremer, on dirait qu’elles sont allées se servir dans la palette de Monet avant de venir tourbillonner au-dessus de ses Nymphéas.
Certains jours on en voit passer des maousses toutes vrombissantes, style mon papa est un hélicoptère. Difficile de ne pas les remarquer, mais pas très envie qu’elles s’approchent trop près.
Rien n’est plus insaisissable qu’une libellule. Elles ne tiennent pas en place, tout leur être est vol, mouvement.
J’avais quasiment renoncé à arriver jamais à en photographier une quand ce matin celle-ci a bien voulu poser longuement sur sa feuille d’iris.
Les photos valent par ce qu’elles montrent mais aussi par ce qu’elles nous rappellent, les images, les sensations qu’elles font revenir à la mémoire. Derrière la libellule je vois mes visiteurs de ce matin, au moment où j’ai pris la photo, un jeune couple en compagnie de deux enfants de 4 et 6 ans.
Une visite guidée avec des petits, il y a de quoi hésiter. Mais les parents, passionnés par Monet, ont tenté le coup.
Comme d’habitude je me suis régalée à donner la main, à porter pour faire voir des trucs. Entre deux explications pour adultes (pendant lesquelles les enfants alignaient avec concentration des gravillons sur un mouchoir en papier), on a regardé les poules, cherché les dindons, les poissons, décrit les couleurs des fleurs, appris à reconnaître le vrai bambou du faux, joué aux devinettes, raconté l’histoire du chat en porcelaine, senti les phlox, les lavandes, compté les abeilles et les casseroles en cuivre, admiré la marqueterie du bureau de Monet, on est descendu dans un tunnel et passé sur des ponts… et on a vu des libellules.
A la fin de la visite je serrais la main des parents pour prendre congé quand la petite de six ans m’a enlacé les jambes, un geste tendre et spontané qui m’a fait fondre. Vous en connaissez d’autres, des métiers où ce genre de choses risque de vous arriver, un câlin enfantin impromptu alors qu’on se connaît depuis deux heures ?
Cette petite fille, c’est elle, ma libellule du jour, ma petite fée Clochette.
Poignée de porte
Comment faisait-on avant le pétrole et le plastique ? Ils ont tellement envahi notre quotidien qu’il est devenu difficile à croire que l’on ait pu s’en passer. Et pourtant il existait naguère des solutions alternatives pour tous les objets.
En Normandie, terre d’élevage, on utilisait volontiers la corne à toutes sortes d’usages. Les portes-fenêtres de la maison de Monet à Giverny sont équipées de poignées de portes anciennes en corne tournée, vraisemblablement d’origine.
Le temps et les intempéries y ont creusé de fines gerçures. Elles rappellent les mains âgées qui s’y sont posées, il y a bien longtemps.
La couleur de la barque
L’essor de la photo numérique a pour corollaire une inflation d’images dans nos ordinateurs. Si l’on veut faire quelque chose de ses photos, une sélection s’impose. Mais comment choisir, en fonction de quels critères ?
Selon l’humeur, la sélectivité est plus ou moins grande. Bien sûr, il y a les photos qui provoquent un Waou ! quand on les découvre. Pour celles-ci, même pas la peine de se poser de question ; on sait sans hésiter que ce sont de bons clichés. De même qu’on n’a souvent aucun doute, hélas ! sur la médiocrité de certaines vues.
Et puis il y a les photos pas trop mal. On la garde ou pas ?
Cela dépend de ce qu’elle inspire. Comme les êtres humains, les photos sont plus ou moins belles et racontent des histoires plus ou moins intéressantes.
Et comme les être humains, elles peuvent avoir des défauts qui les rendent attachantes.
J’avais d’abord éliminé celle-ci. Elle a quelque chose qui me dérange parce que je sais que la barque de Monet est d’un vert vif et non presque noire, et que le saule devrait être plus vert lui aussi.
Et puis, prise de remords, je l’ai exhumée de la poubelle. Elle a quelque chose qui me retient, le contraste du chaud et du froid, du lisse et du brouillé, du rectiligne et de l’arrondi, et ce reflet qui fait comme un livre ouvert…
Et je repense à la leçon de Monet qui disait qu’il fallait peindre exactement ce que l’on perçoit en oubliant ce que l’on sait des objets.
C’est ainsi que chez lui les ombres sont violettes, et que la neige est rose, jaune, grise… mais jamais blanche. Il n’aurait pas cherché à peindre une barque verte.
Christian Avril
Il s’appelle Christian Avril, c’est son vrai nom. Comme les hirondelles, chaque printemps ramène monsieur Avril à Giverny.
Depuis quinze ans qu’il plante son chevalet près de la Fondation Claude Monet, il a fini par faire partie du décor, le seul peintre de Giverny à exercer ses talents dans la rue, sous le regard des passants.
Christian Avril peint comme il respire, avec naturel. Tout autour de lui sont accrochées ses toiles, surtout des petits formats, et l’on y reconnaît avec amusement chaque détail de la rue, les roses trémières devant le portail d’en face, le panneau indicateur, la boîte aux lettres jaune au milieu des roses, jusqu’aux touristes qui flânent.
C’est comme un jeu, l’oeil regarde la toile et cherche aussitôt le motif aux alentours, puis revient à la toile. La rue Claude Monet qui pouvait paraître banale devient poétique quand elle est transfigurée par la peinture. C’est une chose précieuse d’avoir un peintre pour animer la rue du village. On ne se lasse pas de regarder comment un tableautin se fait, touche après touche. Pour les enfants, pour tous ceux qui ne savent pas peindre, la naissance de l’image a quelque chose de magique.
Les instituteurs nomment le chevalet, la palette. Les étrangers se prennent en photo à côté du peintre et de son petit chien.
Après avoir admiré toutes les fleurs du jardin de Monet, vu au musée d’art américain des oeuvres d’artistes qui ne sont plus, poussé la porte de galeries aux toiles abouties, dont le format et le prix peuvent sembler intimidants, cela fait plaisir d’assister en direct à la naissance d’une oeuvre qui tiendra facilement dans les bagages, dont l’achat ne mettra pas en péril le budget des vacances, et qui fera un bien joli souvenir de Giverny.
Erythrine
Si vous deviez trouver un nom à cette plante, comment la nommeriez-vous ? Ceux qui se sont posé la question avant nous l’ont baptisée Erythrine crista galli, nom botanique où Erythrine dérive du mot grec qui veut dire rouge, et crista galli signifie crête de coq.
Rouge c’est rouge ! La plante porte aussi le joli nom d’arbre corail. D’autres comparent ses fleurs à des… pinces de homard. Bien vu !
L’Erythrine est originaire d’Amérique du Sud où elle est capable de faire de grands arbres de six à dix mètres de haut.
Chez nous la belle est plus modeste. Gilbert Vahé, le chef-jardinier de la Fondation Monet, la cultive en pot et la garde à l’ombre. Je présume qu’elle ira faire un tour en serre cet hiver, même si elle supporte un peu de gel.
L’Erythrine a un côté inattendu et spectaculaire qui attire sur elle tous les regards. Les visiteurs s’aprochent, se penchent pour déchiffrer l’étiquette… et repartent en faisant la grimace. Erythrine crista galli rouge écarlate ! Dur à lire et encore plus à retenir ! On pourrait pas faire plus simple comme petit nom ?
Ingrid libre !
Quelques heures à peine après l’annonce de la libération d’Ingrid Bétancourt en Colombie, une nouvelle affiche flotte déjà sur la façade de la mairie de Vernon.
Depuis des mois, c’était l’image poignante de l’otage au regard abattu qui interpellait les passants.
Avec une réactivité extraordinaire, voici le sourire d’Ingrid. La ville de Vernon a coiffé sur le poteau la municipalité de Paris, qui s’est contentée de rajouter le mot « libre ».
Mais le message reste toujours aussi sibyllin pour qui n’est pas au courant des affaires franco-colombiennes. Les touristes étrangers s’interrogeaient sur la première affiche. La nouvelle, plus souriante, va les laisser guère moins perplexes.
Record, encore
Claude Monet, Bassin aux Nymphéas, 200 x 100 cm, 1919, collection particulière
Le dernier record de vente d’un Monet en enchères publiques datait du mois de mai. Il n’aura pas tenu longtemps. La convoitise suscitée par un très beau Bassin aux Nymphéas de deux mètres carrés mis en vente le 24 juin dernier a permis à la cote de Monet d’être réévaluée à la hausse.
41 millions de livres, 80,5 millions de dollars, le montant en euros se situe quelque part entre les deux, à 51,7 millions d’euros exactement.
200 % de mieux directement, si l’on compare avec le record établi en mai par le Pont de chemin de fer à Argenteuil, une oeuvre de jeunesse pleine de lumière datée de 1873.
On lit partout que l’acheteur des Nymphéas serait un Russe. J’imagine quelque nouveau magnat du pétrole ou du gaz ou du sucre en poudre, avide de s’approprier les signes extérieurs de notabilité occidentale.
J’ai beau avoir une immense admiration pour Monet, des sommes pareilles, je trouve ça indécent. A l’heure où chacun se demande comment il va faire pour remplir son chariot au supermarché, il en est qui exhibent sans pudeur leurs millions dans les ventes aux enchères.
C’est le moyen qu’ils ont trouvé pour savoir qui a la plus grosse, de bourse.
Claude Monet, le Pont de chemin de fer à Argenteuil, 1873, collection particulière
Philippe Delerm
Le dernier Delerm est une merveille. Il s’appelle Traces. Delerm s’attache à des traces de ce qui a été, des affiches, des graffiti, des pierres tombales, des noms de rues, des bateaux abandonnés… De sa langue précise, précieuse, il décortique les signes. Il a l’entêtement d’un Proust à analyser le sens de ce qui s’offre et se dérobe en même temps.
On déambule dans un Paris où le passé s’effrite, des boucheries chevalines transformées en boutiques chics, des marchands de livres d’occasion annotés par leur ancien propriétaire, des ruelles pavées où courent encore des rails devenus inutiles… On lève les yeux vers le panache laissé par un avion. On s’arrête pour déjeuner dans un bistro où la table a bien vécu.
Philippe Delerm est Eurois. Je ne sais si cette proximité géographique est pour quelque chose dans les affinités particulières que j’ai pour cet auteur. Je me souviens du temps d’avant La première gorgée de bière, quand il écrivait dans le magazine de l’Eure Inter. Il décrivait des balades dans le département, qui sont devenues après coup Les chemins nous inventent.
Le saisissement de découvrir cette prose si incroyablement littéraire et poétique, une pépite au milieu du magazine. Sa petite photo en vignette, où il avait la barbe bien sombre encore.
C’est dans ce contexte-là que Philippe Delerm a écrit un très beau texte sur Giverny. Comme dans Traces, il est illustré de photos esthétiques, émouvantes, prises par sa femme Martine Delerm.
C’est tellement beau et tellement juste, il y a une dizaine d’années j’ai écrit à Philippe et Martine Delerm pour leur demander l’autorisation de publier ce texte sur internet.
J’ignorais leur adresse complète, je ne connaissais que leur commune de résidence. Visiblement la lettre leur est parvenue puisque j’ai reçu en réponse l’autorisation demandée. Malicieusement, Delerm avait omis le nom de la rue lui aussi. La lettre m’est arrivée quand même, bien que je sois une parfaite inconnue dans une commune nettement plus peuplée, merci la Poste.
Cela m’a amusée de trouver dans Traces un chapitre sur les lettres autographes.
Bien sûr, c’est de Baudelaire, de Vigny, de Picasso, de Monet, d’Apollinaire. Ce n’est pas pour autant du Baudelaire, du Vigny. C’est même plutôt le contraire : l’aveu d’une normalité qui ne les a pas empêchés d’enfermer ailleurs, dans un autre cadre, un autre espace, la seule chose qui ait du prix : leur différence.
Je regarde la petite lettre autographe que je possède de Philippe Delerm, et je me dis que c’est tout-à-fait ça, de Delerm mais pas du Delerm.
N’empêche, dans ce chapitre de Traces, on trouve deux occurences du nom de Monet.
Haïku
Quoi de mieux que des haïkus, ces courts poèmes japonais de dix-sept syllabes, pour évoquer le jardin de Monet à Giverny ?
Le maître de l’impressionnisme a donné une touche japonisante à son jardin d’eau en y introduisant glycines, pivoines et bambous.
Mais puisque son jardin reste malgré tout très français, l’idéal est d’écrire les haïkus dans cette langue !
Les enfants de Mareil Marly dont je vous parlais hier ont peint et composé des vers, ils ont aussi imaginé de merveilleux haïkus.
Ils méritent une belle image, je vous propose de les découvrir dans les prochains jours illustrés de photos prises à Giverny.
Voici ceux de Lucas et Pierre qui évoquent la glycine. Si les rêves avaient une couleur…
Le pont japonais
grappe de glycine envoûtante
cascade violet-rêve
Lucas
Agrippée au pont
la glycine violet-rêve
odeur reposante
Pierre
Commentaires récents